Bosco Ntaganda
Rutaganda Ntibatunganya Bosco alias Bosco Ntaganda est un combattant rwandais de l'APR, devenu général de l'armée de la République démocratique du Congo (RDC) lors de la deuxième guerre du Congo. Il est né à Kinigi dans le district de Musanze, le 5 novembre 1973 au Rwanda. Bosco a eu une pénible enfance , il n'a pas étudié suite à la mauvaise vie de ses parents. En 1986 Bosco est allé à Bunagana en République démocratique du Congo (RDC) chez son oncle maternel pour chercher la vie, puis en 1994 il rejoint l'APR, il revient en République démocratique du Congo (RDC) avec les troupes du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, (RCD) en 1999. Il intègre l'armée congolaise à la suite du brassage effectué avec les rebelles du CNDP [1].
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Différentes personnalités, telles que Justine Masika Bihamba, ou associations, réclament que les crimes perpétrés par cet officier ne restent pas impunis, et rassemblent des témoignages[2]. Le , la Cour pénale internationale délivre à son encontre un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre[3]. Il se livre volontairement, le , à l'ambassade des États-Unis à Kigali, au Rwanda[4] - [5]. Il est condamné définitivement par la juridiction pénale internationale à 30 ans de prison en .
Procès
Le , la Cour pénale internationale annonce avoir fixé au l’ouverture du procès de Bosco Ntaganda accusé de treize chefs de crimes de guerre et de cinq chefs crimes contre l’humanité[6], dont des meurtres, des pillages, des viols[7] et de l'esclavage sexuel[8]. Lui sont principalement reprochés des faits datant du conflit d'Ituri, lorsqu'il est membre de la milice hema de l'UPC[9].
Son procès débute finalement le [10]. Le , au cours de son procès, il rejette les accusations portées contre lui par les procureurs, et se définit comme un « soldat, pas un criminel »[8]. Le , Bosco Ntaganda est reconnu coupable en première instance de dix-huit chefs de crimes de guerre et crimes contre l'humanité — comprenant notamment meurtres, attaques intentionnelles contre des civils, viols, esclavage sexuel, persécutions et pillages — pour des exactions commises en 2002 et 2003 en République démocratique du Congo[11] - [12].
Le , une peine de trente années d'emprisonnement est prononcée[13]. Le , le verdict et la peine sont confirmés en appel[14].
Le , le total des réparations est fixé à 30 millions de dollars, un montant record en la matière. Sont concernées les victimes d'attaques, celles de viol et d'esclavage sexuel ainsi que leurs enfants nés de ces crimes et enfin, les enfants-soldats. Bosco Ntaganda étant indigent, le fonds d'aide aux victimes de la Cour sera utilisé[15] - [16]. Le , les réparations sont annulées par la Chambre d'appel et renvoyées devant la Chambre de première instance[17].
Bosco Ntaganda est transféré en Belgique le pour purger sa peine à la prison de Leuze-en-Hainaut[18].
Notes et références
- « interview de kabarebe par braeckman »
- Freddy Mulongo, « Justine Masika Bihamba, combattante de l’impunité contre le viol des femmes à l'Est de la République démocratique du Congo », Radio Réveil FM,‎ (lire en ligne)
- 2e mandat d'arrĂŞt contre Ntaganda, Le Figaro, 13 juillet 2012.
- Sabine Cessou, « RDC : Bosco Ntaganda, l’un de ces hommes qui détruisent les femmes au Congo », sur Rue89, nouvelobs.com, .
- Kerry satisfait du transfert de Ntaganda, Le Figaro, 22 mars 2013.
- (fr) « RDC : Bosco Ntaganda sera jugé le 2 juin 2015 par la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité », Ijsberg Magazine, 10 octobre 2014
- « Réveil-FM-International », sur reveil-fm.com (consulté le )
- « Bosco Ntaganda devant la CPI : « Je suis un soldat, pas un criminel » », sur Le Monde.fr (consulté le )
- Un seigneur de la guerre congolais devant ses juges Ă La Haye - La Libre,
- (en-GB) « Affaire Ntaganda », sur www.icc-cpi.int (consulté le )
- « RD Congo : l'ancien chef de guerre Bosco Ntaganda reconnu coupable de crimes de guerre par la CPI », sur France 24, (consulté le )
- Anton Stolper, « Bosco Ntaganda coupable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité », sur Libération, (consulté le )
- (en-GB) « 'Terminator' gets 30 years for DR Congo crimes », bbc,‎ (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « La CPI confirme en appel la peine de trente ans de prison contre le milicien congolais Bosco Ntaganda », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Stephanie van den Berg, « War crimes court orders record $30 million compensation for Congo victims », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « RDC – Bosco Ntaganda : la CPI ordonne des réparations pour les victimes de « Terminator » », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- « Affaire Ntaganda : la Chambre d’appel ordonne à la Chambre de première instance de rendre une nouvelle ordonnance de réparation », sur International Criminal Court (consulté le )
- « Ntaganda », sur International Criminal Court (consulté le )