Accueil🇫🇷Chercher

Jerry Saltz

Jerry Saltz, né le à Chicago, est un critique d'art américain.

Jerry Saltz
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Conjoint
Roberta Smith (en)

Depuis 2006, il est critique d'art et chroniqueur pour le New York magazine. Autrefois critique d'art pour The Village Voice, il a reçu le Prix Pulitzer pour la critique d'art, en 2018, et a été nominé pour le prix en 2001 et 2006. Il a également contribué à Art in America, Flash Art International, Frieze, Peintres Modernes.

Il a aussi Ă©tĂ© critique invitĂ© Ă  l'École des Arts Visuels de l' UniversitĂ© Columbia, de l'UniversitĂ© Yale, et Ă  l'École de l'Institut d'art de Chicago et au Programme de RĂ©sidence des ateliers de New York. Il a Ă©tĂ© aussi l'unique conseiller pour la Biennale du Whitney de 1995.

Biographie

Jeunesse

Jerry Saltz est né à Chicago et a fréquenté une école d'art pendant quelques années avant d'abandonner. Avant de déménager à New York, à 26 ans, il a fondé une galerie d'artiste, à Chicago[1].

Critique d'art

Dans un article d'Artnet magazine, Saltz a codifié ses perspectives : « Tous les grands artistes contemporains, scolarisés ou non, sont essentiellement autodidacte et sont déqualifiés comme des fous. Je ne regarde pas la compétence dans l'art...La compétence n'a rien à voir avec les aptitudes techniques... Je suis intéressé par les gens qui repensent la compétence, qui la redéfinissent ou la réinventent : un ingénieur, disons, qui construit des fusées à partir de roches »[2]. En 2008 il dit aussi , « je suis à la recherche de ce que l'artiste essaie de dire et ce qu'il ou elle est en train de dire, ce que l'œuvre révèle à propos de la société et des conditions de vie intemporelles »[3].

Lors d'une confĂ©rence Ă  la College Art Association en , Jerry Saltz a affirmĂ©, « Nous vivons dans un monde de l'art WikipĂ©dia. Il y a vingt ans, il n'y avait que quatre Ă  cinq encyclopĂ©dies et j'ai essayĂ© d'entrer dans chacune d'elles. Maintenant, toute l'Ă©criture se passe dans Wikipedia. Certaines entrĂ©es sont absurdes, certaines sont les meilleures. Nous vivons dans un monde de l'art ouvert. »

Son humour, son irrĂ©vĂ©rence, son autodĂ©rision et sa loquacitĂ© ont conduit certains Ă  l'appeler le Rodney Dangerfield du monde de l'art. Lors de l'exposition du groupe Art & Language au MOMA-PS1 en 1999, il n'hĂ©sita d'ailleurs pas Ă  Ă©crire : « Il y a un quart de siècle, Art & Language a tissĂ© des liens forts avec l'Art Conceptuel lors de sa naissance, mais les efforts ultĂ©rieurs ont Ă©tĂ© tellement autosuffisants et obscurs que leur travail est devenu virtuellement hors de propos. »[4]. Il a exprimĂ© des doutes Ă  propos de l'influence des critiques d'art en tant que prescripteurs du goĂ»t, en disant qu'ils ont peu d'effets sur le succès de la carrière d'un artiste. NĂ©anmoins, ArtReview lui a attribuĂ© la 73e place dans sa liste des 100 personnes les plus puissantes dans le monde de l'art en 2009[5].

Dialogue avec ses lecteurs par le biais de Facebook

Jerry Saltz utilise Facebook plus activement que de nombreux autres critiques d'art, avec la publication quotidienne de questions et de diatribes à son auditoire d'amis, qui a atteint 4,970 personnes en . Il a déclaré qu'il veut démystifier la figure du critique d'art vis-à-vis des artistes et des amateurs d'art. Ses messages sont moins polis et sobres que ses écrits pour le New York Magazine et vulture.comet il a partagé des questions personnelles comme ses tragédies familiales, ses accidents de carrière et même son régime. Il a dit au New York observer, « C'est excitant d'être dans cette salle avec 5 000 personnes. C'est comme avoir le bar du Cèdre pour moi, ou Max Kansas City »[6].

Il a utilisé sa page pour défendre l'usage de l'ironie dans l'art, allant à l'encontre des adeptes de « la Nouvelle gravité », qu'il appelle la « Police de la pureté »[7].

  • Jerry Saltz et Bill Clinton
    Jerry Saltz et Bill Clinton
  • Ă€ l'ouverture au public de la rĂ©ception d'une exposition dans une galerie de New York, Saltz (au centre) avec son Ă©pouse Roberta Smith et l'artiste Terry Ward.
    À l'ouverture au public de la réception d'une exposition dans une galerie de New York, Saltz (au centre) avec son épouse Roberta Smith et l'artiste Terry Ward.

Personnalité télévisuelle

Jerry Saltz a servi de juge dans une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e de Bravo, intitulĂ©e l'Ĺ’uvre d'Art: Le Prochain Grand Artiste qui a dĂ©butĂ© le .

Vie Personnelle

Jerry Saltz vit à New York avec sa femme Roberta Smith, co-directrice de la critique d'art du New York Times. Ils se sont mariés en 1992[8].

Publications

  • Seeing Out Loud: The Village Voice Art Columns, 1998–2003. Gt Barrington: The Figures, 2003; rĂ©Ă©dition 2007; 410 pp. (livre de poche), (ISBN 978-1-930589-17-9).
  • Seeing Out Louder. Hudson Hills Press LLC, 2009; 420 pp. (couverture rigide), (ISBN 978-1-55595-318-8).

Notes et références

  1. Irving Sandler, « Jerry Saltz with Irving Sandler », sur brooklynrail.org, Brooklyn Rail, (consulté le )
  2. Jerry Saltz, « Seeing Out Loud », sur artnet.com, (consulté le )
  3. (en) Sarah Thornton, Seven Days in the Art World, New York, W. W. Norton & Company, , p.174-175
  4. (en) Jerry Saltz, Seeing out loud: the voice art column 1998-winter 2003, New York, Geoffroy Young, , p.293
  5. (en-US) « Artists Don't Get No Respect », Sag Harbor Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) « The Many Friends of Jerry Saltz New York Observer », The New York Observer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) « The Art World on Facebook:A Primer », Brooklyn Rail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en-US) « Jerry Saltz and the Future of the Critic-Artist », artnet News,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.