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Jean II d'Opole

Jean II d'Opole dit Jean II le Bon (polonais : Jan II Dobry) (né vers 1458/1460 – ) fut un duc d'Opole-Brzeg(jusqu'en 1481)-Strzelce-Niemodlin en 1476 avec son frère comme corégent jusqu'en 1476), il règne sur r Gliwice (en 1494), Toszek (en 1495), Niemodlin (en 1497), Bytom (en 1498), Koźle (en 1509), et enfin Racibórz en 1521.

Jean II d'Opole
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Dynastie Piast, Piast silésiens (en)
Père
Mère
Magdalena de Brzeg (d)
Fratrie
Enfant
-

Biographie

Origine et premières années

Jean II est le second fils du duc Nicolas Ier d'Opole et de son épouse Agnès, fille du duc Louis II de Brzeg. Après les disparations successives de son père et de son frère ainé Louis en 1476, Jean II partage conjointement sur la duché avec son jeune frère Nicolas II. Toutefois sans doute la même année, les deux frères décident d'effectuer un partage de leurs domaines: Jean II reçoit le gouvernement d'Opole, Strzelce et Brzeg, pendant que Nicolas II obtient Niemodlin. Il semble toutefois que cette division soit formelle et que les deux frères continuent de régner conjointement sur la totalité de leur héritage.

Pendant sa longue vie, Jean II est à l'origine dans le petit duché d'Opole d'un développement économique significatif. La constante acquisition de territoires en Haute-Silésie, n'est pas non plus sans importance sur le fait qu'il devienne l'un des plus puissants souverains de Silésie. Toutefois les premières années du règne de Jean II sont prospères. Ensuite en 1477 conjointement avec son frère Nicolas II, le duc achète Prudnik au duc Conrad X d'Oleśnica, mais quatre ans plus tard en 1481, sous la pression du duc Frédéric Ier de Legnica les deux frères doivent accepter de racheter le gage qu'il avait sur Brzeg depuis 1450.

Le Nicolas II est jugé et décapité sur la place du marché de Nysa à la demande du duc Casimir II de Cieszyn, du duc Henri Ier l'Aine de Ziębice et de Jan IV Roth le Prince-évêque de Wrocław. Dès qu'il est informé des événements tragiques de Nysa, Jean II décide de venger la mort de son frère et met ses troupes en ordre de marche afin d'effectuer une brutale expédition de représailles contre Cieszyn. C'est uniquement l'intervention diplomatique du roi Vladislas IV de Bohême et son manque d'allier pour entreprendre une guerre qui préserve la Silésie d'une guerre civile.

Expansion du duché

À partir de la décennie 1490 Jean II mène un considérable développement de ses possessions. Thanks to the increased debts of several Silesian rulers, en seulement quelques années la duc d'Opole revient le souverain de la plus grande partie de la Haute-Silésie. Seul le duché de Cieszyn maintient son Independence, pendant qu'Oświęcim est annexée par la Pologne. L'accroissement du duché d'Opole est lent mais continuel: en 1494 il acquiert Gliwice et un an après en 1495 Toszek qu'il achète aussi. En 1497, après la mort de son frère Nicolas II Jean II hérite de Niemodlin, en 1498 il achète Bytom, et le château de Świerklaniec avec ses privilèges et droits, et finalement en 1509 il annexe Koźle.

L'héritage de Racibórz

Après toutes ses acquisitions territoriales, seule la frontière sud de la Silésie est encore gouvernée par les ducs de Racibórz issus de la dynastie des Přemyslides. Le premier contrat de succession mutuelle avec eux remonte au règne du duc Jean V et a été conclu vers 1478, probablement à l'occasion du mariage entre Jean V et Magdeleine d'Opole, la sœur de Jean II. Cependant c'est seulement après le décès imprévus des fils ainés de Jean V, les propres neveux de Jean II : Nicolas VII et Jean VI en 1506 et la montée sur le trône du cadet et seul frère survivant, Valentin, seul héritier du duché de Racibórz, que le vieux traité avec le duc d'Opole revient à l'ordre du jour.

Un contrat formel d'hĂ©ritage mutuel est conclu en 1511 entre le duc sans enfant Valentin et Jean II. Le contrat, qui reçoit l'approbation du roi Ladislas IV de BohĂŞme, devient effectif Ă  la mort de Valentin en 1521. Jean II hĂ©rite du duchĂ© de RacibĂłrz, qui est rattachĂ© au duchĂ© Opole. Le nouveau duchĂ© d'Opole-RacibĂłrz recouvre une rĂ©gion qui s'Ă©tend de Ĺšcinawa et de la rivière Nysa KĹ‚odzka Ă  l'ouest, des Sudètes et de la Vistule au sud, Ă  la frontière avec le royaume de Pologne Ă  l'est et au nord. Ce qui reprĂ©sente une surface de 12 000 km2.

