Jules Mellet
Jules Marie Mellet (, Rennes[1] – , Abbaye Notre-Dame de Quarr), est un architecte rennais, fils de Jacques Mellet et frère d'Henri Mellet, également architectes.
| Jules Mellet | |
| Présentation | |
|---|---|
| Naissance | Rennes |
| Décès | île de Wight |
| Nationalité |  France
|
| Activités | Prêtre |
| Formation | Beaux-Arts de Paris, atelier Louis-Jules André |
| Entourage familial | |
| Famille | Jacques Mellet, Henri Mellet |
Biographie
Passé par le lycée Saint-Vincent de Rennes, après des études à l'École des Beaux-Arts de Paris (promotion 1868[2]) et avoir participé à la guerre de 1870, Jules Mellet revient à Rennes en 1874[3]. En 1876, il reprend le cabinet d'architecte familial au décès de son père. Menant à terme dans un premier temps un certain nombre de projets entrepris par Jacques Mellet, il collabore ensuite avec son frère cadet Henri à l'édification d'églises néo-romanes d'inspiration saintongeaise et poitevine en Ille-et-Vilaine.
Il entre chez les bénédictins à l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes en 1884[4]. Il y fait profession monastique le . Auteur de l'aile sur Sarthe, Dom Mellet décède en 1917 à l'abbaye de Quarr dans l'île de Wight, au cours de l'exil de la communauté de Solesmes consécutif à l'adoption de la loi sur les associations du qui conduit à l'expulsion des congrégations religieuses en France.
« L’Abbé de Solesmes […] avait, parmi ses moines, un architecte de talent ; il le chargea de construire les nouveaux bâtiments du monastère et Dom Mellet a taillé dans le granit un monument admirable de simplesse et de force, la seule œuvre d’architecture monastique qui ait été créée dans notre temps. »
— Joris-Karl Huysmans, L'Oblat, 1903, chapitre III, p. 62
Ĺ’uvres
Seul :
- clocher de l'église Saint-Symphorien de Dingé (1883), le corps de l'édifice ayant été construit de 1869 à 1873 par son père Jacques[5],
- château des Aubiers, à Hillion, entrepris par son père Jacques[6],
- abbaye de Solesmes, extension des bâtiments[7].
Avec son frère, Henri :
- église Saint-Martin de Janzé[8],
- Ă©glise Saint-Pierre de Melesse[9],
- massif occidental de l'église Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort à Montfort-sur-Meu[10], le corps de l'édifice ayant été érigé par Charles Langlois,
- clocher de l'église Saint-Pierre de Mordelles (1878-1881), achevant l'œuvre entreprise par leur père,
- château du Bois-Cornillé du Val-d'Izé[11] - [12].
Références
- Archives municipales de Rennes, 2E54, Registre des naissances, 1846, acte no 1304.
- David de PĂ©nanrun, Roux et Delaire 1907, p. 30 et 345
- Guéné et Loyer 1995, p. 74
- Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain, Vitré. Histoire et patrimoine d'une ville., Vitré, Ville de vitré, 2006, 295 p. (ISBN 2-84833-173-9), p. 246
- Notice no IA00130842, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA22000026, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA00058568, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA00130802, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA00130781, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA00131065, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00090893, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA00007697, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Louis Thérèse David de Pénanrun, Louis François Roux et Edmond Augustin Delaire, Les Architectes élèves de l’école des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, , 2e éd. (lire en ligne)
- Odile de Charry-Tramond, Les Mellet, un cabinet d’architectes rennais de 1841 à 1926, université de Haute-Bretagne,
- Philippe Bonnet, « Jacques, Jules et Henri Mellet, bâtisseurs d’églises », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. LXXXIV, no d'édition,‎ , p. 407–441 (ISSN 0750-1420)
- Hélène Guéné et François Loyer, L'église, l'état et les architectes : Rennes, 1870-1940, Paris, Editions Norma, , 366 p. (ISBN 2-909283-16-X et 978-2909283166, lire en ligne)