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Kerqin

Le Kerqin, Keerqin ou Ke-Er-Qin (chinois simplifié : 科尔沁马 ; chinois traditionnel : 科爾沁馬 ; pinyin : Kē'ěrqìn mǎ), est une race chevaline polyvalente originaire des steppes de Keerqin, dans la région de Mongolie-Intérieure, en Chine. Développée à partir de 1950, la race est issue de nombreux croisements, avec notamment le cheval du Don, puis le Sanhe et l'Ardennais. Ce cheval polyvalent est destiné à répondre à tous les besoins des agriculteurs locaux.

Kerqin
Région d'élevage Mongolie-Intérieure, Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,45 m à 1,53 m en moyenne
Robe Bai ou alezan
Autre
Utilisation Selle, bât, traction

Dénomination

Il existe différentes transcriptions pour le nom de la race. La FAO emploie le nom de « Kerqin »[1] et n'en cite pas d'autre, le dictionnaire de CAB International utilisant uniquement le nom de « Keerqin »[2] - [3]. Dans l'ouvrage de l'université de l'Oklahoma, le nom de la race est transcrit par « Ke-Er-Qin »[4].

Histoire

La région de Zhelimu Meng, située dans la steppe de Keerqin sur le plateau mongol en Mongolie-Intérieure, est traditionnellement vouée à l'agriculture et à l'élevage équin, grâce à la bonne qualité de ses pâturages[4]. En 1950 débute une expérience zootechnique sur les chevaux locaux, de type mongol chinois. L'expérience utilise en croisement le Sanhe, le cheval du Don, l'Ardennais, et le Highkravnaya, ou Pur-sang « amélioré » de Russie, sur le cheptel local[4]. Le Trait soviétique entre aussi en croisement[3], et différentes combinaisons de croisements sont testées[4]. C'est la combinaison Ardennais / Sanhe qui est considérée comme la plus efficace[4].

Les races à l'origine du Kerqin

Description

C'est un cheval dont le modèle peut varier de léger à lourd. Le modèle actuel présente une nette influence de l'Ardennais[3].

La taille moyenne est de 1,45 m à 1,53 m selon Hendricks (université de l'Oklahoma)[4], de 1,50 m à 1,54 m selon CAB International[3]. La robe est généralement le bai ou l'alezan[4] - [3]. La sélection s'est orientée sur un animal à la fois rapide sous la selle et fort à la traction, capable de déplacer des outils agricoles lourds[4].

Utilisations

La race est destinée localement à un usage polyvalent, aussi bien montée qu'attelée ou mise au travail agricole[3] : elle répond à tous les besoins des agriculteurs locaux[4].

Diffusion de l'élevage

Le Kerqin forme une race locale de Chine[1], considérée comme commune[4] et comme développée, c'est-à-dire créée en Chine à partir de croisements entre différentes races de chevaux d'origine étrangère[5]. D'après les données de la FAO, en 1982, le cheptel total était compris dans une fourchette entre 30 000 et 32 000 chevaux, avec une tendance à la stabilité[1]. En 2008, le recensement est peu précis puisqu'il donne un nombre de chevaux Kerqin compris entre 10 862 et 63 313 têtes, avec une tendance à l'augmentation[1]. Dans le berceau d'origine de la race, chaque est l'occasion d'un festival avec organisation de grandes courses de chevaux[6]. Le cheval reste une ressource importante en Mongolie-Intérieure[7]. Le niveau de menace pesant sur la race est inconnu[8].

Notes et références

  1. DAD-IS.
  2. Porter 2002, p. 186.
  3. Porter et al. 2016, p. 479.
  4. Hendricks 2007, p. 253.
  5. Porter 2002, p. 173.
  6. (en) « Tongliao Travel Guide: Scenic Spots, Festival, Highlights », sur www.travelchinaguide.com (consulté le ).
  7. (en) Dee Mack Williams, « Patchwork, Pastoralists, and Perception: Dune Sand as a Valued Resource Among Herders of Inner Mongolia », Human Ecology, vol. 25, , p. 297-317 (ISSN 0300-7839 et 1572-9915, DOI 10.1023/A:1021930307557, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « Breeds Currently Recorded In The Global Databank For Animal Genetic Resources » [PDF], Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, , p. 27.

Annexes

Lien externe

  • « Kerqin / Chine (Cheval) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )

Bibliographie

  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks (préf. Anthony A. Dent), « Ke-Er-Qin », dans International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 125-126 p. (ISBN 080613884X et 9780806138848, OCLC 154690199, lire en ligne), p. 253 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Keerqin », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453, lire en ligne), « Keerqin », p. 479. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Zheng 1984] Piliu Zheng, « Horses », dans Livestock Breeds of China, Food and Agriculture Organization, (ISBN 9251021856 et 9789251021859)
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