Joseph PĂ©pin
Joseph Pépin, né le à Pont-Saint-Esprit (Languedoc), mort le à La Albuera (Espagne)[1], est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Joseph PĂ©pin | |
Naissance | Pont-Saint-Esprit (Languedoc) |
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Décès | (à 45 ans) bataille d'Albuera (Espagne) Mort au combat |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1792 – 1811 |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la LĂ©gion d'honneur |
Hommages | nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 38e colonne. |
États de service
Il entre en service le , comme sous-lieutenant dans le 2e bataillon de volontaires du Gard, et il fait les campagnes de l’an III à l’an V, aux armées des Alpes, des Pyrénées Orientales, et d’Italie. Il passe lieutenant le , capitaine le 1er juin suivant, et chef de bataillon le .
Le , il enlève la redoute de la Trompette-Haute aux Espagnols, s’empare de deux pièces de canon et il fait 31 prisonniers, sa conduite lors de cette journée est mentionnée honorablement dans le rapport du général Victor. Le , à la prise de Dego, il sauve le drapeau du bataillon qu’il commande.
De l’an VI à l’an IX, il sert en Égypte et en Syrie, et il commande les grenadiers de la division Reynier aux sièges d’El-Arish et de Saint-Jean-d’Acre. Il est nommé chef de brigade le à la 9e demi-brigade d’infanterie, et il enlève les barricades de l’ennemi, au siège du Caire, pendant la nuit du 17 au .
De retour en France après la capitulation d’Alexandrie, il tient garnison à Autun pendant les ans X et XI, et à Strasbourg pendant les ans XII et XIII. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et officier de l’ordre le .
En 1808, il est affecté à l’armée d’Espagne, et sa brillante conduite à la bataille de Tudela le , lui vaut le , sa confirmation au grade de général de brigade, dont il remplissait déjà les fonctions. Le suivant il reçoit trois blessures au siège de Saragosse, et le , à la reddition de cette place, le maréchal, duc de Montebello, le fait passer dans le 5e corps de cette armée.
Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le , et il est créé baron de l’Empire le de la même année. Le , apprenant que le général Gautier a débarqué un corps de 5 000 hommes entre Moguer et la Torre del Oro, il l’attaque à Manzanilla, et le poursuit jusqu’à Villalba. Un corps de 300 cavaliers espagnols, ayant chargé avec un certain succès un escadron du 2e régiment de hussards, est repoussé, sabré et fait prisonniers. Le lendemain, les français entre dans Moguer, et l’ennemi rembarque en désordre pendant la nuit, abandonnant une partie de ses blessés et beaucoup de bagages sur la plage.
Le , à la Bataille d'Albuera, il fait des prodiges de valeurs, et, voulant, dans un moment critique, donner confiance à ses soldats et les ranimer par son exemple, il court sur l’ennemi et tombe blessé à mort et expire sur le champ de bataille témoins de ses exploits.
Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, pilier Ouest, 38e colonne.
Notes et références
- (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9), p. 362
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- « Cote LH/2093/32 », base Léonore, ministère français de la Culture
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 420.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 299