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Kananga (Bokito)

Kananga est un village situé dans la commune et l’arrondissement de Bokito, département du Mbam-et-Inoubou, région du Centre au Cameroun. Il fait partie du Canton Elip composé de 10 villages.

Kananga (RĂ©publique du Cameroun)
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
RĂ©gion Centre
DĂ©partement Mbam-et-Inoubou
Commune Bokito
DĂ©mographie
Population 587 hab.[1]
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 4° 21′ 58″ nord, 11° 10′ 52″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région du Centre
Voir sur la carte administrative de région du Centre
Kananga (RĂ©publique du Cameroun)

    Localisation

    Kananga est situé à environ 90 kilomètres de la capitale du Cameroun, Yaoundé, et est constitué pour l’essentiel de trois grands quartiers : Bouboukosso, Mbékéléka et Tokondo.

    Kananga est limité par les villages Boalondo (Balamba), Kilikoto, Omendé et le fleuve Sanaga, donnant sur la ville de Monatélé.

    La rivière Noubomo, qui prend sa source avant la ville de Bokito et traverse de nombreux autres villages, coupe Kananga en deux (entre les quartiers Mbékéléka et Tokondo que relie un pont), avant de se jeter dans le fleuve Sanaga.

    L’habitat pour l’essentiel, est fait de construction en dur (parpaings) et semi-dur (blocs de terre, boue séchée et giclée au ciment, etc.).

    Le village, qui s’étend en longueur sur près de 11 kilomètres, dispose presque Ă  son centre, d’une Ă©cole publique Ă  cycle complet. Une case de santĂ© aujourd’hui dĂ©saffectĂ©e et situĂ©e en plein cĹ“ur du quartier MbĂ©kĂ©lĂ©ka, complète ce dispositif.

    Comme dans la plupart des zones rurales, la principale activité pratiquée ici est l’agriculture. Elle occupe hommes et femmes autour du cacao, du manioc, de l’arachide, de l’igname, du plantain et divers légumes. Le marché saisonnier local a lieu une fois par semaine, le mardi, à Balamba. La principale route qui mène à ce village voisin est la voie de sortie sur la nationale No 4, Yaoundé-Bafoussam. En saison des pluies, cette route est quasi impraticable ; ce qui, d’années en années est objet d’un fort renchérissement des coûts de transport.

    Histoire

    Kananga est le frère cadet de Botombo, tous deux fils d’Olouo et d’Ougand Kiekoué. Ils forment la famille Olouo et ont pour neveu Kiyangana, père de Bongando.

    Historiquement, la famille Olouo a voyagé sur le dos d’un serpent géant pour s’installer au lieu-dit Toukalakala, où elle a longtemps habité. Un jour, les femmes sont allées au fleuve pour faire la lessive et ont trouvé en chemin des boutures de cannes à sucre provenant de l’amont. Elles se sont empressées d’aller présenter cela à leurs époux qui en ont conclu que d’autres personnes vivaient à quelques lieux de là. Sur ce, ils se sont mis en route pour aller à la rencontre du peuple Lémandé.

    À distance, une sentinelle Lémandé les a aperçus et a donné l’alerte. Mais, les Lémandé, voyant des femmes dans la délégation Kananga, ont baissé leurs armes. C’est ainsi que la famille Olouo a été accueillie et que l’une de ses filles, albinos a été prise pour épouse par le notable Lémandé Ayimba Kolo. Ce dernier a remis symboliquement des chèvres à la famille Olouo, tout en recommandant de les garder dans un enclos.

    Un jour, les Lémandé ont fait un feu qui s’est transformé en incendie, brulant au passage les chèvres et l’enclos de la famille Olouo. Ce qui a déclenché une guerre. D’où l’origine de l’expression « Betum Omend Mbugné Pikèt ». La famille Olouo sera chassée de Lémandé. En partant, Olouo va reprendre sa fille initialement donnée en mariage, emmenant également l’enfant qu’elle avait eu, du nom de Kiyangana, qui plus tard va créer le village Bongando.

    Les Olouo, c’est-à-dire Botombo et Kananga, vont par la suite se séparer. À cette fin, ils vont installer leur neveu là où se trouve présentement Bongando. Botombo s’installera et enfin Kananga, respectivement aux emplacements où ils sont à ce jour.

    Kilikoto qui se trouve actuellement entre Botombo et Kananga n’existait pas encore à cette époque. Un jour, les frères Botombo et Kananga se sont retrouvés ayant programmé une partie de chasse. Au moment de partager leur butin, ils ont aperçu de la fumée au loin, qui sortait d’un baobab. Pour en avoir le cœur net, ils ont envoyé des enfants pour s’enquérir de la situation. Ceux-ci découvrent un homme et une femme qu’ils ramènent vers leurs parents.

    L’homme s’appelait Nouloula. Kananga dit alors à son frère aîné de tuer ces étrangers, rappelant que durant la chasse ce n’est que lui qui avait tué le gibier qui se partageait. Botombo n’étant pas de l’avis de son cadet, ce dernier lui a exigé une rançon, contre la vie de Noulala et de la femme. Botombo va alors enlever les grelots de ses chiens et les remettre à son frère en guise de paiement de la rançon. En retour, il fera installer Noulala et la femme à l'emplacement actuel du village Kilikoto. Botombo dira alors à Kananga : « désormais, quand tu viendras me voir, tu t’arrêtera à kolikoto pour boire de l’eau. Je ferai également pareil. »

    Tel est de récit, l’histoire du groupement Mankagna, qui rassemble les villages actuels de Botombo, Kananga, Bongando et Kilikoto dans le Canton Elip, Arrondissement de Bokito, Département du Mbam et Inoubou, Région du Centre au Cameroun.

    Économie

    Depuis le début des années 80, Kananga s'est doté d'une organisation, le Comité de Développement du village Kananga (CDK), en charge des initiatives de développement de la localité.

    Le CDK tient des congrès tous les quatre ans et des Assemblées générales annuelles. Le tout dernier congrès, qui était extraordinaire, a eu lieu les 3 et . À l'issue des travaux, Me Valentin Songolo Betilene a été porté à la présidence du CDK pour un mandat de 4 ans. Les priorités quadriennales du Bureau exécutif élu portent entre autres sur la modernisation de l'agriculture dans la localité, l'amélioration des infrastructures académiques, le renforcement de l'accès à l'eau potable, la sécurisation foncière, etc.

    Dans le cadre de l'amélioration de l'accès à une eau de qualité, les élites du village Kananga ont, courant 2021, entrepris la construction de trois forages. L'initiative qui a mobilisé les fils et filles de ce village, dont son importante diaspora, a permis de porter le nombre de points d'eau de cette nature à 6.

    Liens externes

    Notes et références

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