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John Marshall (natation)

John Birnie Marshall (né le à Bondi dans la banlieue de Sydney et mort le à Melbourne) est un nageur australien spécialiste des épreuves de demi-fond et de fond en nage libre de la fin des années 1940 à son décès accidentel en 1957. En trois participations aux Jeux olympiques, il a remporté deux médailles, à Londres en 1948. Peu après, il part étudier aux États-Unis et connaît une période faste en battant de nombreux records du monde en 1950 et 1951.

John Marshall
Informations
Nages Nage libre, papillon
Période active Années 1940 - 1957
Nationalité Australienne
Naissance
Lieu Bondi
Lieu Mort le Ă  Melbourne
Club Yale Bulldogs
Records
Grand bassin 28 records du monde en carrière
Distinctions
Deux médailles olympiques

Biographie

NĂ© le Ă  Bondi dans la banlieue de Sydney, John Marshall est le fils d'Alexander St Andrew McLean Marshall Ă©talagiste de son mĂ©tier et ancien champion d'Australie-Occidentale de surf[1]. Peu après sa naissance, la famille Marshall dĂ©mĂ©nage Ă  Perth puis, quelques annĂ©es plus tard, Ă  Melbourne[1]. Sportif, le jeune John Marshall y pratique au niveau scolaire le cricket, le football, l'athlĂ©tisme et la natation sportive[1]. Plus attirĂ© par cette dernière discipline, il rencontre en 1944 Tom Donnett, entraĂ®neur renommĂ© Ă  Melbourne, qui lui permet d'amĂ©liorer sa technique de nage[1]. Des tests rĂ©alisĂ©s plus tard durant sa carrière aux États-Unis dĂ©montreront les exceptionnelles qualitĂ©s physiologiques du nageur, une souplesse remarquable et un volume systolique peu commun[2]. En , il remporte son premier titre rĂ©gional Ă  l'occasion des championnats de l'État de Victoria sur mile[1]. Ă€ 16 ans, il s'illustre cette fois lors des Championnats d'Australie 1947 en remportant tous les titres mis en jeu du 220 yd au 1 650 yd nage libre[1]. L'annĂ©e suivante, il est sĂ©lectionnĂ© pour participer aux Jeux olympiques organisĂ©s en aoĂ»t Ă  Londres, les premiers en douze annĂ©es en raison des Ă©vĂ©nements de la Deuxième Guerre mondiale.

En finale du 1 500 m nage libre olympique, c'est l'AmĂ©ricain James McLane qui rĂ©alise le meilleur dĂ©but de course, accroissant son avance Ă  huit secondes au tiers de course quand Marshall se positionne troisième derrière le Hongrois György MitrĂł[3]. Le deuxième tiers est Ă  l'avantage de l'Australien qui revient juste après son vis-Ă -vis aux 1 100 mètres[3]. Ce dernier rĂ©-accĂ©lère alors et remporte la course en 19 min 18 s 6, presque treize secondes plus rapidement que son dauphin Marshall, MitrĂł prenant la mĂ©daille de bronze Ă  près de 25 secondes[3]. Cette mĂ©daille d'argent est la seule deuxième place individuelle non obtenue par les AmĂ©ricains dĂ©jĂ  laurĂ©ats de toutes les mĂ©dailles d'or chez les hommes[3]. Peu après la finale, la nouvelle du temps rĂ©alisĂ© le jour-mĂŞme Ă  Tokyo par le Japonais Hironoshin Furuhashi parvient au stade nautique londonien. Lors de son championnat national, Furuhashi, qui ne peut participer aux Jeux en raison de l'exclusion de son pays pour son rĂ´le jouĂ© durant la guerre, couvre en effet le 1 500 m en 18 min 37 s, soit 41 secondes de moins que le champion olympique de Londres[3]. Trois jours avant ce 1 500 m, il participait dĂ©jĂ  avec rĂ©ussite au 400 m en dĂ©crochant la mĂ©daille de bronze derrière le duo amĂ©ricain William Smith–James McLane.

Peu de temps après le rendez-vous olympique, l'Australien décide de traverser l'Océan Pacifique et d'intégrer aux États-Unis l'Université Yale basée à New Haven, et son club des Bulldogs[4]. C'est Robert Kiphuth, entraîneur au sein de ce club de James McLane, qui convainc Marshall de rejoindre son groupe d'entraînement car impressionné par les dispositions du jeune homme aux Jeux de Londres[5]. En quelques mois, sous la houlette de Kiphuth, John Marshall termine sa croissance, gagne du poids et enlève 16 secondes à son record personnel sur 440 yd nage libre[5]. Viennent les années 1950 et 1951 qui voient John Marshall aligner 19 records du monde dont une majorité battus en bassin de 25 yd[4], et donc difficilement reconnaissables aujourd'hui.

Au mois de 1950, Marshall remporte trois titres en nage libre Ă  l'occasion des championnats nationaux en salle organisĂ© par l'Amateur Athletic Union, ceux des 220 et 440 yards, ainsi que celui du 1 500 m, battant au passage quatre records du monde[5] - [6]. Durant cette compĂ©tition et quelques semaines durant, le nageur multiplie les records du monde notamment sur 200 m nage libre (2 min 4 s 6) ou sur 400 m nage libre (4 min 26 s 9), performances rĂ©alisĂ©es en [3]. Durant cette pĂ©riode, il Ă©clipse les temps du Japonais Hironoshin Furuhashi, meilleur compĂ©titeur de nage libre de la fin des annĂ©es 1940 et rĂ©fĂ©rence mondiale alors[5] - [7]. PassĂ© cette pĂ©riode faste, John Marshall ne retrouvera plus jamais son meilleur niveau. Moins souverain aux États-Unis, il ne parvient pas Ă  confirmer ses rĂ©fĂ©rences chronomĂ©triques aux Jeux olympiques de 1952 organisĂ©s Ă  Helsinki. Sur 400 m nage libre, l'Australien n'atteint pas la finale en Ă©chouant Ă  se qualifier au stade des demi-finales Ă  l'issue desquelles il ne pointe qu'au quinzième rang global[8]. Avant cette Ă©preuve remportĂ©e par le Français Jean Boiteux, l'Australien Ă©tait pourtant dĂ©tenteur du record du monde[3]. Également alignĂ© sur 1 500 m nage libre, Marshall termine dernier de la finale Ă  plus d'une minute et 23 secondes de l'AmĂ©ricain Ford Konno.

En 1954, il retourne en Australie oĂą il est embauchĂ© au sein de l'entreprise de pneumatique de l'ancien nageur Frank Beaurepaire. Quelque temps plus tard, il Ă©pouse une championne de plongeon. Aux Jeux olympiques de 1956 qu'organisent la ville australienne de Melbourne, il s'aligne en papillon, style de nage nouvellement sĂ©parĂ© d'une brasse dĂ©sormais rĂ©glementĂ©e. En finale du 200 m papillon, il termine cinquième Ă  un peu plus de trois secondes du podium.

Quelques semaines après les Jeux olympiques, il est victime d'un grave accident de la route et décède six jours après le laissant derrière lui une épouse et un fils de sept mois[1]. En 1973, l'International Swimming Hall of Fame l'intègre à son panthéon de la natation mondiale[6] - [9].

Palmarès

Jeux olympiques

Épreuve / Édition Londres 1948 Helsinki 1952 Melbourne 1956
400 m nage libreBronze
4 min 47 s 7
15e temps des demi-finales
4 min 50 s 3
—
1 500 m nage libreArgent
19 min 31 s 3
8e
19 min 53 s 4
—
200 m papillon——5e
2 min 27 s 2
4 × 200 m nage libre—10e temps des séries
9 min 1 s 4
—

Notes et références

  1. (en) Harry Gordon, Biographie de John Marshall, site de l'Australian Dictionary of Biography. Consulté le 4 mai 2010.
  2. (en) Forbes Carlile, « The history of Australian swimming training Â», sur swimmingcoach.org, 9 octobre 2004. ConsultĂ© le 4 mai 2010.
  3. François Oppenheim, Des nageurs et des records, histoire des courses de natation, Paris, La Table ronde, 1961, pp. 134-135.
  4. François Oppenheim, op. cit., p. 143.
  5. (en) Yale's Australian star, Life, 17 avril 1950, pp. 75-78. Consultable en ligne.
  6. (en) Fiche de John Marshall, sur ishof.org. Consulté le 4 mai 2010.
  7. (en) « Water Boy Â», sur time.com, 31 juillet 1950. ConsultĂ© le 4 mai 2010.
  8. (en) 400 mètres nage libre messieurs des Jeux olympiques d'été de 1952, statistiques de Todor Kastev. Consulté le 4 mai 2010.
  9. (en) Promotion 1973 de l'International Swimming Hall of Fame, sur ishof.org. Consulté le 4 mai 2010.
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