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Klephte

Les klephtes (grec moderne : κλέφτες, « voleurs » ) sont à l'origine des bandits des montagnes de Grèce durant la période de la Grèce ottomane.

Représentation d'un klephte.

Appelés haïdouks (du turc haydut : hors-la-loi) dans les autres pays balkaniques sous domination ottomane, ainsi qu'en Arménie et dans les principautés roumaines, les klephtes attaquaient indistinctement les chrétiens riches et les Turcs ou autres musulmans ottomans de toute condition, mais en prenant soin de redistribuer aux chrétiens pauvres de leur zone d'action une partie de leur butin, afin de s'assurer complicités et refuges. Leurs attaques contre les symboles du pouvoir ottoman, les collecteurs d'impôts en particulier, en firent, dans l'imagination populaire, des défenseurs des Grecs et autres chrétiens balkaniques opprimés par l'Empire ottoman. On leur prêta vite des capacités surhumaines de force, de courage et d'endurance. Le « berceau[1] » des klephtes est le Valtos (el), ainsi que les régions des Agrafa et Xirómero.

Klephtes et armatoles

Dans une volonté de contrôler le brigandage, les pachas ottomans tentèrent d'embaucher les klephtes pour les mettre comme mercenaires à leur service. Ces klephtes au service des Ottomans sont dits armatoles, un corps créé au XVe siècle[1]. Ali Pacha de Janina, ancien klephte albanais lui-même, avait de nombreux armatoles à son service, qu'il a utilisés contre le Sultan pour tenter de se tailler un royaume personnel en Épire.

Comme les armatoles, les klephtes étaient habituellement organisés en groupes sous l'autorité d'un chef appelé Capétan (« capitaine ») et de son lieutenant appelé Protopallikare (le « premier des costauds »).

Grâce à leur connaissance du terrain et à leur expérience de l'embuscade et de la guérilla (d'ailleurs ancienne tradition grecque décrite dans le traité d'art militaire de Nicéphore II Phocas[2]), les klephtes jouèrent un rôle non négligeable lors de la guerre d'indépendance grecque.

Les klephtes avant l'indépendance

Le brigandage durant l'époque ottomane

La mise en coupe réglée de la Grèce par les Ottomans à travers le système des timars, l'alourdissement des taxes et des corvées, la capitation sur les chrétiens, la pédomazoma et les diverses autres persécutions ont poussé des populations entières des plaines à se réfugier dans les régions montagneuses, où l'environnement difficile les protégeait de la répression.

Depuis l'époque byzantine, le brigandage était souvent lié à l'activité pastorale[3]. Le peu d'éléments en notre possession sur les klephtes du XVIIIe siècle ne se rapporte qu'à des brigandages, et il est généralement admis par les historiens qu'ils ne pensaient pas se battre pour la liberté de tous, mais seulement pour la leur[4]. La fréquence du brigandage augmente dans le monde ottoman à partir du XVIIe siècle, favorisée par la crise économique de l'Empire[5]. Dans quelques régions, comme le Váltos, ce brigandage occasionnel était un phénomène endémique depuis l'antiquité[1].

Un exemple de brigandage : au XIXe siècle, des klephtes capturent des touristes britanniques pour en tirer rançon, après avoir abattu l'escorte. Ce type de méfait a nourri le mishellénisme exprimé par Edmond About.

En réalité, pendant toute la durée de l'occupation ottomane, les klephtes étaient une source permanente de trouble et d'insécurité, car, organisés en compagnies, nombreuses ou non[6], ils menaçaient et effrayaient marchands et voyageurs. Ils leur tendaient des embuscades, les dépouillaient ou les gardaient prisonniers jusqu'à obtention d'une rançon[7], sans prendre en compte la religion de leurs victimes[8]. Les armatoles organisés pour les combattre ne tenaient pas vraiment à les affronter, et les frontières entre klephtes et armatoles étaient poreuses.

