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Juicio por la Verdad

Le Juicio por la Verdad (ou Procès pour la vĂ©ritĂ©) est un dispositif juridique argentin n'entraĂ®nant aucune sanction, Ă©tabli dans une dĂ©marche de vĂ©ritĂ© Ă  la suite de la dictature militaire argentine (1976-1983). Il trouve son origine dans une plainte dĂ©posĂ©e par Carmen Aguiar de LapacĂł en 1995 afin d'obtenir la satisfaction du « droit Ă  la vĂ©ritĂ© et au deuil Â» alors que les diverses amnisties promulguĂ©es (les dĂ©crets de Carlos Menem et les deux lois, dite du Point final et de l'ObĂ©issance due) avaient empĂŞchĂ© toute poursuite au pĂ©nal contre les crimes commis lors de la dictature[1]. Emilio Mignone, prĂ©sident du Centre d'Ă©tudes lĂ©gales et sociales (CELS), a aussi jouĂ© un rĂ´le important dans la mise en place de ces procès symboliques.

Ils ont d'abord eu lieu à la Chambre fédérale de La Plata et visent à reconnaître le sort des desaparecidos. Ainsi, depuis , le tribunal de La Plata ouvre audience publique tous les mercredis à ces fins .

La Cour suprême a rejeté la plainte de Lapacó, mais à la suite de la condamnation de l'Argentine par la Commission interaméricaine des droits de l'homme, un règlement à l'amiable eut lieu en 2000 ouvrant cette possibilité[1].

Plus de 2 200 affaires sont passées devant ce tribunal, faisant témoigner plus de 800 victimes. Certaines affaires pénales ont été élaborées à partir des faits découverts lors de ces procès symboliques, comme ceux contre le père Christian von Wernich et le militaire Miguel Etchecolatz, le premier à avoir été jugé coupable de participation à un génocide.

Notes et références

  1. Sandrine Lefranc, L’Argentine contre ses généraux : un charivari judiciaire ?, Critique internationale n°26, janvier 2005, p. 23-34

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