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John Yoo

John Choon Yoo (né en 1967 à Séoul) est l'ancien assistant du juge Clarence Thomas, professeur de droit à Berkeley. Il est membre du Council on Foreign Relations, de la Federalist Society et chercheur à l’American Enterprise Institute.

Ancien conseiller de John Ashcroft au département de la Justice des États-Unis (2001-2003), il est corédacteur des mémos de la torture, demandant que la Convention de Genève ne soit pas appliquée aux combattants illégaux fait prisonniers lors de la guerre contre le terrorisme. La vision étendue de Yoo sur la théorie de l'exécutif unitaire a conduit à une relation étroite avec le bureau du vice-président Dick Cheney[1].

MĂ©mos sur la torture

Dans ce qui Ă©tait connu sous le nom de mĂ©mo Bybee, Yoo affirmait que l'autoritĂ© exĂ©cutive en temps de guerre autorisait le waterboarding et d'autres formes de torture, appelĂ©es par euphĂ©misme "techniques d'interrogatoire amĂ©liorĂ©es"[2]. Les mĂ©mos de Yoo dĂ©finissent Ă©troitement la torture et les obligations amĂ©ricaines d'habeas corpus. Ils ont autorisĂ© ce qu'on a appelĂ© les "techniques d'interrogatoire amĂ©liorĂ©es" et les ont transmises Ă  la CIA. Yoo a fait valoir dans son avis juridique que le prĂ©sident n'Ă©tait pas liĂ© par la loi amĂ©ricaine sur les crimes de guerre de 1996. Les avis juridiques de Yoo n'Ă©taient pas partagĂ©s par tout le monde au sein de l'administration Bush. Le secrĂ©taire d'État Colin Powell s'est fermement opposĂ© Ă  ce qu'il considĂ©rait comme une invalidation des Conventions de Genève, tandis que l'avocat gĂ©nĂ©ral de la marine amĂ©ricaine Alberto Mora a fait campagne en interne contre ce qu'il considĂ©rait comme le « raisonnement juridique catastrophiquement mĂ©diocre Â» et l'extrĂ©misme dangereux des opinions de Yoo[3]. En dĂ©cembre 2003, le mĂ©mo de Yoo sur les techniques d'interrogatoire autorisĂ©es, a Ă©tĂ© rejetĂ© comme lĂ©galement non fondĂ© par l'OLC, alors sous la direction de Jack Goldsmith.

En juin 2004, une autre des notes de service de Yoo sur les techniques d'interrogatoire a été divulguée à la presse, après quoi elle a été rejetée par Goldsmith et l'OLC[4]. Yoo a cité une décision de la Cour suprême de 1873, sur les prisonniers indiens Modoc, où la Cour suprême avait statué que les Indiens Modoc n'étaient pas des combattants légitimes, de sorte qu'ils pouvaient être abattus, à vue, pour justifier son affirmation selon laquelle les individus appréhendés en Afghanistan pouvaient être torturés[5].

José Padilla, condamné en à plus de 20 ans de prison pour ses liens présumés avec Al-Qaïda, a porté plainte au civil contre John Yoo, l'accusant d'être responsable, de par ses mémos, de sa détention jugée anticonstitutionnelle[6].

L'administration Obama a cependant décidé, en février 2010, de ne pas infliger de sanctions disciplinaires à Yoo et à Jay Bybee (en), juge à la Cour d'appel pour le 9e circuit et également rédacteur des mémos de la torture[7].

Références

Voir aussi

  • Jack Goldsmith, juriste, ami de John Yoo qui s'opposera par la suite aux mĂ©mos par la torture

Liens externes

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