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Joseph de La Porte

Joseph de La Porte, baptisé le à Belfort et mort le à Paris, est un religieux, critique littéraire, poète et dramaturge français.

Joseph de La Porte
Fonction
Abbé
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Ordre religieux

Biographie

L’abbé de La Porte est le dernier fils de Jean Pierre de La Porte et Marie Anne Chardoillet. Il est l'oncle de François Sébastien Christophe Laporte.

Il a débuté dans le monde littéraire par la poésie avec une Pastorale sur le mariage du prince de Soubise, publiée en 1741, et très louée par la compagnie de Jésus, chez qui il demeurera 15 ans[1]. Ensuite, sa comédie de l’Antiquaire, parue à Paris, en 1749, et qu’il n’a pu être joué sur aucun théâtre de la capitale, l’a conduit à abandonner ce genre[1]. Fréron l'a employé pendant le temps qu’ont paru les 40 premières feuilles de l'Année littéraire. Momentanément brouillé avec ce dernier, il a commencé à publier, en 1749, des Observations sur la littérature moderne, 9 vol., in-12 où il s’appliquait à contredire Fréron[2]. En 1758, il sort l'Observateur littéraire, dont Voltaire, implacable ennemi de Fréron, a parlé comme d’« un chef-d’œuvre en son genre », périodique dont la première feuille, pour l’année 1761, contenait un article sur l’Année littéraire, journal où il voyait « un dessein formé de censurer, d’avilir, de décrier les chefs-d’œuvre, et nos écrivains les plus célèbres placés au-dessous des plus obscurs littérateurs. »[2]

Son premier écrit fut le Voyage au séjour des ombres ou Nouvelles littéraires de celui-ci, ouvrage de critique qui a eu quelque succès[2]. Son gout pour la critique n’a pas empêché cet auteur prolifique de rédiger également un très grand nombre d’ouvrages et de compilations[2].

Les traits de l’abbé de La Porte sont immortalisés par Carmontelle et le portrait brossé par Claude Pougin de Saint-Aubin et par la gravure qu'en interprète François Robert Ingouf.

Publications

  • Almanach chinois, ou Coup d’œil curieux sur la religion, les sciences, les arts, le commerce, les mĹ“urs et les usages de l’Empire de la Chine, PĂ©kin ; et Paris, Duchesne, [s. d.]
  • Almanach du Parnasse, Paris, Flahaut et Vve Pissot, 1727-1728.
  • Anecdotes dramatiques, Paris, Veuve Duchesne, 1775 ; rĂ©imp. Genève, Slatkine, 1971.
  • Description des tableaux [-Description des ouvrages de sculpture] exposĂ©s au salon du Louvre, avec des remarques par une sociĂ©tĂ© d’amateurs, Paris, Mercure de France, 1763.
  • Dictionnaire dramatique, contenant l’histoire des théâtres, les règles du genre dramatique, les observations des maĂ®tres les plus cĂ©lèbres et des rĂ©flexions nouvelles sur les spectacles, Paris, Lacombe, 1776.
  • Du MahomĂ©tisme, ou de la Vie, de la religion et de la politique de Mahomet et de ses sectateurs, [S. l. n. d.].
  • École de littĂ©rature, tirĂ©e de nos meilleurs Ă©crivains, Paris, Babuty fils, 1767.
  • Esprit de Bourdaloue, tirĂ© de ses sermons et de ses pensĂ©es, Paris, C.-J.B. Bauche, 1762.
  • Esprit, maximes et principes de Jean-Jacques Rousseau, Neuchâtel, Libraires associĂ©s, 1764.
  • Histoire littĂ©raire des femmes françoises, ou Lettres historiques et critiques contenant un prĂ©cis de la vie et une analyse raisonnĂ©e des ouvrages des femmes qui se sont distinguĂ©es dans la littĂ©rature françoise, avec l’abbĂ© Jean-François de La Croix de Compiègne, Paris, Lacombe, 1769.
  • L’Antiquaire, comĂ©die en 3 actes (1751), Paris, A. Aubry, 1870.
  • La France littĂ©raire, contenant les noms et les ouvrages des gens de lettres, des sçavans et des artistes cĂ©lèbres françois... pour l’annĂ©e 1758, Paris, Duchesne, 1758.
  • La Revue des feuilles de M. FrĂ©ron... lettres Ă  Mme de ***, 1re partie. Analyse de quelques bons ouvrages philosophiques, prĂ©cĂ©dĂ©e de rĂ©flexions sur la critique. 2e partie de la « Revue des feuilles de M. FrĂ©ron », Londres, 1756.
  • Le Portefeuille d’un homme de goĂ»t, ou l’Esprit de nos meilleurs poĂ«tes, Amsterdam ; Paris, Vincent, 1765.
  • L’Esprit de l’EncyclopĂ©die ou Choix des articles les plus curieux, les plus agrĂ©ables, les plus piquants, les plus philosophiques de ce grand dictionnaire, Genève, Briasson, 1769.
  • L’Esprit des monarques philosophes : Marc-Aurèle, Julien, Stanislas et FrĂ©dĂ©ric, Amsterdam, Vincent, 1764.
  • Observations sur l’Esprit des loix, ou L’art de lire ce livre, de l’entendre et d’en juger, Amsterdam, Pierre Mortier, 1751.
  • Observations sur la littĂ©rature moderne, Paris, Duchesne, 1752.
  • Recueil de poĂ«sies nouvelles, Londres [i.e. Paris?], 1751.
  • Ressource contre l’ennui, ou l’Art de briller dans les conversations, La Haye ; Paris, Vve Duchesne, 1766.
  • Suite du voyage au sĂ©jour des ombres. Ă€ Madame D***, La Haye, 1749.
  • Tableau de l’Empire ottoman, Paris, Duchesne, 1757.
  • Voyage au sĂ©jour des ombres, Paris, 1749.
  • Le Voyageur françois : ou la Connaissance de l’Ancien et le Nouveau Monde, Paris, Moutard, 1765-1795 [t. IX] [t. XI].
    « Compilation assez bien écrite, mais justement décriée à cause de son inexactitude. La continuation ne vaut pas les 28 premiers volumes. » Brunet, Manuel du libraire et de l’amateur de livres, vol. 3, p. 836.

Notes et références

  1. Jean-Pierre Deforis, Supplément au dictionnaire historique et bibliographique portatif, contenant l’histoire de tous les hommes célèbres, Paris, , 696 p. (lire en ligne), p. 509-10.
  2. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 1190.

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