Jean de Prangins

La date de naissance de Jean de Prangins est inconnue. Il est mentionné pour la première fois en 1385 comme clerc à Lausanne[1]. Il est fils de Perrod de Prangins, lui-même fils illégitime de noble Jean de Prangins et de Béatrice de Mex[1]. La famille de Prangins est une branche cadette de la famille de Cossonay.

Après la mort de Guillaume de Challant, le Chapitre de la cathédrale de Lausanne élit comme successeur Jean de Prangins en 1431[1], mais ce choix n'est pas reconnu par le pape Eugène IV, qui a nommé à cette fonction Louis de La Palud[2] - [3]. En dépit de son approbation par le concile de Bâle, La Palud ne peut avoir gain de cause, car Jean de Prangins bénéficie du soutien de la Savoie[2] - [1]. Face à cette opposition, le pape souhaite transférer Louis de La Palud, en 1433, au diocèse d'Avignon, mais celui-ci refuse[3]. Il se fait confirmer à la tête du diocèse de Lausanne par le concile de Bâle en 1435[3]. À la suite notamment d'une lettre du duc de Savoie, le pape annule la décision et excommunie Louis de La Palud l'année suivante[2] - [3].

En 1441, Louis de La Palud doit accepter son transfert au diocèse de Saint-Jean-de-Maurienne[2] - [3] - [4].

C'est en 1440 que les évêques de Lausanne et d'Aoste font l'objet d'une permutation: Jean de Prangins , protégé de l'antipape Félix V, est muté du siège épiscopal de Lausanne à celui d'Aoste, en échange de Georges de Saluces, protégé du pape Eugène IV, transféré du siège épiscopal d'Aoste à celui de Lausanne.

En effet, le 1^er avril 1440, l'antipape Félix V reconnait Jean de Prangins en tant que successeur de Georges de Saluces[5], fut admis au siège épiscopal d'Aoste le 16 février 1433 [6]. Il est nommé évêque de Lausanne en 1440 au diocèse d'Aoste[7], tandis que Georges de Saluces est transféré au diocèse de Lausanne.

Jean de Prangins va donc occuper le siège épiscopal d'Aoste de 1440 à 1444.

Le 23 octobre 1444, Jean de Prangins est nommé archevêque titulaire de Nicée (de), mais il réside désormais dans son pays natal, le pays vaudois. Le 19 août 1445, il rédige son testament à Lausanne, dans lequel il désigne comme héritier son successeur sur le siège d'Aoste, Antoine de Prez[8].

Il meurt en fonction d'archevêque de Nicée in partibus, à Lausanne, le 7 mai 1446 [9]. Il est inhumé dans un des tombeaux épiscopaux de la cathédrale de Lausanne.

• Maxime Reymond, Les dignitaires de l'Église Notre-Dame de Lausanne jusqu'en 1536, Lausanne, 1912. (in Mémoires et documents publiés par la Société d'Histoire de la Suisse romande, 2° série. Vol 8).
• Ansgar Wildermann, « Prangins, Jean de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 6 juillet 2010..
• Francis Aerny, L'évêché de Lausanne, VIe siècle-1536, Yens, Éditions Cabédita (ISBN 2882950608), p. 59-60
• (it) Aimé-Pierre Frutaz, Le Fonti per la Storia della valle d'Aosta, Roma, Edizioni di Storia e Letteratura, 1966.

• Liste des évêques de Lausanne, Genève et Fribourg
• Liste des évêques d'Aoste

• Ressource relative à la religion :
  • (en) Catholic Hierarchy
• Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :

  • Dictionnaire historique de la Suisse