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Joachim Lebreton

Joachim Lebreton, né à Saint-Méen-le-Grand le et mort à Rio de Janeiro le , est un enseignant, législateur et administrateur français.

Joachim Lebreton
Joachim Lebreton, 1795, par Adélaïde Labille-Guiard (Kansas City, Nelson-Atkins Museum of Art)[1]
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  59 ans)
Rio de Janeiro
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Académie des inscriptions et belles-lettres (-)
Société libre des sciences, lettres et arts de Paris (d)
Distinction

Biographie

Fils d’un maréchal ferrant qui avait une famille nombreuse, il a fait de brillantes études dans un collège où on lui avait fait obtenir une bourse. Il était entré dans l’ordre des Théatins et allait recevoir les ordres lorsque la Révolution l’a éloigné du ministère ecclésiastique[2].

Étranger d’abord aux affaires politiques, professeur de rhétorique au collège de Tulle, il ne s’est occupé, pendant quelque temps, que de science et de littérature. Devenu l’époux de la fille ainée de M. d’Arcet, directeur des monnaies, il a participé au coup d'État du 18 Brumaire. Le , il a fait partie du Tribunat, où il est resté à peu près inconnu. Il est ensuite nommé chef du bureau des Beaux-Arts au ministère de l’Intérieur et devient membre de la Légion d'honneur le [2].

En 1795, il entre dans la classe des sciences morales et politiques de l’Institut national des sciences et des arts, où il passe en 1803 à la classe de littérature et d’histoire ancienne, puis en 1805 à la classe des beaux-arts, dont il est secrétaire perpétuel jusqu’en 1815, et où ses fonctions l’ont mis en rapport avec beaucoup d’artistes célèbres dont il a su concilier l’amitié[3]. On lui doit un assez grand nombre d’articles dans différents journaux et une Notice sur Raynal, dans la Décade philosophique, à la rédaction de laquelle il a beaucoup contribué[4]. Dans ses dernières fonctions qu’il a occupées jusqu’à la seconde Restauration, il s’est distingué par son zèle, son activité et même ses talents[2].

Privé de ses fonctions sous la Restauration et obligé de s’exiler, il trouve refuge au Brésil, sous la protection de la famille royale portugaise qui s’y était installée en 1808. Lebreton accoste à Rio de Janeiro en 1816, chargé de diriger la Mission artistique française. Parti avec une colonie d’artistes, peintres, sculpteurs, architectes et graveurs afin d’introduire le gout des Beaux-Arts dans le Nouveau Monde[3], il est mort quelques années seulement après son arrivée au Brésil, sans que ses projets d’y instaurer un enseignement artistique bien organisé soient entièrement mis en œuvre, sa mort ayant dérangé les espérances de ses compagnons de voyage, qui sont, pour la plupart, rentrés en France.

Publications

Notes et références

  1. (en) « Portrait of Joachim Lebreton », notice du tableau, sur Nelson-Atkins Museum of Art (consulté le )
  2. François-Xavier Feller, Dictionnaire historique : ou histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talens, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours, t. 8, Paris, L. Lefort, , 605 p. (lire en ligne), p. 5.
  3. Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique : ou, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, Montrouge, Ateliers catholiques, (lire en ligne), p. 1012-3.
  4. Joseph-Marie QuĂ©rard, La France littĂ©raire : ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France : ainsi que des littĂ©rateurs Ă©trangers qui ont Ă©crit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, t. 5, Paris, Ambroise Firmin-Didot, , 675 p. (lire en ligne), p. 27

Bibliographie

  • Henri Jouin, Joachim Lebreton : 1er secrĂ©taire perpĂ©tuel de l’acadĂ©mie des beaux-arts, Paris, Bureau de l’artiste, , 41 p. (lire en ligne).

Liens externes

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