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Kiyonao Ichiki

Kiyonao Ichiki (一木 清直 Ichiki Kiyonao, – ) est un officier de l'Armée impériale japonaise au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Kiyonao Ichiki
一木 清直 (en japonais)
Kiyonao Ichiki
Colonel Kiyonao Ichiki de l'armée impériale japonaise.

Naissance
Préfecture de Shizuoka, Japon
DĂ©cès (Ă  49 ans)
Guadalcanal, ĂŽles Salomon
Mort au combat
Origine Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Allégeance Armée impériale japonaise
Arme Infanterie
Grade Colonel (Général de brigade à titre posthume)
Années de service 1916 – 1942
Commandement 28e régiment d'infanterie de la 7e division de l'Armée Impériale Japonaise
Conflits Guerre sino-japonaise, Incident du pont Marco Polo, Seconde Guerre mondiale,
Faits d'armes Campagne de Guadalcanal, Bataille de Tenaru, †

Biographie

Premières années

Né dans la préfecture de Shizuoka, Kiyonao Ichiki est diplômé de la 28e promotion de l'Académie militaire de l'armée impériale japonaise en 1916. Il a ensuite servi au cours de deux affectations comme instructeur à l'école d'infanterie de l'armée impériale à Chiba[1].

Guerre sino-japonaise

Promu commandant en 1934, Ichiki a été affecté à l'armée japonaise de garnison de Chine en tant que commandant de bataillon du 1er régiment d'infanterie en 1936. Le , les Japonais organisèrent un exercice de nuit avec tirs de munitions à blanc autour du pont Marco Polo, mais sans avoir préalablement averti l'armée chinoise. Les Chinois, pensant qu'une attaque était en cours, tirèrent quelques obus d'artillerie sans effet . Un soldat japonais manquant à l'appel, son commandant de bataillon, Kiyonao Ichiki, pensait que les Chinois l'avaient capturé. En dépit des accords auxquels étaient parvenues les autorités militaires chinoises et japonaises, pour convenir de rechercher le soldat manquant dans la ville, le bataillon d'Ichiki lança une attaque immédiate sur Wanping, précipitant la première véritable bataille de la deuxième guerre sino-japonaise[2] - [3].

Rappelé au Japon peu de temps après l'incident, Ichiki servit comme instructeur à l'école de formation aux équipements militaires spécialisés à partir de 1938 jusqu'en 1940.

Guerre du Pacifique

Au dĂ©but de la guerre du Pacifique en 1941, Ichiki fut promu au grade de colonel et placĂ© Ă  la tĂŞte du 28e rĂ©giment d'infanterie, de la 7e division, composĂ©e de 3 000 hommes et affectĂ© Ă  l'attaque et Ă  l'occupation de l'Ă®le de Midway. La dĂ©faite des forces navales japonaises lors de la bataille de Midway en a provoquĂ© l'annulation de l'opĂ©ration. En , Ichiki et son rĂ©giment ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă  la 17e armĂ©e de l'ArmĂ©e impĂ©riale japonaise sur le front sud et basĂ©s Ă  Truk dans les Ă®les Carolines. Après que les forces alliĂ©es eurent dĂ©barquĂ© Ă  Guadalcanal dans les Ă®les Salomon, dans le cadre de la campagne alliĂ©e de Guadalcanal, Ichiki reçut pour mission de prendre une partie de son rĂ©giment (2e bataillon du 28e rĂ©giment d'infanterie, l'artillerie et des ingĂ©nieurs ; surnommĂ© le « DĂ©tachement Ichiki ») pour reprendre l'aĂ©rodrome de Lunga Point et rejeter les forces alliĂ©es de l'Ă®le.

Le , six destroyers japonais transportèrent Ichiki et ses 916 soldats de Truk pour les dĂ©barquer Ă  Taivu Point sur Guadalcanal. Ichiki, qui avait pourtant reçu l'ordre d'attendre le reste de son rĂ©giment sur la tĂŞte de pont, trouvant la plage dĂ©serte et l'Ă®le apparemment lĂ©gèrement dĂ©fendue, sous-estima grossièrement les forces amĂ©ricaines et, laissant une arrière-garde de 125 hommes, progressa et lança un assaut frontal de nuit contre les positions amĂ©ricaines[4]. Alors qu'Ichiki n'avait pas connaissance de l'Ă©tat des forces, les Marines amĂ©ricains Ă©taient, quant Ă  eux, renseignĂ©s sur le dĂ©barquement et s'Ă©taient retranchĂ©s dans des positions dĂ©fensives. Au cours de la bataille de Tenaru du , Ichiki fut battu subissant de très lourdes pertes[5].

Les récits diffèrent quant à la façon dont Ichiki est mort. L'un d'entre eux au moins affirme qu'Ichiki a été tué au combat dans le feu de l'action, mais d'autres affirment qu'il a commis seppuku (suicide) en raison de l'humiliation de sa défaite. Malgré l'échec de son attaque, il fut promu à titre posthume au grade de général de brigade.

Bibliographie

  • Crowley, James. « A Reconsideration of the Marco Polo Bridge Incident », Journal of Asian Studies, Vol. XXII, No. 3 (May 1963).
  • Trevor N. Dupuy, Encyclopedia of Military Biography, I B Tauris & Co Ltd, (ISBN 1-85043-569-3)
  • Richard Frank, Guadalcanal : The Definitive Account of the Landmark Battle, New York, Random House, , 800 p. (ISBN 0-394-58875-4)
  • Richard Fuller, Shokan : Hirohito's Samurai, Londres, Arms and Armor, , 319 p. (ISBN 1-85409-151-4)
  • Meirion Harries et Susie Harries, Soldiers of the Sun : The Rise and Fall of the Imperial Japanese Army, New York, Random House, , 569 p. (ISBN 0-679-75303-6)
  • Michael T. Smith, Bloody Ridge : The Battle That Saved Guadalcanal, New York, Pocket, , 368 p. (ISBN 0-7434-6321-8)
  • Jonathan D. Spence, The Search for Modern China, New York, Norton & Company, (ISBN 0-8129-6858-1)
  • John Toland, The Rising Sun: The Decline and Fall of the Japanese Empire, 1936-1945, Modern Library, , 954 p. (ISBN 0-8129-6858-1)
  • United States War Department, David Isby ((Introduction)) et Jeffrey Ethell ((Afterword)), Handbook on Japanese Military Forces, Bâton-Rouge et London, Louisiana State University Press, 1991 (reprint of 1944 edition), 403 p. (ISBN 978-0-8071-2013-2 et 0-8071-2013-8)

Liens externes

Notes et références

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