Les klephtes et la population

Les historiens actuels rejettent l'idée que les klephtes ne s'attaquaient qu'aux Turcs et aux notables grecs collaborateurs, les kodjabashis (el). Ils soulignent que leurs cibles étaient très diverses et leurs attaques concentrées dans des lieux peu peuplés et sur des victimes démunies, et qu'ils ne s'attaquaient pas aux Turcs ou Grecs qui pouvaient se défendre efficacement[8]

Parfois, de fortes troupes de klephtes demandaient une rançon à des villages ou attaquaient des bourgades comme Karpenísi en 1764[9]. Lors de ces attaques, parfois, les klephtes chrétiens collaboraient avec des musulmans albanophones « tsàmides » ou des brigands turcs[8]. Les klephtes de cette époque ne semblaient pas avoir de conscience nationale[10], même si certains auteurs affirment que les soulèvements klephtes d'avant 1821 avaient des caractéristiques nationales. I. Filímon rapporte que les Turcs nommaient « klephtes sans religion » (chirziz giaourlar) les révolutionnaires grecs[11]. Des actes de brigandage comme ceux des klephtes grecs sont abondamment signalés dans d'autres pays des Balkans, dans les empires turc ou autrichien : ils sont dus aux haïdouks, terme dérivé du turc haydut signifiant « hors-la-loi », « forban ».

Les détails attestés des actions des klephtes de cette époque montrent leur dureté : parfois les villageois résistèrent en armes aux attaques des klephtes, allant dans certains cas jusqu'à collaborer avec les Turcs, comme dans la poursuite des klephtes en 1805 dans le Péloponnèse[12]. Par leurs actions, les klephtes étaient surtout une plaie des campagnes, et selon les travaux récents, il est difficile de croire qu'ils étaient aimés des chrétiens et que les paysans les voyaient comme leurs justiciers. Toutefois, les anciennes chansons traditionnelles célébrant leurs exploits montrent que certaines bandes ont pu exercer un ascendant sur les pauvres et les déshérités, par leur habileté aux armes et leur courage.

Les klephtes, puissance militaire

À partir du XVIIIe siècle les klephtes ont commencé à montrer qu'ils étaient capables de créer des problèmes aux autorités ottomanes. Il fallut donc en tenir compte, aussi bien du côté des puissances étrangères qui s'intéressaient aux peuples chrétiens des Balkans, que de celui des Grecs qui s'employaient à soulever le joug ottoman. Ces derniers voyaient dans les klephtes d'héroïques redresseurs de torts et des hérauts de l'hellénisme : ils donnaient un sens romantique au mot klephte, dont le premier exemple est l'auteur de la Nomarchie grecque, publiée en 1806 en Italie. L'auteur s'adresse à des klephtes, qui, ne supportant pas la terrible tyrannie ottomane, s'enfuient dans les bois pour conserver leur liberté et ne s'en prennent pas aux paysans[13].

Vie quotidienne et guérilla

La vie dans la montagne

Le klephte Anagnostaras combattant les Turcs.

La vie quotidienne des klephtes était très difficile, car ils étaient forcés de se déplacer sans cesse, et se retrouvaient souvent poursuivis[14]. Elle se déroulait dans leur refuge ou liméri (grec λημέρι) au grand air[15], jour et nuit[14], et demandait une grande endurance. Leur mode de vie n'était pas si différent de celui des bergers[16] transhumants, ils utilisaient aussi les produits des bergeries pour se vêtir[17] et se nourrir, confectionner des outres, construire des abris rudimentaires[18]. Les bandes étaient constituées de parentèle au sens large : consanguins, alliés, parenté spirituelle, et clientèle[18]. Ces troupes n'excédaient pas la cinquantaine[13] d'hommes, en général[19].

Les forces des klephtes et armatoles réunis contre les ottomans s'élevaient à environ 12 000 hommes selon une évaluation du XIXe siècle[20]. Mais chacun des groupes autonomes était encore très réduit, Makriyánnis commence la guerre d'indépendance avec dix-huit hommes. Il se voit confier trente hommes pour son premier commandement officiel, et finira tout de même à la tête de 1 400 engagés dans l'armée officielle. On constate dans ses mémoires la disproportion énorme entre les forces grecques et les forces turques, on compte par exemple 350 Grecs contre 9 000 Turcs près d'Arta en [21].

