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Jules Bufquin des Essarts

Jules Charles Louis Bufquin des Essarts (Charleroi, - La Rochelle, ), est un homme politique wallon du POB et journaliste.

Jules Bufquin des Essarts
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Biographie

Jules Bufquin des Essarts est né à Charleroi en 1849 au sein d'une famille d'origine française de conviction républicaine qui s'était réfugiée à Charleroi durant la Monarchie de Juillet. En 1880, il succéda à son père Louis-Xavier comme directeur du Journal de Charleroi. Il donna au quotidien une orientation libérale progressiste, puis socialiste. Choqué par la répression sanglante du mouvement de grève belge de 1886 par le gouvernement qui ordonne aux troupes du général Alfred van der Smissen qui donne l'ordre de tirer sur les grévistes sans sommation lors de la fusillade de Roux des 26- qui fit de nombreuses victimes[1], Jules Bufquin des Essarts démissionne en avril de ses fonctions de secrétaire de l'association des maîtres de forges de Charleroi et met son journal au service du mouvement ouvrier.

Ce journaliste, directeur du Journal de Charleroi, évolua au cours des années 1886-1894, du libéralisme progressiste au socialisme, via le rationalisme, et via l'Union libérale démocratique (1890) et la Fédération démocratique de Charleroi (1893).

Président (à partir de 1882) de la société de Libre Pensée L'Émancipation à Charleroi et de la Fédération rationaliste de Charleroi (1883), fondateur du Temple de la Science (1893), il fut également actif au sein de la Fédération Nationale des Sociétés de Libres Penseurs et de la loge maçonnique carolorégienne la Charité.

Figure de proue du socialisme carolorégien, il fut sénateur provincial du P.O.B. pour le Hainaut en , il ne siégea que quatre mois avant de démissionner pour donner la priorité à la direction de son journal. Cela ne l'empêcha nullement d'exposer à la tribune de l'assemblée ses convictions républicaines au cours d'un débat sur les dotations accordées aux membres de la famille royale, refusant de voter celles-ci, il déclara lors de la séance du que la question de la république a été mise en avant par les socialistes dans les arrondissements de Charleroi, Mons et Liège et, interpellant les sénateurs du parti catholique : « si 300 000 voix se sont prononcées, aux dernières élections, pour les socialistes, vous devez bien vous faire à cette idée que ces 300 000 voix socialistes sont républicaines ».

Il fut également 1er échevin faisant fonction de bourgmestre de Mont-sur-Marchienne de 1912 à 1914.

Notes et références

  1. Anne Morelli, Rebelles et subversifs de nos régions: des Gaulois jusqu'à nos jours, Couleur Livres, (ISBN 978-2-87003-494-1, lire en ligne)

Bibliographie

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