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Kamel Daoudi

Kamel Daoudi, né le , est un Algérien notamment connu pour avoir été condamné pour des faits liés au terrorisme islamiste et déchu de sa nationalité française.

Kamel Daoudi
terroriste islamiste
Information
Naissance
Sexe Masculin
Patrie Drapeau de la France France (déchu)
Drapeau de l'Algérie Algérie
Condamnation (6 ans d'emprisonnement)
(4 mois d'emprisonnement)
Actions criminelles Participation à des filières djihadistes
Arrestation
Avocat 2006 ?
2017 Bruno Vinay
2020 Hugo Partouche
2021 Emmanuel Daoud

Biographie

L'arrestation de Djamel Beghal, le , à Abou Dhabi, lors de laquelle celui-ci reconnaît son appartenance au réseau Al-Qaïda et avoir été mandaté pour constituer une cellule terroriste sur le territoire français, entraîne celle, par la Direction de la Surveillance du territoire (DST) le , de sept membres de ce réseau soupçonnés de vouloir s'en prendre à des intérêts américains en France, probablement l’ambassade des États-Unis. Kamel Daoudi, le chef présumé de ce groupe terroriste en France, est interpellé à Londres le , ainsi que neuf autres personnes en Espagne[1].

Lors du procès, Kamel Daoudi est condamné en première instance le à neuf années d'emprisonnement[2], puis, en appel le à six années d'emprisonnement[3]. Compte tenu de la durée de sa détention préventive, il est libéré le . Il est également déchu de la nationalité française et doit quitter le territoire.

Assignation à résidence

En 2009, la Cour europĂ©enne des droits de l'homme interdit toutefois son expulsion vers l'AlgĂ©rie en raison du risque de torture dans ce pays qu'il a quittĂ© Ă  l'âge de cinq ans. Depuis 2008, il est assignĂ© Ă  rĂ©sidence. En 2017, il est contraint par l'État d'habiter dans un hĂ´tel en Charente-Maritime Ă  450 km de sa famille[4]. Ă€ l'occasion d'une question prioritaire de constitutionnalitĂ© posĂ©e par son avocat Bruno Vinay, le Conseil constitutionnel dĂ©cide en d'une censure partielle des dispositions encadrant les assignations Ă  rĂ©sidence : si celles-ci peuvent ĂŞtre illimitĂ©es, elles ne peuvent dĂ©passer douze heures par jour et le lieu d'assignation doit tenir compte « du temps passĂ© sous ce rĂ©gime et des liens familiaux personnels nouĂ©s par ce dernier », ce qui ouvrirait la porte Ă  un rapprochement gĂ©ographique de Kamel Daoudi de sa famille[5] - [6]. Il explique n'ĂŞtre plus djihadiste : « L’islamisme me dĂ©finit en partie, mais pas entièrement. Je vis en France depuis l’âge de 5 ans, et j’ai Ă©pousĂ© une Française de souche, fille d’un officier dĂ©corĂ© Ă  plusieurs reprises, et nous avons eu trois enfants[7]. ». Le , il est assignĂ© Ă  rĂ©sidence Ă  Aurillac[8].

Le , il est condamné à un an d'emprisonnement par le tribunal correctionnel d'Aurillac pour n'avoir pas respecté les conditions de son assignation à résidence[9]. Il est incarcéré à Corbas et est rejugé en appel le [10]. Le , la cour d'appel de Riom ordonne sa remise en liberté[11], dans l'attente de pièces complémentaires. Le , la cour d'appel confirme la légalité de son assignation à résidence et réduit la peine de prison à 4 mois[12]. Le pourvoi en cassation sur cette condamnation est rejeté[13].

Ouvrage

  • Kamel Daoudi, Je suis libre... dans le pĂ©rimètre qu'on m'assigne, Éditions Du bout de la ville, , 96 p. (ISBN 979-10-91108-44-7, lire en ligne)

Notes et références

  1. Frédéric Ploquin, « Charlie Hebdo : l'ombre tutélaire de Djamel Beghal », marianne.net (consulté le )
  2. L'islamiste Djamel Beghal condamné à dix ans de prison, sur lemonde.fr
  3. Procès d'islamistes : 10 et 6 ans de prison, sur nouvelobs.com
  4. "Surveiller et punir", Lundi matin, 1er octobre 2018..
  5. Agence France-Presse, « Droit des étrangers en France: le Conseil constitutionnel recadre les assignations à résidence », lepoint.fr, (consulté le )
  6. Jean-Baptiste Jacquin, « Le Conseil constitutionnel autorise les assignations sans fin pour les étrangers », lemonde.fr, (consulté le )
  7. Michel Deléan, « Kamel Daoudi ne veut plus être suspect à perpétuité », mediapart.fr, (consulté le )
  8. « Kamel Daoudi, le plus ancien assigné à résidence de France, loge désormais à Aurillac », sur lamontagne.fr (consulté le )
  9. « Kamel Daoudi, le plus ancien assigné à résidence de France, condamné à un an de prison par le tribunal correctionnel d'Aurillac (Cantal) », sur La Montagne, (consulté le )
  10. « Kamel Daoudi, le plus ancien assigné à résidence de France, devant la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) », sur La Montagne, (consulté le )
  11. « La cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) ordonne la remise en liberté de Kamel Daoudi, le plus ancien assigné à résidence de France », sur La Montagne, (consulté le )
  12. « La cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) estime que l'assignation à résidence de Kamel Daoudi n'est pas illégale. », sur La Montagne, (consulté le )
  13. « Cantal : la condamnation de Kamel Daoudi à quatre mois de prison ferme entérinée. », sur La Montagne, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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