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Jeanne VĂ©ron

Jeanne VĂ©ron (Quelaines, 1767 - ErnĂ©e, ) est une sƓur de la CharitĂ© de Notre Dame d'Évron reconnue martyre et bienheureuse par l'Église catholique. Elle est fĂȘtĂ©e la 20 mars.

Jeanne VĂ©ron
Image illustrative de l’article Jeanne VĂ©ron
Martyre, bienheureuse
Naissance 1767
Ă  Quelaines
DĂ©cĂšs
à Ernée
Ordre religieux sƓur de la CharitĂ© de Notre Dame d'Évron
Vénérée à Saint-Pierre-des-Landes
BĂ©atification
par Pie XII
FĂȘte 20 mars

Biographie

SƓur de la CharitĂ© de Notre Dame d'Évron, elle soigne et porte secours Ă  tous ceux qui ont besoin de son aide. Lors de la RĂ©volution française, elle est accusĂ©e d’avoir cachĂ© des prĂȘtres malades.

Elle est condamnée à mort le par la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne. Elle est menée à la guillotine en fauteuil à cause de ses infirmités.

Théodore Perrin indique dans les Martyrs du Maine que les jugements peuvent parfois paraßtre assez curieux :

« Jugement de la commission militaire révolutionnaire, établie par les représentons du peuple en le département de la Mayenne, séance publique tenue à Ernée, au temple de la raison le décadi 30 ventÎse, deuxiÚme année de la république impérissable....

  • Vu les interrogatoires de François Daligault , de la commune de Saint-Pierre-des-Landes, de Pierre Monnier, par lequel il est prouvĂ© que depuis un tems considĂ©rable ils n'ont d'autre asile que des busses enfoncĂ©es dans des trous habilement pratiquĂ©s en une haie et qui se couvrent Ă  dĂ©sir pour se soustraire aux perquisitions des troupes rĂ©publicaines
  • Vu les interrogatoires de Jean Vannier, mĂȘme commune , district d'ErnĂ©e, qui de cette sorte s'est soustrait au dĂ©part de la levĂ©e des trois cent mille hommes dont il faisait partie; de Julien Vannier... de Jeanne VĂ©ron, SƓur Charitable, nĂ©e Ă  Quelaines, et domiciliĂ©e de Saint-Pierre-des-Landes par lequel il est constant qu'elle a recelĂ© les prĂȘtres rĂ©fractaires, qu'elle a formellement refusĂ© de prĂȘter le serment de fidĂ©litĂ© Ă  sa patrie, et que, se trouvant domiciliĂ©e en le pays des chouans, elle les alimente et protĂšge, et ne veut les dĂ©celer; de François Couasnon , natif de la Croisille, district d'ErnĂ©e et ex-vicaire Ă©piscopal de Limoges[1], dont il est parti depuis le serment, et depuis , sans s'ĂȘtre exportĂ© , au terme de la loi, ou rentrĂ© depuis son exportation , il a rĂ©sidĂ© en ladite commune de la Croisille, toujours cachĂ© et ne voulant avouer avoir eu mĂȘme connaissance des brigands qui ont dĂ©vastĂ© ce pays , Ă  leur passage;
  • Entendu en ses conclusions Volcler, accusateur militaire.... Condamne Ă  la peine de mort lesdits François Daligault, Lernonnier, les deux Vannier, Jeanne VĂ©ron et Couasnon , prĂȘtre rĂ©fractaire Et sera le prĂ©sent jugement exĂ©cutĂ© sur le champ. »

Le pape Pie XII bĂ©atifie Jeanne VĂ©ron avec les 14 martyrs de Laval le , en mĂȘme temps qu'un curĂ© et trois religieuses Ă©galement guillotinĂ©s en 1794[2]. Elle est commĂ©morĂ©e le 20 mars selon le Martyrologe romain[3].

Sources partielles

  • Isidore Boullier, MĂ©moires ecclĂ©siastiques concernant la ville de Laval et ses environs.

Notes et références

  1. Il s'agit d'un prĂȘtre que Louis Charles du Plessis d'ArgentrĂ©, avait appelĂ©, dans son diocĂšse, aux fonctions de Vicaire-gĂ©nĂ©ral. Au milieu de la Terreur, fidĂšle aux engagemens sacrĂ©s du sacerdoce, il revient dans son pays , oĂč il est surpris et arrĂȘtĂ© par les rĂ©publicains.
  2. « Quatorze prĂȘtres guillotinĂ©s Ă  Laval le 21 janvier 1794 », sur laval53000.fr (consultĂ© le ).
  3. « Bienheureuse Jeanne Véron », sur nominis.cef.fr (consulté le )
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