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Juha SipilÀ

Juha SipilĂ€ (/ˈjuhɑ ˈsipilĂŠ/), nĂ© le Ă  Veteli, est un homme d'État et homme d'affaires finlandais, membre du Parti du centre (Kesk).

Juha SipilÀ
Illustration.
Juha SipilÀ en 2017.
Fonctions
Premier ministre de Finlande
–
(4 ans et 8 jours)
Président Sauli Niinistö
Gouvernement SipilÀ
LĂ©gislature 37e
Coalition Kesk-Kok-PS (2015-2017)
Kesk-Kok-ST (2017-2019)
Prédécesseur Alexander Stubb
Successeur Antti Rinne
Président du Parlement de Finlande
–
(1 mois)
LĂ©gislature 37e
Prédécesseur Eero HeinÀluoma
Successeur Maria Lohela
Président du Parti du centre
–
(7 ans, 3 mois et 29 jours)
Prédécesseur Mari Kiviniemi
Successeur Katri Kulmuni
Biographie
Nom de naissance Juha Petri SipilÀ
Date de naissance
Lieu de naissance Veteli (Finlande)
Nationalité Finlandaise
Parti politique Kesk
DiplÎmé de Université d'Oulu
Profession Entrepreneur
Religion LĂŠstadianisme[1]

Juha SipilÀ
Premiers ministres de Finlande

DĂ©putĂ© de la circonscription d'Oulu depuis 2011, il est Ă©lu Ă  la prĂ©sidence de son parti en 2012. Trois ans plus tard, en 2015, celui-ci devient le premier parti du pays Ă  l'issue des Ă©lections lĂ©gislatives. Il forme alors un gouvernement de coalition avec les conservateurs et la droite populiste, qui dure jusqu’au .

Sur demande du Président de la République, son gouvernement assure l'intérim jusqu'aux élections du [2] - [3].

Biographie

Il obtient une maßtrise universitaire Ús sciences de technologie en 1986 à l'université d'Oulu. Il travaille ensuite dans le secteur privé jusqu'en 2011. Sa carriÚre d'homme d'affaires le rend millionnaire[4].

Engagement politique

Lors des élections législatives du 17 avril 2011, il est élu député à la DiÚte nationale dans la circonscription d'Oulu. Il devient alors deuxiÚme vice-président du groupe parlementaire centriste, désormais dans l'opposition, puis président de la commission de la Croissance durable.

À l'occasion du congrĂšs du Kesk, il se prĂ©sente le Ă  la prĂ©sidence du parti qu'occupe alors l'ex-Premier ministre Mari Kiviniemi, dĂ©missionnaire aprĂšs les dĂ©faites successives de la formation centriste. Il l'emporte au second tour, par 1 251 voix contre 872, face au dĂ©putĂ© Tuomo Puumala.

Premier ministre

Lors des Ă©lections lĂ©gislatives du , le Parti du centre se place en tĂȘte avec 21,1 % des voix et obtient 49 dĂ©putĂ©s sur 200. SipilĂ€ est alors pressenti pour former le prochain gouvernement. Le , il est Ă©lu prĂ©sident de la DiĂšte nationale par ses pairs dĂ©putĂ©s.

Le , le Parlement approuve par 128 voix pour et 62 contre la composition du nouveau gouvernement de coalition tripartite regroupant le Parti du centre, les Vrais Finlandais (PS) et le Parti de la coalition nationale (Kok). Juha SipilĂ€ et son cabinet prennent leurs fonctions le lendemain.

Le gouvernement de Juha SipilÀ doit lutter contre les mauvaises performances économiques de la Finlande[5], causées selon Paul Krugman et d'autres analystes par les contraintes de son appartenance à la zone euro et les répercussions de la crise de la dette européenne[6] - [7], mais aussi par le déclin de l'industrie du papier, la chute de Nokia et une diminution des exportations en direction de la Russie[8] - [9].

La coalition gouvernementale prĂ©sente une feuille de route nettement pro-austĂ©ritĂ©, promettant une rĂ©duction des coĂ»ts de main-d'Ɠuvre et de diminution de 10 % des dĂ©penses publiques. Cette politique a Ă©tĂ© controversĂ©e, en particulier les rĂ©ductions des dĂ©penses d'Ă©ducation considĂ©rĂ©es comme une menace pour le systĂšme d'Ă©ducation publique rĂ©ussi de la Finlande[8] - [4]. Ces mesures d'austĂ©ritĂ© ont Ă©tĂ© en partie mises en Ɠuvre sous la pression de la Commission europĂ©enne, qui a exhortĂ© la Finlande Ă  amĂ©liorer son adhĂ©sion au Pacte de stabilitĂ© et de croissance et Ă  rĂ©former son marchĂ© du travail pour amĂ©liorer sa compĂ©titivitĂ©[10]. Le 22 juillet 2015, SipilĂ€ annonce l'engagement de son gouvernement de rĂ©duire les coĂ»ts salariaux finlandais de 5 % d'ici 2019, une dĂ©cision causĂ©e par la perte de la Finlande de sa capacitĂ© Ă  dĂ©valuer sa monnaie pour stimuler sa compĂ©titivitĂ©[11]. Pour ce faire, il prĂ©voit une rĂ©duction des congĂ©s payĂ©s dans le secteur public, des baisses dans les compensations pour le paiement des heures supplĂ©mentaires et des arrĂȘts maladie et une rĂ©duction de la durĂ©e des indemnisations chĂŽmage[12].

