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Juan José Galeano

Juan JosĂ© Galeano (nĂ© en 1958) est un juriste argentin. Avocat, il fut Ă©galement le premier juge chargĂ© de l'enquĂȘte sur l'attentat de l'AMIA de 1994. Il fut inculpĂ© avec l'ex-prĂ©sident Carlos Menem et d'autres pour entrave Ă  la justice et pour avoir dĂ©libĂ©rĂ©ment menĂ© celle-ci sur de fausses pistes[1] - [2].

Juan José Galeano
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Biographie
Naissance
Nationalité
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Biographie

Galeano fut nommĂ© juge de la Nation en 1993, soutenu par Hugo Anzorreguy, le directeur de la SIDE (Service d'intelligence de l'État) sous Carlos Menem. Galeano avait Ă©tĂ© mis en contact avec Anzorreguy lorsqu'il Ă©tait secrĂ©taire du juge Luis Velazco, qui enquĂȘtait sur l'affaire du Sanatorio Guemes dans lequel la SIDE avait eu un rĂŽle suspect.

Juge fĂ©dĂ©ral du 9e tribunal fĂ©dĂ©ral, il fut chargĂ© de l'enquĂȘte sur l'attentat de l'AMIA dĂšs son ouverture, en 1994.

En 1996, il donna 400 000 dollars à Carlos Telleldín, propriétaire d'une casse automobile qui avait fourni la camionnette Renault Trafic utilisée comme voiture piégée pour l'AMIA. Les fonds versés l'auraient été en échange d'une modification de son témoignage, afin de charger d'autres inculpés, membres de la police de Buenos Aires, dont Juan José Ribelli.

Ce versement fut rĂ©vĂ©lĂ© en , la tĂ©lĂ©vision diffusant une vidĂ©o dans laquelle on voyait Juan JosĂ© Galeano demandait Ă  TelleldĂ­n qu'il tĂ©moigne contre Ribelli[3]. Un agent de la SIDE fut l'intermĂ©diaire chargĂ© de concrĂ©tiser le paiement, rĂŽle jouĂ© avec la complicitĂ© du directeur de l'agence Anzorreguy. Ce dernier dĂ©clara ensuite qu'« il avait Ă©tĂ© autorisĂ© [Ă  faire cela] par le prĂ©sident d'alors, Carlos Saul Menem Â» [4].

AprĂšs sept ans d'enquĂȘtes, le juge Juan JosĂ© Galeano commença, en 2001, le procĂšs oral au bout duquel, aprĂšs trois ans de procĂ©dure, Galeano lui-mĂȘme finit par ĂȘtre accusĂ©, tous les autres inculpĂ©s Ă©tant acquittĂ©s. Il fut ainsi contraint de dĂ©missionner le [5]. Le Conseil de la magistrature initia alors un jugement politique contre Juan JosĂ© Galeano, au cours duquel tĂ©moignĂšrent, entre autres Hugo Anzorreguy, dont les obligations Ă  l'Ă©gard du secret d'État furent levĂ©es par le dĂ©cret prĂ©sidentiel n°570 de NĂ©stor Kirchner.

Galeano Ă©tait accusĂ© de 13 charges: outre le paiement Ă  TelleldĂ­n, l'ouverture de pistes parallĂšles d'enquĂȘte, la dissimulation de certains aspects du procĂšs, des entrevues irrĂ©guliĂšres avec les diffĂ©rentes parties, la destruction de preuves et la nĂ©gligence Ă  l'Ă©gard de la conservation de celles-ci (66 cassettes disparurent), l'influence sur les tĂ©moins, la dĂ©tention arbitraire et la torture vis-Ă -vis d'un des inculpĂ©s, l'usage illĂ©gal d'Ă©coutes tĂ©lĂ©phoniques, entre autres contre le dĂ©putĂ© Emilio Morello (du Modin), la manipulation des moyens de preuve et l'abandon d'enquĂȘte concernant certains faits. En 2005, il finit par dĂ©clarer: « le procĂšs AMIA m'a dĂ©passĂ© Â» [6].

Notes et références

Source originale

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