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Joseph de Saintignon

Joseph de Saintignon (Jean Antoine Joseph, comte de Saintignon ; Boudrezy, - Puxe, [1]) est un noble lorrain.

Joseph de Saintignon
Joseph de Saintignon

Naissance
Boudrezy
DĂ©cès 9 mai 1779 (Ă  59 ans)
château de Puxe
Origine Drapeau de la Lorraine Duché de Lorraine
Allégeance Drapeau de l'Autriche Archiduché d'Autriche
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Arme Cavalerie
Grade Général
Années de service 1737 – 1779
Commandement RĂ©giment Saintignon-dragons (1759-1779)
Conflits Guerre de Sept Ans
Faits d'armes 1757: Bataille de Kolin
1758: Bataille de Hochkirch
1760: Bataille de Landshut
Distinctions Ordre militaire de Marie-Thérèse
Famille Maison de Saintignon

Il est chevalier, seigneur de Puxe, Jandelize et Brainville, lieutenant-général et colonel propriétaire du régiment de cavalerie Saintignon-dragons, en garnison à Gand et à Mons.

Biographie

Il fait partie de la famille de Saintignon, importante famille en Lorraine du Moyen Âge aux années 1920[2].

En 1737, il suit le dernier Duc héréditaire de Lorraine, François III, lorsque celui-ci part à Vienne épouser Marie-Thérèse d’Autriche.

Le , par son mariage avec sa cousine éloignée Marie Appoline de Saintignon ; il devient seigneur de Puxe (ville située en Meurthe-et-Moselle actuelle).

Il prend les armes dans les troupes impériales lors des guerres que Marie-Thérèse doit entreprendre pour sauvegarder son Empire face aux appétits de conquête de Frédéric II de Prusse. Il se couvre de gloire à la bataille de Kolin en Bohème en 1757 en menant une charge victorieuse contre l’armée prussienne où il est décoré premier chevalier de l’Ordre militaire de Marie-Thérèse. Cet acte de bravoure lui vaut d'avoir son nom gravé sur la gloriette du Château de Schönbrunn[3].

Le , il est distingué par le Maréchal Comte de Dun lors de la Bataille de Hochkirch (Saxe).

En 1759, il devient propriétaire d’un régiment de dragons à son nom: le Saintignon-dragons.

Le , il participe Ă  la bataille de Landshut (Silesie) oĂą les troupes Autrichiennes battent les troupes Prussiennes.

Le , il est fait prisonnier par les Prussiens lors de la bataille de bataille de Legnica (actuellement: Pologne).

Le , il meurt en son château de Puxe.

Mariage et descendance

Le , il épouse sa proche cousine Marie Appoline de Saintignon[4]. Celle-ci est décorée l’année de son mariage de l’ordre de la Croix étoilée[Note 1].

Ils vécurent entre leur château de Puxe et Schönbrunn, au service de la cour impériale d'Autriche.

En 1793, après la Révolution, la comtesse de Saintignon devient simple « citoyenne Saintignon ».

Ils auront trois enfants, tous nés au Château de Puxe.

La benjamine, Marie ThĂ©rèse JosĂ©phine, alors âgĂ©e de 15 ans, Ă©pouse Ă  Puxe le Jacques de Venoix, marquis de Milliaubourg (1733- ?), alors âgĂ© de 43 ans et en retraite de son service auprès du roi. La fĂŞte fut somptueuse et le mariĂ© fit don de 20 000 francs en joyaux et d’un carrosse de six chevaux. Cependant en 1779, pour des raisons inconnues, le marquis repart en Guadeloupe oĂą il avait servi le roi Louis XV au titre de capitaine.

Marie Thérèse Joséphine, sans nouvelle, sans savoir si elle est ou non veuve, finit par se remarier avec Jean Olivier Gaudin (1746-1830) en 1794. Ce dernier devient propriétaire du château de Puxe après la Révolution. Il fut nommé chevalier de Saint Louis le , fit la campagne de 1793 à l’armée de la Moselle, fut nommé général de brigade en 1794 et passa à l’armée de Sambre-et-Meuse. Il fut maire de Puxe de l’an 1800 jusqu’au , date de sa mort à l’âge de 84 ans.

Le régiment Saintignon-dragons

Unifome des dragons de Saint-Ignon.

De 1759 Ă  sa mort, le Comte de Saintignon est colonel propriĂ©taire du « RĂ©giment Saintignon-dragons Â» (en allemand : Saint-Ignon Dragonerregiment), ou dragons wallons, au sein de l'armĂ©e habsbourgeoise[5] - [6].

Sources

  • Maison de Saintignon, par Lionnois
  • Histoire de la dernière guerre, commencĂ©e l'an 1756 & finie par la paix d’Hubertsbourg, le 15 fĂ©vrier 1763, par Joseph van Caloen
  • site du gĂ®te du château de Puxe
  • Petit FutĂ© 2008-2009 / Lorraine, Vosges, Par Dominique Auzias, Muriel Lejeune, Virginie Laporte, Muriel Manciaux
  • Description de la Lorraine et du Barrois, Par M. Durival
  • MĂ©moire de la SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine et du MusĂ©e ..., Volume 7, Par la SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine et du MusĂ©e historique lorrain
  • Histoire de Lorraine, tome V, par RP Dom Calmet, AbbĂ© de Senones
  • Lorraine: Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges, par Jacques Choux
  • Au service des Habsbourg: officiers, ingĂ©nieurs, savants et artistes lorrains en Autriche, par Alain Petiot, (ISBN 978-2911043710).

Notes et références

Notes

  1. L'ordre de la Croix Etoilée était une décoration autrichienne destinée à récompenser les dames nobles qui se distinguaient par leur vertu, leurs bonnes œuvres et leur charité.

Références

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. La famille est toujours subsistante et compte de nombreux descendants, mais n'est plus établie en Lorraine actuellement après avoir failli s'éteindre dans les années 1920.
  3. Durant la prise de Vienne par les Soviétiques en 1945, une bombe détruit l'aile est de la gloriette sur laquelle était gravée les noms des généraux de la bataille de Kolin. La gloriette est reconstruite à l'identique après la guerre, mais sans les noms des généraux.
  4. Adrien de Saintignon est leur grand-père commun.
  5. (en) William Younghusband, The Austrian Army 1740-80, vol. 1 : Cavalry, Osprey Publishing, coll. « Men-at-Arms » (no 271), (ISBN 1-85532-415-6, 978-1-85532-415-2 et 1-85532-418-0, OCLC 30972438), p. 37-38
  6. (de) Schematismus fĂĽr das k.u.k. Heer und fĂĽr die k.u.k. Kriegsmarine fĂĽr 1914, (lire en ligne), p. 690

Articles connexes

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