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Kandia Kouyaté

Kandia KouyatĂ©, (parfois orthographiĂ© Kandja KouyatĂ©) nĂ©e en 1958 ou 1959[1] Ă  Kita, au Mali, est une jalimusoo malienne (une griotte) et une joueuse de kora. Elle fait partie des ngara, titres donnĂ©s aux grands chanteurs, et est quelquefois appelĂ©e La dangereuse.

Kandia Kouyaté
Kouyaté en concert
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Enfant

Biographie

Ă€ quinze ans, elle quitte Kita, sa ville natale, pour Bamako. Elle intègre une formation mythique dans la capitale du Mali, Les Apollos, que dirige son oncle Madi Sylla KouyatĂ©, et oĂą elle croise Mory KantĂ©, dĂ©jĂ  fort connu[2]. Elle participe Ă  une tournĂ©e en Europe en 1999 aux cĂ´tĂ©s des chanteurs guinĂ©ens SĂ©kouba Bambino et Oumou Diabate, accompagnĂ©s d'un ensemble de musiciens ouest-africains, jouant de la kora , du djembĂ©, du n'goni, du balafon, de la basse, des claviers, des percussions et comprenant un chĹ“ur. La tournĂ©e intitulĂ©e Le Griot Groove Tour inclut des concerts en Allemagne, Autriche, Norvège, Suède et Royaume-Uni. Sa carrière solo commence au dĂ©but des annĂ©es 1980 (son premier album solo est mĂŞme de 1999, Kita Kan).

Elle se fait connaĂ®tre par l'usage d'un chĹ“ur fĂ©minin. Cette pratique a, dit-on, Ă©tĂ© reprise par Mory Kante et Salif Keita[2]. Entre plusieurs enregistrements effectuĂ©s sur cassette par Mali K7[3], elle enregistre en 1983 deux long play, sur disque vinyleAmary Daou prĂ©sente Kandia KouyatĂ© d'une part, et Kandja KouyatĂ© et L’Ensemble instrumental National du Mali, d'autre part[4]. Sa façon de chanter, dense, Ă©motionnelle, hypnotique, lui vaut d'ĂŞtre populaire au Mali, et jusqu'en France, Ă  Paris[5], mĂŞme si elle est relativement moins connue Ă  l'extĂ©rieur de l'Afrique, du fait de la faible disponibilitĂ© de ses enregistrements. Elle a inclus, dans son rĂ©pertoire, aussi bien des rĂ©cits traditionnels, des chansons d'amour que des chants de louange[2].

Kandia Kouyaté subit un accident vasculaire cérébral fin 2004, ce qui la rend presque muette[6]. Elle ne revient enregistrer que onze ans plus tard, en 2015[2].

Discographie

  • Mayomba (1980, cassette enregistrĂ©e localement)
  • Amary Daou prĂ©sente Kandia KouyatĂ© (1983, LP, produit par Amary Daou)
  • Kandja KouyatĂ© et l'Ensemble instrumental national du Mali (1983, LP)
  • OUA 84 (1984, cassette enregistrĂ©e localement)
  • Projet Dabia (1987, cassette enregistrĂ©e localement)
  • Sa Kunu Sa (1994, cassette enregistrĂ©e localement)
  • Kita Kan (1999, CD, Stern's STCD 1088)
  • Biriko (2002, CD, Stern's STCD 1095)
  • Ngara (2009, compilation 1999/1984/1981)
  • Symphonie Mandingue au Daniel Sorano Ă  Dakar (2011, CD, Elite Production, BP2143)
  • Renaissance (2015)

Distinctions civil

  • MĂ©daille EEDCM Ă©toile europĂ©enne du dĂ©vouement civil et militaire[7]

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en) Lucy Durán, « Ngaraya: Women and Musical Mastery in Mali », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, vol. 70, t. 3,‎ , p. 574 (DOI 10.1017/S0041977X07000845, lire en ligne)
    2. Jacques Denis, « Kandia Kouyaté : pas cassée, la voix », Libération,‎ (lire en ligne)
    3. Véronique Mortaigne, « Les artistes maliens contre la piraterie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    4. (en) « Malian vinyl discography », sur radioafrica.com.au
    5. Catherine Humblot, « Kouyaté, Diabate, Malavoi, Allison Paris a le blues », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    6. Anthony Fouchard, « Kandia Kouyaté, l’hymne à la voix », sur lemonde.fr, (consulté le )
    7. Dr Bakary TRAORE, « Mali : La Diva Kandia Kouyaté décorée en France : L’étoile européenne de dévouement civil et militaire honore une grande cantatrice malienne », (consulté le )

    Liens externes

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