Jean Jacquart
Jean Jacquart, le né à Paris et mort le dans cette même ville[1], est un historien français, spécialiste de l'histoire rurale moderne.
Nom de naissance | Jean Clément Jacquart |
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Naissance |
4e arrondissement de Paris |
Décès |
(à 70 ans) 4e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Formation | Université Paris-Sorbonne (jusqu'en ) et École normale supérieure de Saint-Cloud |
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Profession | Historien, professeur des universités et professeur d'université (d) |
Employeur | Université de Franche-Comté, université de Picardie, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et université de Clermont-Ferrand |
Travaux |
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Approche | Histoire rurale moderne |
Distinctions | Prix Toutain () |
Biographie
Jeunesse et formation
Issu d'un milieu modeste, Jean Jacquart est né rue Ferdinand-Duval[N 1] (ancienne rue aux Juifs) dans le IVe arrondissement et a grandi dans ce quartier de Paris où, à l'époque, artisans et ouvriers étaient encore nombreux. Il fait de solides études. Après la Communale, il mène des études classiques aux lycées Charlemagne, Chaptal et Turgot[2].
Jean Jacquart est resté discret sur ses sentiments religieux. Converti à l'adolescence, il devient enfant de chœur du chanoine Louis Brochard[N 2], curé de l'église Saint-Gervais[3].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il passe des vacances au sud de Paris, à Morangis, dans les campagnes du Hurepoix. De là naquit sa passion pour la campagne au point d'en faire ultérieurement son objet d'étude[2].
En 1947, il entra à l'École normale supérieure de Saint-Cloud et en sort, agrégé d'histoire, en 1951[2].
Jean Jacquart meurt à l'Hôtel-Dieu à Paris, après une courte maladie et «une opération qui l'avait laissé sans illusions»[2].
Carrière universitaire
Il fut assistant à l'université de Besançon puis à l'université de Clermont-Ferrand et devint maître de conférences à l'université de Picardie à Amiens[4].
Il a soutenu sa thèse en 1971, sous la direction de Roland Mousnier, sur l'histoire des campagnes du Hurepoix à l'époque moderne[5].
Il fut ensuite professeur d'histoire moderne à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (1976-1989), où il a notamment dirigé les thèses de Dominique Dinet, Nicole Lemaître, Jean-Marc Moriceau, Philippe Hamon et Christian Renoux[6].
Membre de sociétés savantes
Il était président de la section moderne et contemporaine du Comité des travaux historiques et scientifiques (1981-1996), président de la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et d'Île-de-France (1972-1998), président d'honneur de la Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Provins[2] et membre de la Société historique et archéologique de l'Essonne et du Hurepoix.
Il a présidé l'Association des Anciens élèves de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (1976-1993)[2].
La salle de lecture des Archives départementales de l'Essonne porte son nom[7].
Publications
- en collaboration avec Bartolomé Bennassar, Le XVIe siècle, Paris, Colin, 1972.
- La crise rurale en Île-de-France 1550-1670, Paris, Armand Colin, 1974.
- A collaboré à L'Histoire de la France rurale, t. II, Paris, Seuil, 1975.
- A collaboré à L'Histoire économique et sociale du monde, t. II, Paris, 1978.
- François Ier, Paris, Fayard, (1re éd. 1981), 458 p. (ISBN 2-213-59232-2).
- Bayard, Paris, Fayard, , 396 p. (ISBN 2-213-01920-7, présentation en ligne).
- Paris et l'Île-de-France au temps des paysans (XVIe – XVIIe siècles), Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Réimpressions » (no 5), , 398 p. (ISBN 9782859441814, lire en ligne).
- Michel Balard, Jean-Claude Hervé, Nicole Lemaître [édit.], Paris et ses campagnes sous l'Ancien Régime. Mélanges offerts à Jean Jacquart, Paris, Publications de la Sorbonne, 1994.
- en collaboration La terre et les paysans en France et en Grande-Bretagne du début du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Paris, A. Colin, 1999.
- Journal. Carnets de jeunesse. Juin 1944/septembre 1966. Paris, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques. Hors collection, 2021. 654 pages. Introduction écrite par Philippe Hamon, Sylvie Le Clech, Nicole et Jean-Loup Lemaître, Claude Michaud.
Prix
- 1975 : prix Toutain, de l'Académie française, pour La crise rurale en Île-de-France, 1550-1670.
- 1981 : prix Monseigneur Marcel, de l'Académie française, pour François 1er.
- 1988 : prix de l'Alpe, pour Bayard.
Notes et références
Notes
- Il était revenu y habiter, au no 13.
- Le chanoine Louis Brochard était un érudit, membre de la Société d'histoire ecclésiastique de la France, auteur de plusieurs travaux savants, notamment sur l'église et la paroisse de Saint-Gervais.
Références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Marcel Lachiver, "Jean Jacquart (1928-1998)" nécrologie, Ruralia, 1998, no 3, en ligne.
- Nicole Lemaître, "Jean Jacquart (1928)1998), La terre et les paysans, Association des historiens modernistes des universités, Presses de l'université Paris-Sorbonne, 1999, p. 3-4.
- Annuaire du Comité des travaux historiques et scientifiques, notice du 6 février 2007.
- Notice Roland Mousnier (1907-1993), IdRef, Abes : agence biographique de l'enseignement supérieur.
- Notice du Sudoc.
- Le Papyvore, bulletin d'information des Archives départementales de l'Essonne, no 23, deuxième trimestre 2007.
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Hommage de Marcel Lachiver dans Ruralia (3-1998)
- "Trois siècles d'histoire rurale", conférence de Jean Jacquart le 6 octobre 1994, sur l'Espace numérique des productions multimédia de la Maison de la recherche en sciences humaines de l'université de Caen Basse-Normandie
- Jean Jacquart, « Les sociétés savantes », in L'histoire et le métier d'historien en France, 1945-1995, dir. François Bédarida, éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 1995, p. 119-126.