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Kuniko Ozaki

Kuniko Ozaki (尾崎久仁子, Ozaki Kuniko), née en 1956[1], est une juriste et diplomate japonaise, ancienne juge de la Cour pénale internationale.

Kuniko Ozaki
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Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
尾崎久仁子 ou 尾﨑久仁子
Nationalité
Formation
Activités

Formation et carrière

Kuniko Ozaki est diplômée de l'Université de Tokyo en et de l'université d'Oxford en [1]. Par la suite, elle travaille au ministère japonais des Affaires étrangères. De à , elle est directrice de la Division des traités à l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). En outre, elle est professeur de droit international dans plusieurs universités, notamment celle de Tohoku[1].

Le , elle prend ses fonctions en tant que juge de la Cour pénale internationale. Bien qu'elle ne soit pas avocate, elle bénéficie d'une grande expertise du droit international et de son expérience au ministère japonais de la Justice[2].

Elle est présidente de la Chambre V, où sont jugés quatre kényans accusés de crimes contre l'humanité[3] - [4]. Jusqu'en , elle sert aussi comme juge de la Chambre III, qui traite de l'affaire Jean-Pierre Bemba[5] - [6].

En , Kuniko Ozaki s'exprime dans une opinion dissidente contre la décision d'autoriser le président kényan Uhuru Kenyatta à ne pas assister à l'ensemble de son procès à La Haye[7] - [8]. En , la chambre qu'elle préside ordonne finalement au président de comparaître physiquement, ce qui constitue une première pour un chef d’État devant la CPI[9].

Début , alors qu'elle doit participer au délibéré concernant Bosco Ntaganda, elle occupe désormais, à mi-temps, les fonctions d'ambassadrice du Japon en Estonie[10]. L'équipe de Défense demande alors une récusation arguant du droit au procès équitable et du fait que cette activité serait en contradiction avec l'article 40 du Statut de Rome relatif à l'indépendance des juges. La requête est rejetée[11] alors que quelques jours plus tôt, la juge avait présenté sa démission d'ambassadrice au gouvernement japonais qui l'avait acceptée[12]. En , elle quitte la Cour ; Olga Herrera-Carbuccia est désignée pour la remplacer dans la poursuite du délibéré relatif à Ntaganda[13] - [14].

Références

  1. Juge Kuniko OZAKI (Japon) « Copie archivée » (version du 21 septembre 2012 sur Internet Archive).
  2. Caroline Binham, « Election shines light on war crimes court », Financial Times, 14 septembre 2011.
  3. Décision notifiant l'élection du Président de séance.
  4. Décision notifiant l'élection du Président de séance.
  5. (en) Thomas Escritt, « Kenyatta, running for president, wants Hague trial postponed », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Thomas Escritt, « Congo ex-vice president guilty in landmark ICC war rape ruling », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Kenya : la CPI autorise le président à ne pas assister à toutes les audiences de son procès », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Fatou Bensouda mulls over appeal against Uhuru Kenyatta excusal ruling », sur Nation, (consulté le )
  9. (en) Wahome Thuku, « ICC judges summon President Uhuru Kenyatta, will he go to The Hague? », sur The Standard, (consulté le )
  10. « A la CPI, une juge devenue diplomate pourrait compromettre le jugement de Bosco Ntaganda », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. Tjitske Lingsma, « Les juges de la CPI sur le banc des accusés », sur www.justiceinfo.net, (consulté le )
  12. ICC — The Presidency, Situation in the Democratic Republic of Congo, The Prosecutor v. Bosco Ntaganda, « Notification concerning Judge Kuniko Ozaki », 1 May 2019 [lire en ligne (page consultée le 14 octobre 2020)].
  13. (en-US) Wairagala Wakabi, « Judge Ozaki Leaves the ICC », sur International Justice Monitor, (consulté le )
  14. ICC — The Presidency, Situation in the Democratic Republic of Congo, The Prosecutor v. Bosco Ntaganda, « Decision re-composing Trial Chamber VI, » 20 November 2019 [lire en ligne (page consultée le 14 octobre 2020)].
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