Jules de Polignac (1746-1817)
Armand Jules François, comte puis 1er duc de Polignac est né le à Claye et mort le à Saint-Pétersbourg, est un militaire et homme politique français.
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Pair de France |
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Duc de Polignac | |
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- | |
Successeur |
Naissance | |
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Décès |
(à 71 ans) Saint-Pétersbourg |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Louis Heraclius de Polignac (d) |
Mère |
Diane Adelaide Zephirine Mancini (d) |
Conjoint | |
Enfants |
Grade militaire |
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Biographie
Fils d'Héracle-Louis, vicomte de Polignac (ru) (1717-1792), et de Diane Zéphirine Mancini (1726-1755), petite-fille de Philippe Mancini (neveu du célèbre cardinal Mazarin), il porte le titre de marquis de Mancini.
Marié en 1767, la proximité entre son épouse Gabrielle de Polastron et la reine Marie-Antoinette favorise sa position à la cour.
Il est fait en 1772 premier écuyer du comte d'Artois, puis en 1776, premier écuyer de la Reine
Il suit une carrière militaire, est capitaine du Régiment de Royal-Dragons, il est promu en 1781 brigadier des armées du Roi. En 1785, il démissionne de l'armée.
Il est créé duc héréditaire (à brevet) le et directeur général des postes en 1782. Il est aussi gouverneur de Chambord et directeur des haras
Il réside fréquemment sur sa terre de Claye-Souilly, terre lui provenant des Mancini-Mazarini, où il entreprend, peu avant la Révolution, la construction d'un nouveau château, qu'il n'a pas le temps de terminer.
Il émigre dès le mois de juillet 1789, séjourne successivement en Suisse, puis en 1791 dans la péninsule italienne, à Prague et à Vienne, où son épouse meurt en 1793.
Il fait la campagne dans l'armée de Condé, puis part pour la Russie, où il reçoit de l'impératrice Catherine une terre en Ukraine, et continue à y séjourner à la Restauration[1].
À la Restauration, il est créé pair de France, par ordonnance du 4 juin 1814, et pair de France héréditaire par ordonnance du 18 août 1815.
Trois semaines avant sa mort, en Russie, une ordonnance du 31 août 1817 le fait duc-pair[2].
Mariage et descendance
- De son mariage, le , avec Gabrielle de Polastron (1749-1793), favorite de la reine Marie Antoinette et gouvernante des enfants de France (1782-1789), il eut :
- Aglaé de Polignac (1768-1803), mariée en 1780 avec Antoine VIII Louis-Marie, duc de Guiche puis 8e duc de Gramont ;
- Armand Jules Marie Héraclius (1771-1847), 2e duc de Polignac, marié en 1790 avec Nina de Neukirchen de Nivenheim, sans descendance ;
- Jules Auguste Armand Marie (1780-1847), comte (1817-1820), puis prince (1820-1847), puis duc de Polignac (1847), marié en 1816 avec Barbara Campbell, puis en secondes noces en 1837 avec Charlotte Boothley-Parkins ; homme d'État français, Président du Conseil (-), 3e duc de Polignac (1847), dont postérité (ducs de Polignac) ;
- Camille Henri Melchior comte de Polignac (1781-1855), marié en 1810 avec Alphonsine Levassor de La Touche[3]. Camille Henri Melchior est le trisaïeul du prince Rainier III de Monaco.
Dans la littérature
Jules de Polignac est l'un des protagonistes du roman Les Adieux à la reine de Chantal Thomas, publié en 2002.
Annexes
Sources
- « Jules de Polignac (1746-1817) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
- Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Polignac, Lyon, l'auteur, , 250 p. (ISBN 2-901990-00-2), p. 58-60
- Vicomte Albert Réverend, Titres anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, tome 5, Paris, Librairie Honoré Champion, 1905 rééd. 1974 (lire en ligne), p. 390-394
- Camille Henri Melchior de Polignac sur Geneanet.org
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :