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Kedia d'Idjil

Le Kedia d'Idjil (ou Kediet ej Jill) est une montagne située au nord de la Mauritanie, à proximité de la frontière orientale du territoire disputé du Sahara occidental, dans la région (wilaya) du Tiris Zemmour. C'est le point culminant du pays.

Kedia d'Idjil
Le Kedia d'Idjil vu depuis l'espace (NASA)
Le Kedia d'Idjil vu depuis l'espace (NASA)
GĂ©ographie
Altitude 917 m
CoordonnĂ©es 22° 39′ 50″ nord, 12° 34′ 34″ ouest
Administration
Pays Drapeau de la Mauritanie Mauritanie
Wilaya Tiris Zemmour
GĂ©ologie
Type Inselberg
GĂ©olocalisation sur la carte : Mauritanie
(Voir situation sur carte : Mauritanie)
Kedia d'Idjil

Son altitude maximale est de 917 m et les prĂ©cipitations annuelles sont de 63 mm. Sa couleur est un bleu gris intense et est due aux oxydes de fer, notamment la magnĂ©tite. Elle est connue depuis fort longtemps et l'exploitation du minerai de fer a Ă©tĂ© envisagĂ©e dès les annĂ©es 1930 par l'administration française (la Mauritanie faisait partie de l'Afrique-Occidentale française). La Seconde Guerre mondiale l'en a empĂŞchĂ©e. Ce massif a Ă©tĂ© exploitĂ© dès 1962 pour ses ressources en fer par la MIFERMA[1] (SociĂ©tĂ© des mines de fer de Mauritanie), nationalisĂ©e en 1974. L'exploitation passa Ă  la sociĂ©tĂ© SNIM (SociĂ©tĂ© nationale industrielle et minière). Une ligne ferroviaire de plus 680 km a Ă©tĂ© construite du port minĂ©ralier de Nouadhibou (point central) Ă  Zouerate pour le train qui transporte le minerai et qui sera ensuite envoyĂ© par bateau vers les pays riches.

La Kedia comporte quelques gueltas. Lors de fortes pluies, ce sont de vraies cascades qui les remplissent et transforment le désert environnant en faisant reverdir les arbres (acacias épineux), pousser l'herbe et faire ressurgir quelques animaux. Le champ magnétique terrestre est perturbé par les gisements de minerai de fer, ce qui permet de les repérer. Le paysage environnant est un glacis bleu gris suivi d'une plaine sableuse ponctuée de guelbs (collines en hassanya). Ces plaines dunaires (ergs) se nomment Agamoun au nord, Azefal, Hammami et Hachya au sud (carte IGN Port Etienne NF28, 1961).

La ligne de chemin de fer a Ă©tĂ© prolongĂ©e d'une cinquantaine de kilomètres de FderĂ®ck au Mahoudat dans le cadre de l'exploitation des guelbs environnants. Elle le sera encore avec l'exploitation des « pĂ©lettes » du Guelb El AĂŻouj, Ă  cĂ´tĂ© de la Sebkha d'Idjil (Ă©tendue de sel, exploitĂ©e, situĂ©e Ă  l'ouest). C'est « une grande aventure humaine et industrielle », pour reprendre le titre d'un ouvrage de l'ingĂ©nieur des mines français Jean Audibert[1] qui se continue dans cette Mauritanie que tous ceux qui l'ont connue, ou la connaissent, portent dans leur cĹ“ur.

Les mines qui y sont exploitées sont celles de Tazadit, Rouessa, F'Dérick et récemment TO14, proche de Tazadit.

Notes et références

  1. Jean Audibert, Miferma : une aventure humaine et industrielle en Mauritanie, L'Harmattan, Paris, 1991, 216 p. (ISBN 2-7384-1081-2)

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • AndrĂ© Blanchot, Le PrĂ©cambrien de Mauritanie occidentale (esquisse gĂ©ologique), Grande Imprimerie africaine, Dakar, 1955, 308 p., avec, notamment, une carte en couleurs au 1/20 000e, 63 Ă— 48 cm, du Kedia Idjil (thèse de doctorat de Sciences naturelles, Nancy, 1953)
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