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Klaus Mayer

Klaus Mayer, né le à Darmstadt (Hesse) et mort le à Mayence (Rhénanie-Palatinat)[1], est un prêtre catholique allemand, engagé dans le dialogue judéo-chrétien.

Klaus Mayer
Image illustrative de l’article Klaus Mayer
Klaus Mayer en 2019.
Biographie
Naissance
Darmstadt (Hesse)
Ordination sacerdotale
Décès
Mayence (Rhénanie-Palatinat)
Ordination Ă©piscopale par Mgr Albert Stohr

Biographie

Klaus Mayer a grandi à Darmstadt, 25 rue du Rhin. Ses années d'enfance ont été marquées par les persécutions des nazis. Comme fils d'un marchand juif, conseiller honoraire de l'Université de technologie de Darmstadt, du nom de Karl Jakob Mayer[2], Klaus Mayer était considéré par les nazis comme un Juif mischling au premier degré. Contrairement à son père qui a émigré en Argentine en , Klaus Mayer est resté en Allemagne avec sa mère. Il a trouvé refuge à l'abbaye bénédictine d'Ettal qui possédait un internat. Après la fermeture de cet internat, en , il a obtenu son baccalauréat au gymnasium de l'actuel Rabanus-Maurus-Gymnasium, à Mayence. Mais après cela il n'a pas été admis aux études supérieures du fait qu'il était Juif. Il a choisi alors de suivre les cours de langues à Hambourg de 1942 à 1943. En , il échappe à la déportation par hasard[3].

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, Klaus Mayer entre au séminaire de Mayence. Le , il est ordonné prêtre par l'évêque Albert Stohr à Mayence[4]. Il devient aumônier à Büdesheim (Bingen am Rhein), Seligenstadt et Oppenheim. En 1958, l'évêque Albert Stohr le nomme curé de Gau-Bickelheim, où il travaille pendant six ans. De 1965 jusqu'à la retraite, il dirige la paroisse de l'Église Saint-Étienne de Mayence, et joue un rôle important dans la reconstruction de l'église gravement endommagée par les bombardements aériens de Mayence en 1945.

Klaus Mayer lors d'une conférence sur les vitraux de Chagall en 2015.

En 1973, Klaus Mayer demande au peintre Marc Chagall, alors âgé de 86 ans, de créer de nouveaux vitraux pour l'Église Saint-Étienne de Mayence, fondée par Willigis de Mayence comme lieu de prière de l'Empire. Il voulait par là montrer la réconciliation de l'Allemagne et des Juifs et faire renaitre l'église comme église de la Paix. L'engagement de Chagall était considéré comme extrêmement surprenant et remarquable alors que le peintre n'avait pas voulu travailler jusqu'alors en Allemagne après la Shoah. Il a créé les nouveaux vitraux en reprenant un cycle biblique. Après sa mort en 1985, ses travaux ont été repris par son élève Charles Marq. Avec la Cathédrale Saint-Martin de Mayence ses vitraux sont un chef-d'œuvre le plus visité à Mayence.

Klaus Mayer rédige quatre volumes sur les Vitraux de Chagall à Saint-Étienne de Mayence (Die Chagall-Fenster zu St. Stephan in Mainz). En 2007, il écrit encore Comment j'ai survécu aux années 1933-1945 (Wie ich überlebte. Die Jahre 1933–1945) qui sont ses souvenirs de jeunesse durant le Troisième Reich. Klaus Mayer donne plusieurs fois par mois des conférences sur les vitraux de Chagall de la cathédrale Saint-Étienne de Mayence[5].

Prix et récompenses

Titre honorifique

Pour ses mérites, Klaus Mayer a reçu du pape en 1985 les titres de prélat et de monseigneur.

Honneurs

Klaus Mayer s'est vu décerner l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne avec bande et Croix du mérite de première classe en 1989. La ville de Mayence l'a décoré encore de la médaille de Gutenberg, du buste de Gutenberg (1983), de la bague d'honneur de la ville (1991) et enfin l'a nommé Citoyen d'honneur (en 2005, sur décision unanime du conseil de la ville)[3] - [6] - [7]. En 2000 il a eu l'honneur d'être inscrit dans le livre d'or du Fonds national juif en tant que bâtisseur de ponts entre Juifs et chrétiens en Allemagne. Mayer est officier de l'ordre des Arts et des Lettres français. Pour son engagement en faveur de la solidarité germano-juive il a reçu en 2011 le prix Jakob-Steffan-Preis[8].