Les klephtes après l'indépendance

Naissance d'une armée

Peu à peu et jusqu'au début du combat de libération en 1821, les klephtes et les armatoles, qui représentaient en fait la seule puissance militaire de Grèce, combattaient l'occupation grâce à l'utilisation de leur technique très aboutie de guérilla. Sans lien avec leurs premières motivations, ces troupes de brigands formaient le « levain de la liberté[22] » comme l'écrivait peu après Makriyánnis. Fort de sa formation militaire, Kolokotrónis, dans le Péloponnèse, leur imposa un mode d'organisation rationnel, alors qu'ailleurs les forces restaient plus dispersées. Une partie des troupes irrégulières s'engagea dans l'armée régulière créée par le français Fabvier, comme le fait Makriyánnis en 1825[23].

Les klephtes héros

Chasseurs alpins grecs de 1878 vêtus « à la klephte ».

Après la révolution, la contribution réussie des klephtes à celle-ci a été un prétexte pour changer le sens du mot klephte. Cette conception romantique[24] des klephtes s'est répandue rapidement, parce que cela donnait une vision plus belle du passé des Grecs, en reliant les klephtes à l'idéologie nationale. Cela se fit à travers des historiens comme Constantin Paparrigópoulos et Spyrídon Trikoúpis. Et surtout, d'anciens klephtes ou armatoles sont montés jusqu'au plus haut niveau hiérarchique de l'armée, de la politique et de l'économie de la société grecque du XIXe siècle. En 1837, Kolokotrónis fut nommé général de l'armée grecque. Nikítas Stamatelópoulos obtint un poste dans l'armée en 1843, puis fut sénateur à partir de 1847.

Certains d'entre eux dans leurs mémoires[25] ont embelli -- en les qualifiant de patriotiques -- les actions pré-révolutionnaires des klephtes et des armatoles. Le philhellénisme contemporain de la guerre d'indépendance grecque a contribué à forger l'image romantique des klephtes, en témoignent en France les poèmes de Victor Hugo comme les Orientales, et les tableaux de Delacroix. La musique et le théâtre français donnent aussi des témoignages de la figure du klephte, jusque dans les années 1880[26] - [27] - [28]. Le mot est entré dans la langue française après la publication en 1825 du livre de Fauriel[14], l'orthographe variant alors entre "klephte" et "clephte".

Les manuels scolaires grecs et chypriotes contiennent toujours ces figures mythiques de klephtes ayant contribué à l'indépendance[29] - [30].

Guerrier grec, par Eugène Delacroix (1856)

Cependant les voyageurs en Grèce dans les années 1860 racontent encore des attaques de klephtes brigands, comme About et Foucaut[31].

Chants klephtiques

Les chants klephtiques (κλέφτικα τραγούδια) se sont développés dans la Grèce continentale. Ils font partie du genre « musique folklorique grecque », qui inclut la poésie traditionnelle, et leurs thèmes habituels sont la mort d'un klephte ou la vie des bandes de klephtes. Les chants klephtiques sont particulièrement populaires en Épire et dans le Péloponnèse. En France, ils ont été recueillis, publiés et traduits par Claude Fauriel[14] en 1824.

La « bataille de montagnes » est un thème commun à certaines chansons klephtiques dont la plus célèbre est La Bataille du mont Olympe et du mont Kissavos[32] ; ce motif poétique remonte à la Grèce classique comme en témoigne un poème de Corinne relatant une dispute entre le Mont Hélicon et le mont Cithéron[33].

Klephtes célèbres

« Rigas semant les graines de la Liberté », dessin populaire.

