Joseph Dugas
Joseph Dugas, (1714 - ), Ă©tait marchand, corsaire et officier de milice[1].
Bibliographie
Il est né à Grand-Pré en 1714, deuxième fils de Joseph Dugas et de Marguerite Richard. Il épousa Marguerite Leblanc, fille de Joseph Leblanc, dit Le Maigre, et ils eurent sept enfants, et, en secondes noces, Louise Arseneau à Chedabouctou en 1762[2].
La famille de Joseph Dugas s’installa dans la nouvelle colonie de l’île Royale lorsqu'il était jeune. En 1729, à l’âge de 15 ans, il commandait le navire le Nouveau Commerçant faisant le cabotage entre Louisbourg et l’Isle Saint-Jean[3]. Travaillant avec son père, jusqu’à la mort de celui-ci en 1733, puis à son propre compte, il fournit du bois de chauffage à la garnison de Louisbourg. Dugas fut à même de fournir aux Français des renseignements militaires en raison de ses allées et venues. À la suite de la seconde capitulation de Louisbourg le , Dugas s’enfuit à Québec où on lui remit une commission de corsaire. L’hiver suivant, Dugas était major de la milice acadienne des partisans de la région de la baie des Chaleurs[4].
Capturé par les Anglais en 1761, il fut emprisonné à Halifax et s'évada l'année suivante. Il se cacha à Chedabouctou où il maria Louise Arseneau. Il immigra à Saint-Pierre-et-Miquelon en 1764. Il fut déporté par le gouvernement français en 1767 à Saint-Malo, mais est renvoyé le printemps suivant en 1768. En 1776, à cause de la politique française de donner refuge aux corsaires Yankees, il fut à nouveau déporté en France où il décéda en 1779 à Saint-Servan[5], actuellement en Îlle-et-Vilaine.
Référence
- .AD, Ille-et-Vilaine (Rennes), État civil, Saint-Servan, 11 janvier 1779
- Section Outre-mer, DĂ©pĂ´t des fortifications des colonies, Am. sept., no 216
- Bernard Pothier, Acadian emigration to Île Royale after the conquest of Acadia, HS, no 6 (novembre 1970) : 116–131
- Papiers Amherst (1760–1763) concernant les Acadiens, R.-S. Brun, édit., Soc. historique acadienne, Cahier (Moncton, N.-B.), III (1968–1971), 257–320
- CÉA, Fonds Patrice Gallant, les Acadiens à Miquelon, dossier VII, 191–191b