Jules Beaulieux
Jules Beaulieux, aussi orthographié Jules Beaulieu, né le à Anzin, est un cheminot mobilisé au sein du 54e régiment d'infanterie de forteresse (54e RIF) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est tué le près de Fresnes-sur-Escaut en tentant, seul à bord de sa tourelle, d'interdire le franchissement de l'Escaut à une unité allemande.
| Jules Beaulieux | ||
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| Naissance | Anzin (Nord, France) |
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| Décès | Fresnes-sur-Escaut (Nord, France) |
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| Origine |  Français
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| Allégeance | .svg.png.webp){kind=small} France
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| Arme | RĂ©giment d'infanterie de forteresse | |
| Années de service | 1939 – 1940 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
| Distinctions |  Croix de guerre 1939-1945
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Biographie
Il est le fils d'Albert Joseph Beaulieux, mineur, et de Julia Lemoine, femme au foyer[1].
Il exerce le métier de manœuvre au service traction de la SNCF du dépôt de Valenciennes.
Lors de la mobilisation française de la Seconde Guerre mondiale, il affecté au 54e régiment d'infanterie de forteresse (RIF) dans le secteur fortifié de l'Escaut[2] - [3].
Il est mitrailleur à bord de la tourelle mobile no 507 modèle STG 35/37 armée d'une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 de 8 mm. Il est positionné près du pont de Sarteau, près de Fresnes-sur-Escaut[4] - [5].
La tourelle est enterrée dans une position bétonnée et très bien camouflée. Son tir peut balayer le pont de Sarteau et le pont de Jard[6].
Mort pour la France
Le , veille de la bataille de l'Escaut, le génie français fait sauter le pont de Sarteau près de Fresnes-sur-Escaut. Jules Beaulieux écrit une dernière lettre à ses parents[6]:
« Le pont du Sarteau va sauter. Je suis seul à la tourelle. Pas un camarade. J'ai peur. Il faut que je reste. Je me demande ce que je vais faire avec une simple mitrailleuse contre des chars blindés. Adieu maman, papa, jeannette et mes sœurs et mes frères. Au revoir petite sœur Il y a des gens qui veulent passer, mais il est trop tard Pense à moi, petite sœur. Pourvu que vous soyez heureux après. Au revoir maman » »
Selon les sources, il est seul car son servant aurait été tué dans une liaison vers l'arrière ou il l'aurait renvoyé vers l'arrière[6].
Le , pendant une journée entière, Jules Beaulieux, repousse les assauts allemands leur infligeant de lourdes pertes[3] - [7].
Les Allemands finissent par localiser sa tourelle et utilisent un canon antichar. Un obus ricoche sur le blindage mais trois pénètrent tuant Jules Beaulieux[8] - [9].
Surpris qu'un seul individu leur tienne tête aussi longtemps, les soldats allemands l’enterrent à côté de la tourelle et lui rendent les honneurs militaires. Sur la tourelle ils inscrivent « Nieder Gekampft 20-V-1940 » (en français « Vaincu le 20 mai 1940 »). Puis, sur demande de sa famille, il est inhumé au cimetière d'Anzin le [3] - [9].
Reconnaissance
- Il est reconnu Mort pour la France[2].
- Une rue porte son nom Ă Anzin[7].
- En 2008, est créée l'association sportive scolaire Jules Beaulieux[10].
- Le 24 mai 2021, un hommage lui est rendu Ă la tourelle du soldat Beaulieux[11].
Notes et références
- « Jules Beaulieux - acte de naissance »
- « MémorialGenWeb Fiche individuelle », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- « La Tourelle du Soldat Beaulieu - Fresnes-sur-Escaut », sur www.fresnes-sur-escaut.fr (consulté le )
- « Ligne Maginot : T3 - PONT du SARTEAU Est (TD n° 507) (Cuve pour arme d'infanterie) par wikimaginot.eu », sur wikimaginot.eu (consulté le )
- « Fort de Maulde », sur lignemaginot.com (consulté le )
- historik993, « CES HEROS DE VIEUX CONDE " JULES LEON BEAULIEUX " PREMI... », sur Skyrock, (consulté le )
- « Ces noms de rues qui racontent l’histoire d’Anzin : rue du Soldat-Beaulieu (6/6) », sur La Voix du Nord (consulté le )
- Thomas Autem, « 10 lieux de Vieux-Condé », sur www.villevieuxconde.fr (consulté le )
- « 1940, la bataille de France au jour le jour : 20 mai, le sacrifice du soldat Beaulieux sur les rives de l'Escaut », sur France 3 Hauts-de-France (consulté le )
- « Etablissement ASS SPORTIVE SCOLAIRE JULES BEAULIEUX à ANZIN (59410) sur SOCIETE.COM (50291626500015) », sur www.societe.com (consulté le )
- L'Observateur du Valenciennois, « Une commémoration a minima pour les 80 ans de la Bataille de l'Escaut », sur L'Observateur, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fort de Maulde (lignemaginot.com)« Tourelle démontable du pont du Sarteau », sur lignemaginot.com (consulté le ). Photos intéressantes de la tourelle en position puis déplacée.
- « T3-Pont de Sarteau Est (TD n° 507) ( Cuve pour arme d'infanterie ) », sur wikimaginot.eu (consulté le ). Dossier très complet de la position de la tourelle du soldat Jules Beaulieux.
- « Ces héros de vieux conde Jules Léon Beaulieux », sur historik993.skyrock.com
- « 1940, la bataille de France au jour le jour : 20 mai, le sacrifice du soldat Beaulieux sur les rives de l'Escaut », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
- « Ces noms de rues qui racontent l’histoire d’Anzin: rue du Soldat-Beaulieu », sur lavoixdunord.fr, (consulté le )
- « La Tourelle du Soldat Beaulieu », sur fresnes-sur-escaut.fr (consulté le )
- « Beaulieux Jules Léon 1939-1945 », sur memorialgenweb.org (consulté le )