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Joseph-Michel-Frédéric Bonnet

Joseph-Michel-Frédéric Bonnet, né le à Langogne en Lozère et mort le , est un évêque catholique français, évêque de Viviers du au .

Joseph-Michel-Frédéric Bonnet
Image illustrative de l’article Joseph-Michel-Frédéric Bonnet
Tombeau de Mgr Bonnet dans la cathédrale Saint-Vincent de Viviers
Biographie
Naissance
Langogne, France
Ordination sacerdotale
Décès
Viviers
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
Mgr Nicolas-Joseph Dabert
Dernier titre ou fonction Évêque de Viviers

Blason
Spes mea
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Mgr Bonnet succède à Mgr Delcusy le sur le siège de Viviers. Son épiscopat durera 47 ans.

Son ardente piété, son zèle apostolique, son activité, dont la vieillesse ne devait arrêter que l'expansion extérieure, ses dons d'intelligence, sa doctrine et sa culture générale, sa fermeté de caractère, ses aptitudes administratives, l'œil du chef qui voit partout, sa parole et sa plume qui savent dire le mot décisif et donner l'impulsion, sa décision tranquille et sûre dans les responsabilités qu'il prenait : tout cet ensemble de qualités et de vertus devait faire de cet épiscopat le pendant de celui de Mgr Guibert.

Le plus jeune évêque de France, à sa nomination, Mgr Bonnet charma ses diocésains par sa bonne grâce, par les traits aimables d'une figure où l'expression de candeur souriante donnait à la dignité du pontife, à la bonté du pasteur, une séduction qui captivait les foules. Tous les cœurs le précédaient, l'entouraient, le suivaient. Il montra bien vite qu'il n'était pas seulement un "joli évêque". Sa grâce s'alliait à la force du lutteur. Le miel était dans la bouche du lion.

Originaire de Langogne, il avait suivi l'évêque de Périgueux, Mgr Dabert. Auteur d'une belle vie de saint Thomas de Villeneuve et d'ouvrages ascétiques, celui-ci s'était formé à l'école de Mgr Guibert, qui s'était donné bien du mal pour le prendre à Saint-Sulpice et en faire son vicaire général.

Bras droit et disciple de l'évêque de Périgueux, Mgr Bonnet en hérita les traditions créées par le cardinal Guibert, et surtout sa dévotion pour Notre-Dame de Bon Secours. Soit par ses écrits, soit par sa haute direction, soit par ses interventions personnelles, et sa présence fréquente, il va devenir, d'une éminente façon, l'âme du pèlerinage. Son action énergique et prudente à la fois, en sera la sauvegarde dans les diverses péripéties du sanctuaire. Il attisera le foyer, il remuera les cendres, il rallumera la flamme, quand le souffle de la persécution aura semblé l'atteindre.

Dès le début de son épiscopat, un grand dessein se forma dans son esprit, celui du couronnement de la statue miraculeuse. Il en obtint la faveur du pape Léon XIII.

Lors de la première guerre des manuels, la Congrégation de l'Index condamne quatre manuels de morale laïque comme contraires aux doctrines chrétiennes et en interdit la lecture. Le ministère des Cultes ayant défendu que ce décret soit lu dans les églises de France, Mgr Bonnet choisit de passer outre et fait largement diffuser la condamnation dans son diocèse[1].

Armoiries

D'azur à la croix d'or chargée d'un Sacré Cœur de gueules[2].

Clef de voûte sculptée représentant les armoiries de Mgr Bonnet (église Saint-Clair de Thorrenc, Ardèche)

Notes et références

  1. Déloye, Yves., Ecole et citoyenneté : l'individualisme républicain de Jules Ferry à Vichy : controverses, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, , 431 p. (ISBN 2-7246-0655-8 et 978-2-7246-0655-3, OCLC 32818865, lire en ligne)
  2. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.190. Consultable sur Gallica.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

  • (en) Fiche sur catholic-hierarchy.org

Bibliographie

  • Marius Devès, Les grands pèlerinages de France, Notre-Dame de Bon Secours en Vivarais, Imprimerie Letouzey et Ané, , 155 p.
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