Juan Bautista Monegro
Juan Bautista Monegro est un architecte et sculpteur espagnol, né probablement à Menegro[1], dans la commune de Campoo de Yuso en 1545[2], et mort à Tolède le .
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Statue de Saint Laurent à l'Escurial |
Il est le demi-frère du peintre Luis de Carvajal. Il avait deux autres frère et sœur.
Biographie
Il est le fils de Luis Gómez, natif de Ciruelos, et Elena Sánchez de Monegro, native de Tolède.
Tous les auteurs ayant écrit sur sa vie ont écrit qu'il est allé en Italie pour se former car il connaissait l'italien et avait des contacts avec les Leoni, en particulier Pompeo Leoni, mais Següeza qui a été son ami ne signale pas ce séjour en Italie. En 1566, il est à Tolède où il a réalisé des travaux d’architecture et de sculpture dans le style de la Renaissance maniériste. En 1569, il commence à travailler à la Porte de la Présentation de la cathédrale de Tolède.
On trouve un acte notarial du le nommant avec trois autres artistes, un autre sculpteur, Andrés Sánchez, et les deux peintres Pedro de Cisneros el Mozo et Juan Sánchez Dávila, pour la réalisation du retable du maître-autel de l'église du couvent de Santa Isabel de los Reyes de Tolède. Sa réalisation a dû commencer en 1570 ou 1571.
Il a travaillé au monastère de l'Escurial à partir de 1572 à la demande de Philippe II et de son ami Juan de Herrera. On le rencontre encore une fois à Tolède, en 1575, mais il va essentiellement travailler à l'Escurial où il a réalisé onze statues jusqu'en 1589 :
- un ornement en bois pour la sacristie est le premier travail mentionné,
- les six rois de l'Ancien Testament placés sur des piédestaux de la façade de la basilique Saint-Laurent,
- saint Laurent, statue de 4,20 mètres de hauteur, placée dans une niche, au-dessus de la porte principale du monastère,
- les 4 évangélistes placés dans des niches, dans le «Patio de los Evangelistas» du cloître du monastère.
Il a conçu et exécuté le retable du couvent de Santa Clara la Real de Tolède en 1579. Il a également fait les plans l'Ermitage de Santo Ángel Custodio de Tolède, qui a été terminé après sa mort.
En 1597, pour l'honorer de la grande qualité de son travail à l'Escurial, le roi le nomme maître des œuvres de l'Alcázar Real. À partir de cette nomination, Tolède devient le lieu où il réalise son travail qui devient essentiellement architectural.
Le , après la mort de Nicolás Vergara le jeune, il a été nommé maître d'œuvre et sculpteur de la cathédrale de Tolède. Il réalise la chapelle de Nuestra Señora del Sagrario.
Son épouse, Catalina de Salcedo, fait son testament le . Elle meurt le et est enterrée dans l'église paroissiale San Lorenzo. Il obtient du conseil du gouvernement de l'archevêché de construire une chapelle dédiée à San Blas dans la sacristie de l'église San Lorenzo pour y installer son tombeau et celui de sa femme et la dote de 4 000 maravédis de rente. Il meurt à Tolède le , apparemment sans descendance.
Notes et références
- Note : D'après García Rey, dans une information faite auprès de l'alcade de Tolède,le 25 août 1611, il déclare qu'il est né à Monegro dans la montagne, mais dans son testament, il se dit natif de Tolède.
- Note : La date est estimée à partir de ses déclaration. Dans un document, se dit parrain du peintre Luis de Villoldo et avoir 58 ans, ce qui le ferait naître en 1550. D'autres documents donnent des dates de naissance comprises en 1545 et 1550. Le 3 janvier 1615, il déclare être âgé de plus de 68 ans, ce qui donne une année de naissance de 1545-1546. Fernando Marías affirme qu'il est né en 1541.
Voir aussi
Bibliographie
- Gerardo García Rey, Juan Bautista Monegro, escultor y arquitecto, p. 109-125, 183-189, Boletín de la Sociedad Española de Excursiones, no 39, 1931, (ISSN 1697-6762)
- Gerardo García Rey, Juan Bautista Monegro, escultor y arquitecto, p. 22-38, 129-145, 236-244, Boletín de la Sociedad Española de Excursiones, no 40, 1932, (ISSN 1697-6762)
- Gerardo García Rey, Juan Bautista Monegro, escultor y arquitecto, p. 148-152, 204-224, Boletín de la Sociedad Española de Excursiones, no 41, 1933, (ISSN 1697-6762)
- Gerardo García Rey, Juan Bautista Monegro, escultor y arquitecto, p. 202-223, Boletín de la Sociedad Española de Excursiones, no 42, 1934, (ISSN 1697-6762)
- Gerardo García Rey, Juan Bautista Monegro, escultor y arquitecto, p. 53-72, 211-237, Boletín de la Sociedad Española de Excursiones, no 43, 1935, (ISSN 1697-6762)
- Asuncion de Vicente García, La escultura de Juan Bautista Monegro en El Real Monasterio del Escorial, Patrimonio Nacional, Madrid, 1990 ; p. 160 (ISBN 978-84-71201386)
- Asuncion de Vicente García, Juan Bautista Monegro y la escultura escurialense, p. 191-213, Madrid, 1994 (lire en ligne)
- Fernando Marías, Juan Bautista Monegro, su biblioteca y De Divina proporcione, Boletín de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando 53, Madrid, 1981
- Fernando Marías, La arquitectura del Renacimiento en Toledo (1541-1631), tomo II, p. 130-132, Instituto Provincial de Investigaciones y Estudios Toledanos, Tolède, 1985 (ISBN 84-00-05898-4) (voir)
- J. de Sigüeza, La fundación del Monasterio de El Escorial, p. 214, Madrid, 1963
- Anastasio Páramo, El esculator y arquitecto Juan Bautista Monegro, 1928
- Herbert González Zymla, El retablo mayor del convento de Santa Isabel de Los Reyes de Toledo : nuevas aportaciones a la obra de Juan Bautista Monegro, Andrés Sánchez, Juan Sánchez Dávila y Pedro de Cisneros el Mozo, p. 253-270, Archivo Español de Arte, tomo LXXXXI, 323, Julio-septiembre 2008 (ISSN 0004-0428) (lire en ligne)
- Juan Agustín Ceán Bermúdez, Diccionario histórico de los más ilustres profesores de las Bellas Artes en España, tomo 3, p. 167-172, Madrid, 1800 (lire en ligne)
- Juan Agustín Ceán Bermúdez, Noticias de los arquitectos y architectura de España desde su Restauracion, tomo 3, p. 107, Imprenta Real, Madrid, 1829 (lire en ligne)
- Datos documentales para la historia del arte español. Notas del archivo de la catedral de Toledo, redactadas sistemáticamente, en el siglo XVIII, por canónigo-obrero don Francisco Pérez Sedano, p. 63, 64, 82-84, 86-87, 89-90, 95, 98, 118-119, 140, 146, Centro de Estudios Históricos, Madrid, 1914 (lire en ligne)