Jules Le Mière
Jules Le Mière, né le à Octeville, dans la Manche, mort le à Lanildut (Finistère), est un officier des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, Compagnon de la Libération. Il se distingue particulièrement lors de la campagne de Tunisie, de la campagne d'Italie, et après le débarquement en Provence.
Jules Le Mière | ||
Naissance | Ă Octeville, dans la Manche |
|
---|---|---|
Décès | à Lanildut (Finistère) |
|
Allégeance | France libre | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Capitaine | |
Années de service | 1932 – 1959 | |
Conflits | Seconde Guerre mondialeGuerre d'Indochine | |
Faits d'armes | Campagne de TunisieCampagne d'ItalieMassif de l'AuthionGiagiabellaBataille de Na San | |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945Croix de guerre des TOE | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
Biographie
Engagé dans l'infanterie
Bien que né en Normandie en 1911, c'est à Brest que Jules Le Mière s'engage en 1932 au 2e régiment d'infanterie coloniale (2e RIC), actuel 2e régiment d'infanterie de marine[1].
Il sert en Annam, au 10e régiment de marche d'infanterie coloniale (10 RMIC), de jusqu'en . Promu sergent, il est affecté en 1937 au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST)[1].
Rejoint la France libre
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jules Le Mière est encore au Tchad avec le RTST. Au moment de l'armistice, il choisit de répondre à l'appel du général de Gaulle, et rejoint les rangs des Forces françaises libres[1]. Il participe même au ralliement de l'Afrique-Équatoriale française à la France libre[2].
Avec le Bataillon de marche n° 1 (BM1), il prend part aux combats de la France libre, successivement au Gabon et au Moyen-Orient. En Syrie, il passe au bataillon de marche no 11 (BM 11) en , dans le cadre de la 1re division française libre, et participe avec eux à la campagne de Libye[1].
Campagne de Tunisie, campagne d'Italie
Lors de la campagne de Tunisie, il s'illustre dans la nuit du : il traverse un champ de mines avec ses hommes puis met un terme à la résistance ennemie. Ce fait d'armes lui vaut une première citation[1].
Participant ensuite à la campagne d'Italie, il se distingue en ralliant et réorganisant les éléments pendant un assaut. Il reçoit pour cela une nouvelle citation[1].
Débarquement en Provence, libération du territoire
Jules Le Mière prend part au débarquement en Provence le . Il se distingue encore lors de la bataille du massif de l'Authion[1].
Promu sous-lieutenant, il reçoit le la mission de vaincre une position ennemie sur le Giagiabella. Il y arrive malgré les difficultés du terrain et la résistance adverse. Une forte et nombreuse contre-attaque ennemie l'empêche de rester sur la position, mais il parvient à tenir la défense jusqu'à l'épuisement de ses munitions et la réception de l'ordre d'évacuation avec ses blessés[1].
Après la guerre, il est créé Compagnon de la Libération par le décret du , et promu lieutenant[1].
Guerre d'Indochine
Jules Le Mière est nommé en Indochine en 1945, puis en Afrique-Équatoriale française en 1947. Il y reste jusqu'en 1950, puis retourne en 1951 en Indochine. Il y est promu capitaine, et se distingue pour la réussite de ses patrouilles nocturnes et de ses opérations de « nettoyage ». Il prend part avec succès à l'opération « Gazelle », à l'opération « Lorraine » en octobre-, et se distingue notamment à la bataille de Na San[1].
Ayant quitté l'Indochine en 1953, il est nommé pour un an en Allemagne. Affecté en 1955 en AEF, il y reste jusqu'en 1957, puis prend sa retraite en 1959[1].
Capitaine de réserve, il se retire en Bretagne, où il s'installe au nord-ouest du Finistère, à Lanildut, en 1960[1] - [3]. Il y préside l'association locale des FFL[1].
Jules Le Mière est mort le à Lanildut (Finistère)[1]. Il y est enterré[1] - [4].
Distinctions
- Officier de la LĂ©gion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du
- Croix de guerre 1939-1945 (4 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (1 citation)
- Médaille de la Résistance française par décret du 26 avril 1946[5]
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Insigne des blessés militaires
Notes et références
- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010.
- « Jules Le Mière, Compagnon de la Libération », Revue de la France libre, vol. 4,‎ , p. 1798.
- « Jules Le Mière, Compagnon de la Libération », Revue de la France libre, vol. 4,‎ , p. 1797.
- Bertrand Beyern, « Guide des tombes d'hommes célèbres – Lanildut », Le Cherche-Midi,
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Bibliographie
- « Jules Le Mière », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne), p. 619.
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
- « Jules Le Mière, Compagnon de la Libération », Revue de la France libre, vol. 4,‎ , p. 1797-1798 [extraits en ligne].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Jules Le Mière », biographie sur le site de l'Ordre de la Libération.
- Biographie des 1038 compagnons sur le site de l'Ordre de la Libération