Notes et références

  1. Claudia Antonetti, « Agraioi et agrioi. Montagnards et bergers : un prototype diachronique de sauvagerie », Dialogues d'histoire ancienne, no 13, , p. 210 (ISSN 0755-7256, lire en ligne)
  2. Gilbert Dagron et Haralambie Mihăescu, Le Traité sur la guérilla de l'empereur Nicéphore Phocas, CNRS éditions, septembre 2009.
  3. Stathis Damianakos, « Banditisme social et imaginaire pastoral en Grèce (XIXe — début XXe siècle) », in Études rurales, no 97, 1, 1985, p. 223 [lire en ligne]
  4. Ὶστορία τοῦ Ὲλληνικοῦ Ἔθνους. (1975), p. 146
  5. Guy Lemarchand, « Éléments de la crise de l'Empire ottoman sous Sélim III (1789-1807) », Annales historiques de la Révolution française, no 329, , p. 141-159 (ISSN 1952-403X, lire en ligne)
  6. John K. Vasdravellis, Klephts armatoles and pirates in Macedonia during the rule of Turks : 1627-1821, Thessalonique, Etairia makedonikon spoudon. (Makedoniki vivliothiki ; 43), 1975, no 202,p. 39 in 1667 about seventy klephts invaded the village of Ano Megalos Ayianis carrying their flags and robbed the Greek and Jewish merchants on their way to the Elassona festivals.
  7. Koliopoulos, John S., Greece: the Modern Sequel: from 1821 to the Present, C. Hurst & Co. Publishers, 2004 (ISBN 1-850-65462-X), p. 223
  8. Alexis Politis, Το δημοτικό τραγούδι - Κλέφτικα, Athènes, 1973, σ. ιβ'
  9. (en) Honor and Grace in Anthropology, sur books.google.fr (consulté le )[lire en ligne]
  10. Olivier Delorme, La Grèce et les Balkans, Paris, Gallimard, 2013, 704 p.  978-2-07-039606-1 (ISBN 978-2-07-039606-1), volume 1, pp. 167 sqq. [lire en ligne] (consulté le 13 mars 2016)
  11. (el) Ιωάννης Φιλήμων, Δοκίμιον ιστορικόν περί της ελληνικής Επαναστάσεως, Athènes, 1860, tome 3 page 65 [lire en ligne]
  12. Alexis Politis, , P. ιστ'.
  13. (el) Εγκυκλοπαιδεία Πάπυρος Λαρούς Μπριτανικά, tome 34, article "κλέφτες", Athènes, Papyros, , p. 115
  14. Claude-Charles Fauriel, Chants populaires de la Grèce moderne : recueillis et publiés avec une traduction française, des éclaircissements et des notes. Tome I, Chants historiques, Paris, Dondey-Duprey, , 452 p. (lire en ligne)
  15. Victor Hugo, Les orientales : Lazzara, (lire en ligne), Ce n'est point un pacha, c'est un klephte à l'œil noir Qui l'a prise, et qui n'a rien donné pour l'avoir ; Car la pauvreté l'accompagne ; Un klephte a pour tous biens l'air du ciel, l'eau des puits, Un bon fusil bronzé par la fumée, et puis La liberté sur la montagne.
  16. Léon Heuzey, Le Mont Olympe et l'Acarnanie : exploration de ces deux régions, avec l'étude de leurs antiquités, de leurs populations anciennes et modernes, de leur géographie et de leur histoire..., Paris, Firmin-Didot, , 496 p. (lire en ligne), P. 250 : "Une vie solitaire et vagabonde est le plus souvent toute l’éducation des enfants du Valtos (...). Ils deviennent hardis avant l’âge, forts, adroits, durs à la fatigue ; ils apprennent à vivre de rien, à dormir à l’abri d’une pierre ou d’un buisson. Ils apprennent surtout à connaître tous les passages, toutes les retraites de la contrée, les détours de ce labyrinthe, où seuls ils peuvent se retrouver. A dix ans, on leur met un fusil dans les mains. Ils s’en vont, leur arme pendue à l’épaule, conduisant leurs chèvres, à travers les rochers et les broussailles."
  17. (el) « Ντύσιμο και οπλισμός την εποχή της Επανάστασης του 1821 », Habillement et armes à l'époque de la révolution de 1821. Descriptions et nombreuses illustrations, sur http://www.istorikathemata.com, (consulté le )
  18. Stathis Damianakos, « Banditisme social et imaginaire pastoral en Grèce (XIXe — début XXe siècle) », Études rurales, nos 97, 1, , p. 229-230 (lire en ligne)