Écrits

  • Les vitraux de Chagall Ă  Saint-Étienne de Mayence ((de)Die Chagall-Fenster zu St. Stephan in Mainz)
    • Le Dieu des pères ((de)Der Gott der Väter. Das Mittelfenster. WĂĽrzburg 1993 (ISBN 3-429-00573-6))
    • Je place un arc au ciel (fenĂŞtres centrales) ((de)"Ich stelle meinen Bogen in die Wolken." Die flankierenden Mittelfenster. WĂĽrzburg 1994 (ISBN 3-429-00616-3))
    • Seigneur tu es grand (fenĂŞtres latĂ©rales) ((de)Herr, mein Gott, wie groĂź bist du!. Die seitlichen Fenster, WĂĽrzburg 1994 (ISBN 3-429-00739-9))
    • Les cieux ne te prennent pas (fenĂŞtres du transept) ((de)Die Himmel der Himmel fassen dich nicht. Die Querhausfenster. Brief an meinen Freund. WĂĽrzburg 1995 (ISBN 3-429-01001-2))
  • Saint-Étienne de Mayence (petit guide) ((de)St. Stephan in Mainz. Kleine KunstfĂĽhrer, 523. Schnell und Steiner, Regensburg 12., neub. Aufl. 2001 (ISBN 3-7954-4311-3))
  • Psaume en image (avec des peintures de Chagall) ((de)Psalmen in Bildern. (mit Bildern von Chagall), WĂĽrzburg 1995 (ISBN 3-429-01659-2))
  • Images de rĂŞve (avec des peintures de Chagall) ( (de) Traumbilder. (mit Bildern von Chagall), WĂĽrzburg 1997 (ISBN 3-429-01905-2))
  • Comment j'ai survĂ©cu. Les annĂ©es 1933-1945 ((de) Wie ich ĂĽberlebte. Die Jahre 1933–1945. WĂĽrzburg 2007 (ISBN 978-3-429-02861-9 et 3-429-02861-2))
  • Rapport sur le tĂ©moignage de Monseigneur Klaus Mayer ((de)Zeitzeugenbericht von Monsignore Klaus Mayer, in Mechtild Gilzmer, Widerstand und Kollaboration in Europa. LIT Verlag, MĂĽnster 2004 (ISBN 3-8258-6602-5))
  • Meditationen um den Mainzer Fastnachtsbrunnen. Verlag Krach, 1972.

Références

  1. (de) « Monsignore Klaus Mayer verstorben », sur bistummainz.de (consulté le )
  2. Karl Jakob Meyer, le père de Klaus Meyer est né le 12 octobre 1894 ) Mayence et est mort le à Buenos Aires, était conseiller honoraire à Université de technologie de Darmstadt, en 1933
  3. « Monsignore Klaus Mayer » (consulté le )
  4. (de) Service de presse de l'évêché de Mayence (Pressestelle Bistum Mainz), « Engagé dans la réconciliation Germano-Juive (Engagiert für die deutsch-jüdische Aussöhnung) », sur pressestelle.bistummainz.de, (consulté le )
  5. « Méditations sur les vitraux de Chagall (Meditationen zu den Chagallfenstern ) », sur dcms.bistummainz.de, Bistum Mainz, (consulté le )
  6. Bureau de presse Bistum Mayence: engagé pour la réconciliation Germano-juive. Dans: pressestelle.bistummainz. (de). [Traduit par la rédaction] septembre 2016
  7. Monika Paul: Une vie pleine de couleurs. Monseigneur Mayer est citoyen d'honneur; son désir : construire une Synagogue Ein Leben in vielen Farben. Monsignore Mayer ist Ehrenbürger/Herzenswunsch: Aufbau der Synagoge; Mainzer Allgemeine Zeitung, Ausgabe vom 16. April 2005 in der Allgemeinen Zeitung (Artikelkopie)
  8. « Lauréat du prix Jakob-Staffan (Preisträger | Jakob-Steffan-Preis) », sur www.jakob-steffan.de, Rheinhessen gegen Rechts e. V. (consulté le )

Film documentaire

  • (de) Die Chagall-Fenster in Mainz, documentaire tĂ©lĂ© de Marcel Schilling de la sĂ©rie Schätze des Landes, Allemagne 2007, SWR Fernsehen, 30 min.

Liens externes

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