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Kerfank 1870

Kerfank 1870 est une chanson du groupe Tri Yann évoquant le camp de Conlie où campait l'Armée de Bretagne durant la guerre franco-allemande de 1870. Elle parait dans l'album Urba en 1978. La musique dansante est traditionnelle. Mis à part le premier couplet en breton, le reste de la chanson est en français.

Histoire

Plaque sur le Monument des Bretons à Conlie.

La chanson relate un épisode tragique et méconnu de la guerre de 1870. Une armée baptisée Armée de Bretagne avait été levée sous la direction d'Émile de Kératry. Mais l'état-major parisien la laissa pourrir de longs mois durant dans la boue du camp de Conlie, dans la Sarthe, que les soldats surnomment Kerfank, la ville de boue[1]. La chanson évoque ainsi les cris des soldats bretons mourant de froid et de malnutrition, implorant le général de Marivault de les renvoyer à la maison : « General, ma general d'ar gêr, d'ar gêr ma général, n'eo ket d'ar brezel ! » (à la maison mais pas à la guerre). Marivault loua leur ardeur à vouloir partir à la guerre, ignorant qu'en breton, d'ar ger ne veut pas dire "à la guerre", mais "à la maison".

Aujourd'hui à la sortie de Conlie, il existe le monument de la Jaunelière, à l'endroit dénommé la Butte du Camp, où est inscrit « 1871 D'ar Vretoned trubardet Kerfank-Conlie, dalc'homp soñj 1971 » (Aux Bretons trahis au village de boue de Conlie. Souvenons-nous).

La mélodie se base sur un An dro nommé Gweharral précédemment enregistré par Kistinidiz en 1975 sur leur album Chants à Danser Du Pays Pourlet chez Arfolk. Gweharral (gwechall en breton moderne) signifie autrefois en breton bas-vannetais (cf. gwech et arall).

Notes et références

  1. Alain Boulaire, Camp de Conlie. Des soldats « sacrifiés », Le Télégramme, 6 mai 2012

Voir aussi

Bibliographie

  • « Kerfank 1870 : La chanson pour l'histoire », Bretons, n°80, octobre-

Liens externes

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