Karékine Khajag
Karékine Khajag (en arménien : Գարեգին Խաժակ), né le à Alexandropol et mort en 1915 à Diyarbakır, est un intellectuel, auteur et journaliste arménien membre de la fédération révolutionnaire arménienne. Karékine Khajag est une victime du génocide arménien.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Գարեգին Խաժակ |
Nom de naissance |
Գարեգին Չաքալյան |
Nationalité | |
Domicile |
Constantinople (à partir de ) |
Formation |
Université de Genève (jusqu'en ) |
Activités |
A travaillé pour | |
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Étape de canonisation | |
Parti politique |
Biographie
Karékine Khajag est né en 1867 à Alexandropol alors dans l'Empire russe (aujourd'hui Gyumri, Arménie)[1] - [2]. Il est d'abord appelé Chakal Oghli qui deviendra ensuite Khajag pour son entourage[3]. En 1883, il poursuit son cursus au séminaire théologique Gevorkian. Diplômé en 1886, il devient professeur et enseigne durant sept ans dans des écoles notamment à Bakou et à Gandja[1] - [3]. C'est durant son séjour à Bakou, qu'il rejoint la fédération révolutionnaire arménienne (FRA)[4]. Il part ensuite à Genève où il étudie les sciences sociales à l'université[1] - [4]. À Genève, il collabore au journal Droshak (en) de la FRA[4]. À la fin de son cursus en 1898[2], il est envoyé dans les Balkans puis à Alexandrie, par la direction de Droshak[4]. Il reste un an à Alexandrie avant de passer six mois à Izmir puis deux ans à Constantinople[1] - [3] - [4].
À Constantinople, il est emprisonné huit mois pour activité terroriste[1] - [3]. Il s'exile ensuite pour le Caucase où il est à nouveau professeur[1] - [3]. Il dirige alors l'école arménienne de Chouchi pendant deux ans. Après son mariage, il s'établit à Tbilissi et devient journaliste pour le journal arménien Mshak (en)[4]. Parallèlement, il enseigne à l'école Nersissian (en)[2] - [3]. En 1906, il est l'un des fondateurs du journal Harach au sein duquel il travaille avec Avetis Aharonian ou encore avec Yeghisheh Topjian[1] - [3] - [4].
En 1908, il est arrêté et envoyé en prison pour six mois[1]. Après sa libération, il est arrêté à nouveau et remis en prison pour neuf mois de plus[1]. En 1912, il retourne à Constantinople où il collabore au journal local Azadamard tout en dirigeant une école arménienne à Samatya (en)[4] - [2].
Dans la nuit du , il est l'un des intellectuels arrêtés : il est emprisonné et conduit par train à Ayaş[5]. Il y est emprisonné avec notamment Roupen Zartarian, Sarkis Minassian, Khatchatour Malumian (en), Haroutioun Djangulian et Nazareth Daghavarian (en) avant d'être transférés vers Diyarbakır le [6] où ils devait être présentés devant une cour martiale[7]. Cependant, ses compagnons et lui sont assassinés quelque part entre Urfa et Siverek[6] ; l'ordre d’exécution avait été donné par le capitaine Şevket à Haci Onbaşı, un membre de l'organisation spéciale[6].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Karekin Khajag » (voir la liste des auteurs).
- (hy) Teotoros Lapçinciyan, Houshartsun nahadoug medavoraganouti, (lire en ligne), p. 5–6
- (hy) M. Mikayelian, Encyclopédie soviétique arménienne, vol. 4, Erevan, , p. 703
- (hy) « Խաժակ Գարեգին », Mayr Hayastan
- Tasnapetian 1990, p. 189.
- Balakian 2010, p. 62.
- Kevorkian 2010, p. 524.
- (en) Ara Sarafian, « What Happened on 24 April 1915? The Ayash Prisoners », Gomidas Institute,
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Hrach Tasnapetian, History of the Armenian Revolutionary Federation, Oemme Edizioni, (lire en ligne)
- (en) Grigoris Balakian (trad. Peter Balakian and Aris Sevag), Armenian Golgotha : A memoir of the Armenian genocide, 1915-1918, New York, Vintage Books, , 509 p. (ISBN 978-1-4000-9677-0 et 1-4000-9677-4, lire en ligne)
- (en) Raymond Kevorkian, The Armenian genocide : A complete history, Londres, I. B. Tauris, , 1029 p. (ISBN 978-1-84885-561-8 et 1-84885-561-3, lire en ligne)