Le secteur de l'Ă©ducation est particuliĂšrement touchĂ©. Les frais de scolaritĂ© pour les jardins d'enfants publics et les activitĂ©s pĂ©riscolaires augmentent, de mĂȘme que le nombre d'Ă©lĂšves par classe, tandis que des dizaines d'Ă©coles sont fermĂ©es. Le secteur universitaire est Ă©galement touchĂ© par les fermetures et les fusions. Dans le mĂȘme temps, les allocations de chĂŽmage et le soutien aux services de recherche d'emploi sont rĂ©duis. Des Ă©conomies sont Ă©galement rĂ©alisĂ©es sur le logement, les retraites et les prestations familiales. Le gouvernement SipilĂ€ favorise Ă©galement la dĂ©centralisation des nĂ©gociations salariales en rĂ©duisant le pouvoir des syndicats, ce qui contribue Ă  faire pression sur les salaires[4].

En , il modifie le code du travail dans l'objectif d'accroßtre la compétitivité des entreprises. Les salaires des fonctionnaires sont réduits pendant les jours de congés, les heures supplémentaires et le travail dominical seront moins payés et les cotisations sociales des salariés sont augmentées. En revanche, les cotisations patronales sont réduites[13].

Les réformes ont été impopulaires et conduisent en 2015 à la plus grande grÚve depuis 1986. En mars 2016, des tracteurs d'agriculteurs venus de tout le pays ont envahi les rues d'Helsinki. En janvier 2018, une grÚve contre la réforme de l'assurance chÎmage a de nouveau paralysé le pays[4].

Le , il annonce avoir demandé au président de la République Sauli Niinistö de mettre fin aux fonctions de l'exécutif, aprÚs avoir constaté son incapacité à travailler avec le nouveau président des PS, Jussi Halla-aho[14].

Vie privée

Il se marie en 1981 avec Minna-Maaria ; cinq enfants naissent de cette union. Son plus jeune fils, Tuomo, décÚde le des suites d'une intervention chirurgicale, au cours de la campagne législative. Il a également quatre petits enfants et vit à Kempele, en Ostrobotnie du Nord. Il propose en d'héberger des migrants dans sa maison de campagne, afin de désaturer les centres d'asile. En , il renonce à cette proposition en invoquant des raisons de sécurité[15].

Notes et références

  1. (en) « IT millionaire Siplia hopes to take business savvy to PM's office », sur Yahoo News, (consulté le )
  2. (en) « Prime Minister Juha SipilĂ€ submits Government’s request for resignation – Government to continue on caretaker basis », sur https://valtioneuvosto.fi/, (consultĂ© le )
  3. « PARCOURS DE JUHA SIPILÄ », sur election-politique.com (consultĂ© le )
  4. Romaric Godin, « La Finlande tourne le dos Ă  l’austĂ©ritĂ© », sur Mediapart,
  5. (en-GB) Andrew Walker, « Finland: The sick man of Europe? », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. Paul Krugman, « Northern Discomfort », sur The Conscience of a Liberal, New York Times,
  7. Paul Krugman, « The Finnish Disease », sur The Conscience of a Liberal, New York Times,
  8. Andrew Walker, « Finland: The sick man of Europe? », sur BBC News, (consulté le )
  9. « Permafrost », The Economist,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. Hortense Goulard, « Commission tells six EU countries to cut budget deficit », sur Politico, (consulté le )
  11. Tomas Hirst, « What's happening to Finland's economy? », sur World Economic Forum, (consulté le )
  12. « La Finlande, nouveau laboratoire de l'austérité », sur La Tribune,
  13. « Aujourd'hui l'Ă©conomie - La Finlande expĂ©rimente la compression des salaires », RFI,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  14. (en) « PM SipilÀ: Govt collapsed over sharper differences with Finns Party », sur yle.fi, (consulté le ).
  15. Le Premier ministre finlandais renonce à héberger des migrants, 7sur7.be, 2 février 2016

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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