  19. (el) Στάυρος Καρκαλέτσης, « Αρματολοί και κλέφτες οι ενοπλοί του υποδούλου γένους », Στρατιωτική ιστορία, no 1989, , p. 6 (lire en ligne)
  20. M. W. Duckett, Dictionnaire de la conversation et de la lecture : inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, par une société de savants et de gens de lettres (2e édition refondue, revue et augmentée de plusieurs milliers d'articles tout d'actualité), Paris, 1853-1860, article "armatoles et klephtes" : "leurs forces s'élevaient alors à environ 12 000 hommes
  21. Général Macriyannis, Mémoires, Paris, Albin Michel, , 528 p. (ISBN 2-226-02796-3), pp. 97-100 "Hassan Pacha était à la tête de ses troupes (près de 9 000 hommes) ... nous étions en tout 350" "Gogos me confia 30 hommes"
  22. Général Macriyannis, Mémoires, Paris, Albin Michel, , 528 p. (ISBN 2-226-02796-3), page 343 Makriyánnis décrit un des tableaux qu'il a commandés, « le sultan envoie sa cavalerie et son infanterie se battre contre le levain de la liberté (un levain que des hommes dépourvus de tout, pieds nus, ont su préserver durant des siècles, dans les montagnes et les maquis pour qu'il ne se perde pas »
  23. Général Macriyannis, Mémoires, Paris, Albin Michel, , 528 p. (ISBN 2-226-02796-3), p. 479 note 4 : Fabvier crée un "taktikon soma" de 1 000 hommes dans lequel entre Makriyannis
  24. (en) Gabriel Rombotis, The Klephts in modern Greek poetry : an inquiry into a Graeco-Turkish cultural conflict, Chicago, , 773 p., un résumé de 11 pages est disponible sur internet.
  25. Dont Kolokotronis et Makriyannis
  26. L. Moreuil, Le Klephte, ou l'Indépendance de la Grèce, ode-symphonie, paroles de M. Moreuil, Paris, impr. de Wittersheim, 1847, 31 p. [lire en ligne]
  27. Abraham Dreyfus, Jouons la comédie : Un monsieur en habit noir. Un crâne sous une tempête. La gifle. Petites annonces. Le klephte. La victime. Une rupture : avec une Causerie sur la comédie de société, Paris, Calmann Lévy, 1887, XXIX-384 p.,  pp. 159-234 :  « "je n'aime pas ce mot klephte" ... ». [lire en ligne]
  28. Romances : Le klephte et La fiancée du klephte, paroles d’Ambroise Bétonné, musique de Théodore Gabare, 1849. [lire en ligne]
  29. (el) « Ιστορία ΣΤ΄ Δημοτικού - Βιβλίο Μαθητή : Οι Κλέφτες και οι Αρματολοί », sur http://ebooks.edu.gr (consulté le ) : « Πολλοί ήταν οι Έλληνες που αντιστάθηκαν στην οθωμανική κυριαρχία. Ανάμεσά τους ξεχωρίζουν οι Κλέφτες, που ζούσαν συνήθως στα βουνά. Αλλά και οι Αρματολοί, παρόλο που διορίζονταν από τους Τούρκους, συχνά βοηθούσαν τους κλέφτες. ... Έτσι, οι κλέφτες έγιναν σύμβολο της αντίστασης των υπόδουλων Ελλήνων ενάντια στους κατακτητές. »
  30. (el) « Η ΕΛΛΗΝΙΚΗ ΕΠΑΝΑΣΤΑΣΗ ΤΟΥ 1821 ΣΤΟ ΠΛΑΙΣΙΟ ΤΗΣ ΑΝΑΔΥΣΗΣ ΤΩΝ ΕΘΝΙΚΩΝ ΙΔΕΩΝ ΚΑΙ ΤΟΥ ΦΙΛΕΛΕΥΘΕΡΙΣΜΟΥ ΣΤΗΝ ΕΥΡΩΠΗ », sur http://www.pi.ac.cy (consulté le )
  31. France. Ministère de l'instruction publique., Archives des missions scientifiques et littéraires : choix de rapports et instructions publié sous les auspices du Ministère de l'instruction publique et des cultes : Mémoire sur les ruines et l'histoire de Delphes, par M. Foucaut, Paris, Imprimerie nationale : E. Leroux, , 338 p. (lire en ligne), p. 116 "Quand on le cherchait d'un côté, la bande était du côté opposé, occupée à piller le village dont les habitants étaient partis à sa poursuite... quatorze klephtes furent décapités sur la place d'Arachova, et leurs têtes exposées à la porte du village"
  32. (el) « Ο ΟΛΥΜΠΟΣ ΚΑΙ Ο ΚΙΣΣΑΒΟΣ - ΓΙΩΡΓΟΣ ΜΕΪΝΤΑΝΑΣ », sur youtube.com, (consulté le )
  33. Constantine Athanasius Trypanis, Greek Poetry: From Homer to Seferis, Chicago: The University of Chicago Press,1981, pp. 592–594