Dès le début de son règne, Jean II qui semble imprégné de culture polonaise, maintient des contacts réguliers avec les rois successifs Jean Ier Albert Jagellon, Alexandre Ier Jagellon et Sigismond le Vieux. Il a même été suggéré que Jean II ne connaissait que les langues Polonaiss et tchèque cette dernière étant la « langue officielle » utilisée en Silésie. Jean II préfère probablement résider dans se domaines propres et quitte rarement Opole. On ne connait qu'un seul cas où le duc d'Opole sort de Silésie pour se rendre à l'étranger, en 1476, lorsque Jean II se rend en Apulie dans le sud de l'Italie comme envoyé du roi Matthias Corvin de Hongrie, chargé d'escorter sa fiancée Béatrice, fille du roi Ferdinand Ier. Jean II est un passionné de chasse dans les forêts de Haute-Silésie et ce passe-temps est à l'origine de dépenses importantes.

Privilèges aux villes

Jean II, du fait de l'évolution économique favorable de ses domaines accorde de nombreux privilèges. il demeure célèbre pour avoir promulgué le à Opole, les 72 articles de l' « Ordunek Górny » un privilège destiné au développement de l'exploitation minière dans le duché, qui réduit considérablement les revenus du trésor ducal. Toutefois en contrepartie des privilèges accordés aux cités, Jean II reçoit une partie des bénéfices provenant de l'exploitation des mines. Parmi les bénéficiaires de ces libéralités se trouve Tarnowskie Góry, qui est devient l'une des plus grandes et prospères villes de Haute-Silésie. Peu de temps avant sa mort en 1531, Jean II accorde également des privilèges aux habitants des cités d'Opole et de Racibórz afin de les protéger des exigences grandissantes de la noblesse: le « Privilège Hanuszowy ».

Décès et succession

Jean II ne se marie jamais et n'a pas de descendant. La raison la plus probable est qu'il souffrait d'Impuissance sexuelle. De ce fait plusieurs années avant sa mort, Jean II voit se développer une compétition entre plusieurs prétendants à son héritage. Parmi les candidats à la succession du duc on trouve d'abord le roi Louis II de Hongrie-Bohême et après sa mort en 1526 son beau-frère et successeur potentiel Frédéric Ier de Habsbourg, les ducs Casimir II de Cieszyn et Frédéric II de Legnica comme lui issu des Piast de Silésie et même Zdenko Lew, Burgrave de Prague. Initialement celui qui avait le moins de chance de devenir l'héritier de Jean II est le margrave Georges de Brandebourg-Ansbach[1]. Cependant le Margrave obtient l'appui du roi Louis II et la faveur du vieux duc d'Opole, Jean II le Bon lui-même. La mort du roi Louis II lors de la bataille de Mohacs en 1526 et la succession contestée de Ferdinand Ier de Habsbourg dans le royaume de Bohême-Hongrie redonnent des chances à Georges de Brandebourg pour la succession.

Toutefois c'est seulement après avoir conclu un traité à Prague le et payer 183.333 florins au roi Ferdinand Ier que Jean II réussit à lui faire accepter le margrave d'Ansbach. Jean II, le dernier descendant en lige masculine de la lignée des Piast d'Opole meurt à Racibórz le et il est inhumé dans l'église de la Sainte-Croix d'Opole. Après sa mort le duché d'Opole-Racibórz revient à Georges de Brandebourg-Ansbach mais conformément à l'accord précité la totalité des biens mobiliers du défunt duc est transférée à Vienne.

Bibliographie

  • (de) Europäische Stammtafeln Vittorio Klostermann, Gmbh, Francfort-sur-le-Main, 2004 (ISBN 3465032926), Die Herzoge von Oppeln 1313-1532, und die Herzoge von Falkenberg/OS 1313-169 des Stammes der Piasten Volume III Tafel 17.
  • (en) & (de) Peter Truhart, Regents of Nations, K. G Saur MĂĽnich, 1984-1988 (ISBN 359810491X), Art. « Oppeln + Strelitz », p. 2.453-2454 et « Beuthen (poln. Bytom) » p. 2448.
  • (de) Rafael Sendek: Johann II. Herzog von Oppeln (-Ratibor) (um 1455–1532). In: Joachim Bahlcke (Hrsg.): Schlesische Lebensbilder. Band 9. Degener, Insingen 2007, (ISBN 978-3-7686-3506-6), S. 83–90.
  • (de) Hugo Weczerka (Hrsg.): Handbuch der historischen Stätten. Schlesien. Kröner, Stuttgart 1977, (ISBN 3-520-31601-3), S. LVI und 383 sowie Stammtafeln auf S. 596–597 (Kröners Taschenausgabe 316).
  • (de) Ulrich Schmilewski, « Oppeln, Herzöge v. », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 19, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 558–559 (original numĂ©risĂ©).

Notes et références

  1. Petit-fils par sa mère Sophie Jagellon du roi Casimir IV de Pologne et favori de son oncle le roi Ladislas IV de Bohême
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