Jean de Balthazard de Simmeren
Jean de Balthazard de Simmeren, ou Jean de Balthasar (Simmeren vers 1600 - mort vers 1688[1]) est un militaire et diplomate allemand au service de différentes puissances, dont la France à partir de 1635. Il parvient au grade de lieutenant général des armées du roi de France en 1654.
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Biographie
Jean de Balthazard est le fils de Gacho de Balthazard, capitaine des gardes du corps de Frédéric V, et de Marguerite de Rahire. Son père, mort en 1620 au siège de Prague, est le frère du colonel Balthazard, maréchal de camp sous Henri IV et tué en 1590 ; sa famille est originaire de Transylvanie, d’où elle sortit en 1320.
À l’âge de seize ans, il fait sa première campagne sous le roi de Suède Gustave Adolphe, et le sert jusqu’à sa mort en 1632. Il s’attache ensuite au duc de Weimar, et combat à Nortlingen (1634) où il reçoit trois blessures.
En 1635, il passe au service de la France comme capitaine au régiment de cavalerie de Gassion. Il devient lieutenant-colonel de ce régiment en .
Le , il est fait mestre de camp d’un régiment de cavalerie qu’il forme de sa compagnie de chevau-légers tirée du régiment d’Alais et de deux autres compagnies nouvellement levées.
Il épouse le , au château de Montarnaud, Madeleine de Brignac, fille de François de Brignac, baron de Montarnaud et sœur de Pierre de Brignac, capitaine de cavalerie et de François de Brignac, sieur de Beauregard[1]. Il s’établit à Genève et a de son mariage deux fils, Isaac Genève, né en 1657 et filleul de la République, et Armand.
Il est fait maréchal de camp le . Le , il obtient le régiment d’infanterie allemande d’Erlach.
En 1651, il prend le parti du prince de Condé, et participe à la guerre de Guyenne jusqu’en ; il rentre alors « dans son devoir ».
Il est créé lieutenant général des armées du roi le et va servir en Catalogne sous le prince de Conti. Après le siège de Villefranche, il marche au secours de Roses assiégé, rejoint les ennemis le à Verges et les défait. Il sert ensuite au siège de Puicerda.
Il se démet de son régiment d’infanterie en 1655 et de son régiment de cavalerie le . La même année, il obtient le droit de bourgeoisie dans Berne. Il est envoyé dans différentes cours d’Allemagne, chargé de négociations pour l’élection de Léopold à l’Empire. Il assiste à son couronnement en 1658 et revient en France.
Il reprend son régiment de cavalerie le sur la démission du comte de Vivonne à qui il l’avait cédé, jusqu’à son licenciement le .
Avec le consentement du roi, il s’attache à l’électeur palatin Charles Louis qui le nomme général de ses troupes, conseiller intime et burgrave d’Altzei.
Vers 1668, il se retire en Suisse dans sa baronnie de Prangin. Par la suite, Louis XIV le charge de négociations auprès des princes de Brunswick et de Lunebourg, dont il s’acquitte avec réussite.
Jean de Balthazar a écrit ses mémoires dans une Histoire de la guerre de Guyenne. L’ouvrage est divisé en trois parties :
- La première partie contient ce qui s’est passé depuis la fin du mois de jusqu’à ce que le prince de Condé et le comte d’Harcourt sortirent de Guyenne.
- La seconde représente ce qui s'est passé en l’année 1652 jusqu’à l’année 1653.
- La troisième décrit ce qui est arrivé dès le commencement d’ jusqu’à la fin de cette année, pendant lequel temps Marchin tenta avec grand soin, mais inutilement, un dernier effort pour ravoir Bordeaux, ou pour prendre l’île de Retz (Ré) avec l’armée navale d’Espagne.
Notes et références
Références
- MĂ©moires de Gourville, p. 231-232
Annexes
Bibliographie
- de La Chenaye des Bois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, tome 2 de la 3e édition publiée par les frères libraires-éditeurs Schlesinger à Paris en 1863, p. 264
- Jean de Gourville, MĂ©moires de Gourville, tome 1, Paris, librairie Renouard H. Laurens successeur, 1894
- Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique du Moréri ou Le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane, tome 2, Paris, Les libraires associés, 1759, p. 68-69
- M. Pinard, Chronologie historique-militaire, tome 4, Paris, Claude Herissant, 1761, p. 196-199
- Jacques de Saulx, comte de Tavannes et Jean Balthasar, MĂ©moires de Tavannes et de Balthazar, Paris, P. Janet libraire, 1858 ; Histoire de la guerre de Guyenne p. 289 et suivantes