Jean de Malabaïla
Jean de Malabaïla ((it) Giovanni Malabaila, † 1380) est un prélat du XIVe siècle, qui est successivement évêque de Trévise (1351–1354), d'Asti (vers 1354) et de Maurienne (1376-1380), sous le nom de Jean II.
Évêque diocésain Diocèse de Maurienne | |
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Évêque de Maurienne | |
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Évêque diocésain Diocèse d'Asti | |
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Baldracco Malabayla (d) Francesco Morozzo (en) | |
Évêque diocésain Diocèse de Trévise | |
à partir du | |
Pier Paolo Dalla Costa (d) Azzone de’ Maggi (d) | |
Évêque catholique |
Naissance | |
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Décès |
Vers ou vers Lieu inconnu |
Activité | |
Famille |
Malabaila (d) |
Patronyme
Le patronyme Malabaila est celui d'une famille d'Asti, en Piémont[1]. Il revêt diverses formes dans les sources. L'ouvrage collectif Louis XII en Milanais (2003) indique que ce nom de famille est généralement orthographié « Malebaille » par les Français, durant l'époque moderne[1]. Le titre actuel de l'article, Jean de Malabaïla, reprend le nom du tableau de synthèse paru dans Histoire de Savoie - La Savoie de l'an mil à la Réforme (1984)[2], que l'on retrouve également chez Alexis Billiet (cf. Bibliographie).
Besson (1759) le nomme Jean II Malabella[3], le chanoine Anglay (1846), Jean II de Mallabayla[4] et Mugnier (1884), Jean II de Malabaila[5]. On trouve également la forme sans la particule, Jean Malabaila[6].
Biographie
Originaire d'Asti, il devient évêque de Trévise[3] - [4], en 1351, puis d'Asti[3] - [4], vers 1354 (Angley donne 1355), succédant à un parent, Baldracco Malabaila. Son épiscopat est confronté à certaines tensions avec les princes voisins, notamment le vicomte de Milan ou encore le marquis Frédéric II de Saluces[4]. Le ministre général Marco de Viterbe est appelé à intervenir[4].
Cette situation pousse le pape Grégoire XI à le transférer motu proprio d'Asti au siège de Maurienne[7], en 1376, succédant à Amédée V de Savoie-Achaïe[4] - [2]. Il est le premier piémontais installé sur le siège de Maurienne, selon Angley[4].
Besson semble donc s'être trompé quand il indique que l'évêque « bénit et [sacre] pour abbesse du Betton » Catherine de Vilette, le [3].
En 1377, il confirme les privilèges des habitants de Saint-Jean-de-Maurienne[3] - [7]. En 1380, il obtient pour son Église un certain nombre de reliques, notamment une partie du chef de saint Blaise[3] - [7].
Jean de Malabaïla meurt au cours de l'année 1380[7], après le mois de janvier[5]. Besson le donne pour vivant jusqu'au [3].
Références
- Philippe Contamine (dir.) et Jean Guillaume (dir.), Louis XII en Milanais : actes du 41e colloque international d'études humanistes, 30 juin-3 juillet 1998, Tours, Centre d'études supérieures de la Renaissance, Paris, Honoré Champion, coll. « Le savoir de Mantice » (no 9), , 392 p. (ISBN 2-7453-0923-4), p. 110.
- Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie - La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe-début XVIe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 153.
- Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliotheque cant. et univ. lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 297.
- Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 195 (lire en ligne).
- François Mugnier, Chronologies pour les études historiques en Savoie, Chambéry, Imprimerie de Ménard, (lire en ligne), p. 77.
- Bernard Demotz et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, vol. 2, Cléopas, , 845 p. (ISBN 978-2-9522-4597-5), p. 556.
- Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 196 (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- Chanoine Ambroise Angley (18xx-18xx, historien et prêtre), Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, impr. de J.-B. Héritier, , 500 p. (lire en ligne), « LXI. Jean II de Mallabayla », p. 195-196.
- Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne).