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Joy Crookes

Joy Elizabeth Akther Crookes, nĂ©e le 9 octobre 1998, est une auteure-compositrice-interprĂšte britannique, avec des origines familiales irlandaises et bangladaise. Elle Ă©voque dans ses Ɠuvres son milieu d'origine, son entourage, sa culture, ses racines du sud de Londres et son identitĂ©.

Joy Crookes
Biographie
Naissance
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Biographie

Enfance et formation

Joy Crookes naĂźt dans le quartier de Lambeth, dans le grand Londres, le 9 octobre 1998, d'une mĂšre bangladaise-bengalie originaire de Dacca et d'un pĂšre irlandais originaire de Dublin. Sa mĂšre tenait une petite entreprise de restauration et livrait des sandwichs dans des sociĂ©tĂ©s : dans l’une de ces sociĂ©tĂ©s, elle a rencontrĂ© son futur mari, un ingĂ©nieur[1] - [2] - [3]. La famille de Joy Crookes vit dans le quartier d'Elephant and Castle[4], oĂč elle passe huit ans dans une Ă©cole primaire publique catholique[5]. Elle s'intĂ©resse au chant aprĂšs avoir participĂ© Ă  un atelier de jazz et de blues, et Ă  l'Ăąge de 13 ans, elle commence Ă  publier des reprises de Laura Marling et de reggae sur YouTube[5]. Elle grandit dans une famille oĂč personne ne joue d’instrument, mais oĂč son pĂšre diffuse de la musique en permanence : « Mon pĂšre voulait me donner une vĂ©ritable Ă©ducation. De Nick Cave Ă  King Tubby en passant par toute cette musique pakistanaise. Il me disait : "C'est de l'autre bout du monde, tu devrais Ă©couter ça" » Elle se nourrit aussi des clips sur MTV et de la musique des diffĂ©rentes communautĂ©s de son quartier[1]. Elle indique, sur les principales musiques entendues au sein de sa famille : « Ce que j’aime dans la musique bengalie et irlandaise, c’est qu’elles sont toutes les deux des musiques contestataires oĂč la poĂ©sie et la littĂ©rature tiennent une place importante »[1]. À l'adolescence, elle apprend seule Ă  jouer de la guitare, du piano et de la basse, avant d'Ă©crire ses propres compositions musicales[6]. À l'Ăąge de 14 ans, ses parents se sĂ©parent et elle dĂ©mĂ©nage avec sa mĂšre Ă  Ladbroke Grove[5].

CarriĂšre

En avril 2013, elle met en ligne sur YouTube une reprise de Hit the Road Jack de Ray Charles[7]. La vidĂ©o attire l'attention de plus de 600 000 personnes, dont notamment de celui qui va devenir son manager[8]. Finalement, pendant un an, elle part vivre dans le quartier de Notting Hill, participant Ă  sa vie nocturne : « J’avais 15-16 ans, j’allais aux jams du dimanche au Mau Mau Bar et buvais des Red Stripe, et je montais sur scĂšne pour chanter des titres de Max Romeo. » Elle participe aussi Ă  des sessions « Open Mic » (« micro ouvert ») du club du saxophoniste tĂ©nor Ronnie Scott[1].

En 2018

À l'Ăąge de 17 ans, Crookes sort son premier single New Manhattan, en fĂ©vrier 2016[9], ainsi que Sinatra en aoĂ»t 2016[10] et Bad Feeling en juin 2017Ä„. New Manhattan est une chanson d'amour, nommĂ©e d'aprĂšs le quartier de Bruxelles[11]. Pip Williams Ă©crit dans Line of Best Fit : « tout comme [son] son, [le clip] mĂ©lange le classique et le contemporain, couvrant l'auditeur de nostalgie tout en le taquinant avec des indices de quelque chose de tout Ă  fait nouveau »[12].

Elle publie son premier EP, Influence[13], en juillet 2017. Cet EP dure moins de 20 minutes et comprend cinq titres : Sinatra, Bad Feeling, New Manhattan, Mother May I Sleep With Danger ? et Power. Elle interprĂšte Mother May I Sleep With Danger ? avec son guitariste Charles J Monneraud sur la plateforme COLORS, en dĂ©cembre 2017[13] - [7](en novembre 2019, la vidĂ©o en est Ă  plus de huit millions de vues sur YouTube). Elle y porte un T-shirt Ă  l’effigie de Frida Kahlo. « C’est la premiĂšre femme cĂ©lĂšbre Ă  laquelle je me suis identifiĂ©e, physiquement et culturellement. Parce que les fondamentaux de sa vie ressemblent beaucoup au mien : elle Ă©tait mexicano-allemande (soit un mĂ©lange aussi Ă©trange que le mien), issue de deux religions diffĂ©rentes, de deux cultures diffĂ©rentes
 C’est elle qui m’a encouragĂ© Ă  me dire : “ Fuck this, je n’ai pas besoin de faire semblant d’ĂȘtre autre chose que moi-mĂȘme”. »[7]. Elle dĂ©clare Ă  la BBC qu'elle a Ă©crit la chanson toute seule le jour du Nouvel An 2017 et qu'elle a commencĂ© Ă  la jouer en tournĂ©e, ajoutant : « La vidĂ©o a vraiment tout changĂ©. Pendant les six mois qui ont suivi, partout oĂč j'allais, les gens me disaient : "Vous ĂȘtes Joy de Colors ?" »[6].

Joy Crookes sort le single Don't Let Me Down avec un clip d'accompagnement en novembre 2018[14], avant de sortir son deuxiĂšme EP, Reminiscence[13], en janvier 2019[4] - [7]. Clare O'Shea de The Line of Best Fit dĂ©crit cet EP comme « une collection de cinq titres distincts mĂȘlant pop, R&B et soul »[4]. L'EP comprend Man's World, Lover Don't, Don't Let Me Down, For a Minute ainsi que la chanson Two Nights. Joy Crookes fait sa premiĂšre apparition dans Vogue (Ă©dition britannique) en mars 2019[15], avant de sortir les singles Since I Left You (« une chanson de rupture dĂ©pouillĂ©e et obsĂ©dante[16] », ainsi que London Mine en avril 2019. Ce titre « cĂ©lĂšbre les personnes invisibles et la façon dont Londres n'appartient Ă  personne et Ă  tout le monde », dĂ©clare-t-elle. « C'est une cĂ©lĂ©bration des immigrants qui composent ce pays »[17].

Elle sort son troisiĂšme EP, Perception, la veille du mois de juin 2019[18]. L'EP comprend cinq titres : Hurts, No Hands, London Mine, Since I Left You et Darkest Hour. Elle fait sa premiĂšre apparition au festival de Glastonbury durant ce mĂȘme mois de juin 2019[5]. En septembre 2019, Crookes auto-produit la sortie de Yah / Element, associant et enchaĂźnant deux titres, Yah et Element de Kendrick Lamar, avant d'annoncer sa tournĂ©e en tĂȘte d'affiche en Europe pour octobre 2019[19]. Elle sort le single Early avec l'artiste hip-hop irlandais Jafaris dĂ©but octobre[20], qui atteint la premiĂšre place du classement des artistes asiatiques au Royaume-Uni. Joy Crookes fait sa premiĂšre apparition Ă  la tĂ©lĂ©vision en interprĂ©tant Early avec Jafaris dans l'Ă©mission Later... with Jools Holland en novembre 2019. Elle fait Ă©galement une apparition dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e musicale irlandaise Other Voices en novembre 2019[21] et est prĂ©sĂ©lectionnĂ©e pour le prix de l'Ă©toile montante aux Brit Awards 2020[22]. Elle est placĂ©e en quatriĂšme position dans Sound of 2020, un sondage annuel de la BBC auprĂšs de 170 critiques musicaux qui prĂ©disent les percĂ©es de l'annĂ©e Ă  venir[6]. Elle est louĂ©e pour ses « histoires du sud de Londres remplies d'esprit et de romance »[23].