Sources

  • Pour avoir une idée romancée de la vie des klephtes au XIXe siècle, voir Edmond About, "Le roi des montagnes", Paris 1854. [lire en ligne]
  • (en) John S. Koliopoulos, Brigands with a cause : brigandage and irredentism in modern Greece, 1821-1912, Oxford 1987 (ISBN 0-19-822863-5)

Bibliographie

  • Baud-Bovy, S. Études sur la chanson cleftique : avec 17 Chansons cleftiques de Roumélie transcrites d’après les disques des Archives musicales de folklore, Athènes, École Française d'Athènes, 1958
  • Dupré, Louis. Voyage à Athènes et à Constantinople, ou collection des portraits, de vues et costumes grecs et ottomans. Paris: Dondey- Dupré, 1825
  • Fauriel, C. C. Chants populaires de la Grèce moderne: Chants historiques, Firmin Didot, 1824
  • Friedemann, F. T. Kurze vergleichende Grammatik der neu- und altgriechischen Sprache: Nebst einer geschichtl. Einleitung über den Ursprung des Neugriechischen, 1825
  • Goethe, J. W. von. Goethe's sämmtliche werke in vierzig bänden: Vollständige, neugeordnete ausgabe, Volumes 1-2, J.G. Cottäscher verlag, 1840
  • Goethe, W. von. Johann Wolfgang Goethe: Gedichte - Neugriechisch-Epirotische Heldenlieder, Gedichte, II. Theil, Philipp Reclam jun., Leipzig, ca. 1885, pp. 163-167
  • Karagiannis-Moser, E. Le bestiaire de la chanson populaire grecque moderne. Presses Paris Sorbonne, 1997
  • Kind, Theodor. Anthologie neugriechischer volkslieder. Im original mit deutscher übertragung hrsg. von dr. Theodor Kind. Leipzig, Veit & comp., 1861
  • Legrand, M. E. Chansons populaires grecques, un Annuaire de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France, A. Durand et Pedrone Lauriel, 1876
  • Lemercier, Népomucène, Chants héroïques des montagnards et matelots grecs, traduits en vers français, Paris, U. Canel, 1824-1825.
  • Mittheilungen aus der Geschichte und Dichtung der Neu-Griechen, Zweiter Bände, Historische Volksgesange der Neu - Greichen nach C. Fauriel. Zweite Abtheilung. Klephtische und andere historische Gesange, dann Lieder Suliotenkrieg. Mit Fauriel's Einleitungen, Koblenz, 1825
  • Passow, A. (ed). Τραγούδια Ρωμαίικα, Popularia carmina Graeciae recentioris, in aedibus B.G. Teubneri, Lipsiae, 1860
  • Politis, N. G. Selections from the songs of the Greek people (Ν. Γ. Πολίτης, Εκλογαί από τα τραγούδια του Ελληνικού λαού), second edition, 1924; First edition 1914
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