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Jehan Mayoux

Jehan Mayoux né le à Cherves-Châtelars[1] et mort à Ussel le , est un poète, enseignant, militant pacifiste, antimilitariste et libertaire.

Jehan Mayoux
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  70 ans)
Ussel
Nom de naissance
Jean Mayoux
Nationalité
Activités

Biographie

Il est de le fils de Marie Mayoux et de François Mayoux, enseignants et syndicalistes très engagés dans le militantisme, emprisonnés pendant la Première Guerre mondiale pour leurs actions pacifistes.

Instituteur antimilitariste et libertaire, Mayoux entre en contact avec les surréalistes au début de l'année 1933, envoyant à André Breton et Paul Éluard un « jeu surréaliste » qui sera publié dans la revue Le Surréalisme au service de la révolution. En 1935, il participe à la première manifestation du groupe Rupture. Il restera membre du groupe surréaliste jusqu'en 1967.

En 1939, il refuse la mobilisation et se voit condamné à cinq ans de prison, puis il s'évade. Il est repris par les autorités de Vichy et est déporté par les Allemands au camp de Rawa-Ruska en Ukraine.

En 1945, il réintègre l'enseignement. En 1959, en opposition à la guerre d'Algérie, il réclame le droit à l'insoumission en signant le manifeste des 121. Il subit alors un interdit professionnel de cinq ans[2]. Par la suite, il participe aux mouvements de Mai 68, mais s'en écarte après un désaccord avec certains syndicats.

Ami du peintre Yves Tanguy et du poète Benjamin Péret, il laisse derrière lui une œuvre poétique encore largement méconnue.

"Surrealiste revolutionnaire", il publie son premier recueil, Tranoir, en 1935. Suivront: Mais (1937), Le fil de la nuit, (1938), Ma tete a couper (1939), Au crible de la nuit (1948), A perte de vue (1958). Il y a toujours, dans les mailles de l'imagerie extremement insolite et parfois burlesque de ses poemes, des propositiones morales fort intelligibles.

« Jehan Mayoux fut l'un des acteurs les plus conséquents du surréalisme. Alors que bien des écrivains ont effectué un revirement à un moment opportun de leur carrière, il se fit le tenant d'une conception de la littérature qui privilégiait plus que tout la liberté et l'intégrité. Il faudra pourtant qu'un jour ses écrits sortent de la semi clandestinité dans laquelle ils sont relégués aujourd'hui, qu'ils occupent la place qui leur revient, au côté des textes de Breton, Péret, et de quelques autres. »[3]

Ĺ’uvres

  • TraĂ®noir, Dunkerque (1935)
  • Ma tĂŞte Ă  couper, GLM (1939)
  • Au crible de la nuit, GLM (1948)
  • AndrĂ© Breton et le surrĂ©alisme, Les cahiers de Contre-courant/Le libertaire, Revue de synthèse anarchiste, Le Havre, s.d[4].
  • Ĺ’uvres complètes, Éditions Peralta, Ussel (1976)
  • TraĂ®noir. Le Fil de la nuit. MaĂŻs. Autres poèmes..., Atelier de crĂ©ation libertaire (1997)
  • La Rivière Aa / The Aa River, Ă©d. bilingue (texte français et traduction anglaise par Alice Mayoux et Sandra Wright), prĂ©sentĂ© par Alice Mayoux, Bordeaux, William Blake and Co, 2020.

Bibliographie

  • Histoire de la littĂ©rature libertaire en France,Thierry Maricourt, Albin Michel, , 491 p. (lire en ligne), pp. 294 et suivantes.
  • Jean Rousselot. Dictionnaire de la poesie francaise contemporaine 1968, Auge, Guillon, Hollier -Larousse, Mooreau et Cie.-Librairie Larousse, Paris

Notices

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. José Pierre, Tracts surréalistes, tome II, 1982, Paris, Le Terrain vague, p. XXIII.
  3. Thierry Maricourt, Histoire de la littérature libertaire en France, Paris, Albin Michel, 1990, p. ???.
  4. Texte complet : http://s2.e-monsite.com/2010/01/18/05/JEHAN-MAYOUX.pdf
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