D'autres enregistrements et singles suivent dont Feet Don't Fail Me Now en juin 2021[13]. Ce titre sert de single principal Ă  son premier album, Skin, qu'elle annonce en mĂȘme temps que la sortie de son titre en aoĂ»t 2021. Cet album Skin comprend 13 titres[1] - [24].

Elle est quelquefois comparĂ©e, comme artiste soul, Ă  Amy Winehouse, ce Ă  quoi elle rĂ©pond: « Me comparer Ă  Amy est un trĂšs beau compliment, mais ma voix a plus Ă©tĂ© formĂ©e par celles de Billie Holiday ou de Nina Simone, des chanteuses noires. Je crois d’ailleurs qu’Amy a aussi Ă©tĂ© influencĂ©e par elles. »[1].

Discographie

EP

  • 2017 : Influence
  • 2019 : Reminiscence
  • 2019 : Perception

Album

Distinctions

Nominations

Références

  1. StĂ©phanie Binet, « Joy Crookes, la nouvelle voix soul de Londres », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Tara Joshi, « One to watch: Joy Crookes », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Geneva Abdul, « Joy Crookes’s Introspective Soul Digs Deep Beneath Her ‘Skin’ », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Clare O'Shea, « On The Rise: Joy Crookes », The Line of Best Fit,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Samuel Fishwick, « Joy Crookes: the soulful singer who's taken over 2019 », Evening Standard,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Mark Savage, « Sound of 2020: Joy Crookes grabs fourth place », BBC,‎ (lire en ligne)
  7. Naomi ClĂ©ment, « Rencontre avec Joy Crookes, la Londonienne qui dynamite la scĂšne anglaise », Les Inrocks,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Vanessa Dos Santos, « Joy Crookes : Turning Bad Choices into Summer Jams », gal-dem,‎ (lire en ligne)
  9. (en) Courtney Buck, « Joy Crookes shares impressive debut single 'New Manhattan' », The 405,‎ (lire en ligne)
  10. (en) Jordan Darville, « Joy Crookes Plays With Fire On Trip-Soul Single "Sinatra" », The Fader,‎ (lire en ligne)
  11. (en) Robin Murray, « Introducing... Joy Crookes », Clash,‎ (lire en ligne)
  12. (en) Pip Williams, « Joy Crookes drops video for nostalgic pop masterpiece "Sinatra" », The Line of Best Fit,‎ (lire en ligne)
  13. « L’enivrante Joy Crookes est de retour avec "Feet Don't Fail Me Now" », France Inter,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Frankie Dunn, « london singer joy crookes channels lakshmi in her new video », i-D,‎ (lire en ligne)
  15. (en) Soey Kim, « Meet Joy Crookes – The Singer/Songwriter Guaranteed To Steal Your Heart », Vogue,‎ (lire en ligne)
  16. (en) Rosie Byers, « Joy Crookes on her new video for Since I Left You », Wonderland Magazine,‎ (lire en ligne)
  17. (en) Bryony Holdsworth, « Joy Crookes captures the beauty of diversity on "London Mine" », The Line of Best Fit,‎ (lire en ligne)
  18. (en) Sanjana Varghese, « Joy Crookes is the south London singer-songwriter who's a born storyteller », gal-dem,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Jo Peters, « Joy Crookes covers Kendrick’s ‘Yah / Element’ + new autumn tour dates », WithGuitars,‎ (lire en ligne)
  20. (en) Tara Joshi, « Five on it: Joy Crookes is low-key channelling her Irish side », gal-dem,‎ (lire en ligne)
  21. (en) Tony Clayton-Lea, « Joy Crookes: ‘I love a challenge – that keeps the fire in me’ », The Irish Times,‎ (lire en ligne)
  22. (en) Laura Snapes, « Soul singer Celeste named winner of Brits rising star award », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  23. (en) Mark Savage, « Yungblud and Celeste make BBC Sound of 2020 list », BBC,‎ (lire en ligne)
  24. Julien Bordier, « La chanteuse Joy Crookes sort son tout premier album, "Skin" », Causette,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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