Jeanne de Savoie (duchesse de Bretagne)
Jeanne de Savoie, morte à Vincennes le , est une noble issue de la maison de Savoie, qui par mariage devient duchesse de Bretagne de 1330 à 1341, et est prétendante au comté de Savoie de 1329 à 1339.
Jeanne de Savoie | |
Titre | |
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Duchesse de Bretagne | |
– (11 ans, 1 mois et 9 jours) |
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Prédécesseur | Isabelle de Castille |
Successeur | Jeanne de Flandre |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Savoie |
Date de naissance | c. 1310 |
Date de décès | |
Père | Édouard de Savoie |
Mère | Blanche de Bourgogne |
Conjoint | Jean III de Bretagne |
Biographie
Jeanne de Savoie est la fille unique du comte Édouard de Savoie et de Blanche de Bourgogne[1]. Sa date de naissance est inconnue. L'année de 1310 est donnée comme point de repère.
Nièce par alliance du roi Philippe VI de France, elle épouse le , à Chartres, après l'obtention d'une dispense pour parenté et affinité au troisième degré, le duc Jean III de Bretagne, comte de Richmond, veuf de ses deux premières épouses[2]. Elle reçoit de son époux les seigneuries de Chailly et de Longjumeau (1334), la vicomté de Limoges (1339)[2].
Peu de temps après à la mort de son père, elle revendique le comté de Savoie[3] comme fille unique du de cujus. Soutenu par son époux, elle doit alors engager un conflit avec son oncle Aymon de Savoie soutenu par les États Généraux de Savoie qui avaient déclaré « que les États de Savoie ne tombaient pas de lance en quenouille »[4].
Le pape Jean XXII tente d'apaiser le conflit et après la mort au combat en 1333 de Guigues VIII de Viennois, dauphin de Viennois, allié de Jeanne, un accord est conclu par l'entremise du roi de France le . Jeanne abandonne ses droits contre une rente de 6 000 livres tournois. Plus tard le pape Clément VI invite encore le roi à rétablir la paix entre la duchesse de Bretagne et le fils d'Aymon, le tout jeune comte Amédée.
Après la mort en 1341 de Jean III de Bretagne à qui elle n'a pas donné d'enfant, Jeanne de Savoie vit retirée à la cour de France où elle meurt en 1344, après avoir transmis ses droits à son héritier, son cousin germain Philippe d'Orléans[5].
Elle meurt le , au bois de Vincennes[2]. Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers de Dijon[2].
Notes et références
- « Édouard » dans André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie », sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org (consulté le ), p. 18.
- Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, pp. 382-383 (lire en ligne).
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 170.
- Marie-José de Belgique, 1956, p. 53-54 et note no 1.
- Marie-José de Belgique, 1956, p. 86.
Voir aussi
Bibliographie
- Barthélemy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé Les Papes et les Ducs de Bretagne COOP Breizh Spézet (2000) (ISBN 284346 0778).
- Marie-José de Belgique (préf. Benedetto Croce), La maison de Savoie : La maison de Savoie : Les origines. Le Comte Vert. Le Comte Rouge, vol. 1, Paris, A. Michel, (réimpr. 1989, Milan, pour le compte de la Fondazione Umberto II & Maria-Josè di Savoia), 425 p..