Kaokoland
Le Kaokoland était un bantoustan autonome situé dans le Nord-Ouest de la Namibie quand le pays, alors appelé Sud-Ouest africain, était administré par l'Afrique du Sud. Il regroupait des populations de l'ethnie Himba.
Capitale | Opuwo |
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Monnaie | Rand (ZAR) |
Fuseau horaire | UTC+1 (CET) |
Domaine internet | .na |
Indicatif téléphonique | +264 |
Population | environ 5 000 (1964) |
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Superficie | 48 982 km2 |
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? | Autonomie |
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Réintégration |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Kaokoland signifie « pays de Kaoko ».
Histoire
Le bantoustan du Kaokoland fut créé à la suite du rapport de la commission Odendaal de 1964 mais il n'eut jamais de gouvernement.
Il réintégra la Namibie en mai 1989 dans la région de Kunene.
GĂ©ographie
Le Kaokoland se situait dans le Nord-Ouest de la Namibie, à la frontière avec l'Angola. Son territoire, désertique à l'Ouest et semi-désertique à l'Est, était constitué du Nord du désert du Namib et longeait la Côte des squelettes sans jamais avoir accès à l'océan Atlantique. Il était délimité au Nord par le fleuve Kunene et au Sud par la rivière Hoanib.
Le relief est formé d'une succession de petites chaînes montagneuses avec une altitude moyenne de 1 400 mètres. Le point culminant est la montagne Baynes (2 039 mètres d'altitude). Sur le fleuve Kunene, on trouve les chutes de Ruacana (les plus hautes du Kaokoland) avec 120 mètres de haut et 700 mètres de large et les chutes Epupa qui sont, quant à elles, constituées d'une série de cascades s'étendant sur 1,5 kilomètre, avec un dénivelé total de 60 mètres et une largeur de 500 mètres.
Très isolé, le territoire n'a été colonisé que tardivement par les Allemands et constitue un sanctuaire quasiment intact pour la faune et la flore sauvage.
Population
Le Kaokoland avait été créé pour les Himbas, des Héréros chassés de leurs terres, qui se sont installés dans la région au cours du xvie siècle. Pratiquant le semi-nomadisme, ils se déplacent sur d'immenses territoires pour faire paître leurs troupeaux. En 1964, le territoire était peuplé d'environ 5 000 habitants.
La langue officielle Ă©tait le himba.
Annexes
Bibliographie
- (en) John T. Friedman, Imagining the post-apartheid state: an ethnographic account of Namibia, Berghahn Books, New York,Oxford, 2011, 312 p. (ISBN 978-0-85745-090-6)
- (de) Heidi und Eberhard von Koenen, Das alte Kaokoland, Klaus Hess Verlag, Göttingen, 2004, 159 p. (ISBN 3-933117-24-0)
- (en) Gesine Krüger and Dag Henrichsen, « Power & trade in precolonial & early colonial Northern Kaokoland, 1860s-1940s », in Patricia Hayes (et al.), Namibia under South African rule : mobility & containment, 1915-46, James Currey, Oxford ; Ohio University Press, Athens, Ohio, 1998 (ISBN 0-8214-1245-0)
- (en) J. S. Malan, « The herero-speaking peoples of Kaokoland », State Museum, Windhoek, in Cimbebasia, ser. B., v. 2, no. 4., 1974, p. 114-129
- (en) J. S. Malan & G. L. Owen-Smith, « The ethnobotany of Kaokoland », State Museum, Windhoek, in Cimbebasia, ser. B., v. 2, no. 5, 1974, p. 132-178
- (en) Garth Owen-Smith, An Arid Eden : A Personal Account Of Conservation In The Kaokoveld, Jonathan Ball Publishers, New York, 2011, 956 p. (ISBN 9781868424399)
- (en) Mary Rice & Craig Gibson, Heat, dust and dreams : an exploration of people and environment in Kaokoland and Damaraland (Namibia), Struik, Cape Town London, New Holland, 2002, 160 p. (ISBN 1868726320)
- (en) Lorena Rizzo, Gender and colonialism: a history of Kaoko in north-western Namibia, 1870s-1950s, Basler Afrika Bibliographien, Basel, Namibia Resource Center & Southern Africa Library, 2012, 331 p. (ISBN 978-3905758276)
- Robert Catherine, « Fritz, Jean-Claude. - La Namibie indépendante. Les coûts d'une décolonisation retardée » (recension), Cahiers d'études africaines, vol. 33, no 130,‎ , p. 326-330 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Namibian Homelands », sur worldstatesmen.org
- (en) « Kaokoland », sur namibian.org