Jean Henri Becays Ferrand
Jean Henri Becays Ferrand[1], né le à Lacaussade (Lot-et-Garonne), mort le à La Planchette, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), est un général français de la Révolution et du Premier Empire[2].
Jean Becays Ferrand | ||
Portrait du général Becays-Ferrand, de profil datant du XVIIIe siècle | ||
Naissance | Lacaussade (Lot-et-Garonne) |
|
---|---|---|
Décès | (à 69 ans) Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) |
|
Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français |
|
Grade | Général de division | |
Années de service | 1746 – 1800 | |
Conflits | Guerre de Sept Ans Guerres de la RĂ©volution |
|
Distinctions | Chevalier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
|
Avant la Révolution française
Fils d'une famille noble[3] originaire d'Italie, qui s'est établie à Avignon en 1386 puis en Agenois en 1465, il est entré très jeune dans la carrière des armes.
Il obtient à l'âge de 10 ans, le , une lieutenance au régiment d'infanterie de Normandie.
Il fait les campagnes de 1747 et 1748, et assiste à la bataille de Laufeld, aux sièges de Berg-op-Zoom, du fort Lillo et de Maestricht. Il est réformé le , puis replacé lieutenant le .
Il est élevé au grade de capitaine en 1755, puis grièvement blessé au combat de Clostercamp pendant la guerre de Sept Ans. Décoré croix de chevalier de Saint-Louis le , il est fait major-commandant de Valenciennes le , place qu'il occupe jusqu'à la suppression des états-majors de places en 1790.
Sous la Révolution française
Jean Henri Becays Ferrand devient colonel de la garde nationale de Valenciennes en 1791 et le commandant temporaire de la place le .
Nommé maréchal de camp par Charles François Dumouriez le , il commande l'aile gauche de l'armée du Nord à la bataille de Jemmapes le . Il contribue au succès de cette journée par l'intrépidité avec laquelle il emporte à la baïonnette les villages de Carignan et de Jemmappes, et par l'habileté qu'il déploie en manœuvrant sur le flanc droit de l'ennemi.
Il est confirmé général de brigade le , puis général de division le . Posté à Mons, il conduit le , à Valenciennes et à Condé les troupes qu'il a sous ses ordres.
Ayant reçu le commandement de Valenciennes, il en dirige la défense du au . Il refuse de livrer la ville que Dumouriez veut ouvrir aux ennemis, et s'y défend avec 9 000 hommes contre 150 000 commandés par le prince de Cobourg, le duc d'York, et le général Ferraris.
Avec une si faible garnison, il défend la place pendant trois mois, et ne capitule qu'en désespoir d'être secouru, après avoir soutenu quatre assauts et défendu trois brèches praticables dans le corps de la place.
Arrêté à la capitulation sur une déclaration faite par le général L'Escuyer, il est fait prisonnier de guerre sur parole le , puis est libéré sous condition de ne pas servir contre les coalisés durant un an.
Il rentre à Paris le , mais est rapidement arrêté comme noble (le ) et incarcéré jusqu'au 9 thermidor an II (). Par ordre du Comité de salut public, son journal lui est enlevé avec une grande partie de ses papiers.
Appelé à la barre et confronté avec les canonniers de la garde nationale de Valenciennes, sortis par capitulation, il a la douce satisfaction de se voir défendre énergiquement par ces mêmes canonniers, qui lui servent de caution et empêchent par là qu'on ne l'envoie à l'échafaud.
Sous le Consulat et le Premier Empire
Admis à la retraite en 1800, Napoléon le nomme préfet de la Meuse-Inférieure d' à [4].
Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur par décret du [5].
Il meurt le , sans descendance, au hameau de La Planchette à Clichy-la-Garenne, aujourd'hui situé sur la commune de Levallois-Perret près de Paris[6].
Il s'est marié le , à Valenciennes avec Anne Michelle de Mauroy, fille de Jean-Louis de Mauroy, Directeur et Receveur général des domaines du Roi en la province du Hainaut.
Quelques mois avant sa mort, il a publié un Précis de la défense de Valenciennes (Paris 1805, édition corrigée et augmentée en 1834 et 1842).
Notes et références
- Jusqu'en 1791, il a servi sous les noms et prénoms de François Becays Ferrand de la Caussade.
- Portrait du Général Ferrand
- La famille Bécays porte les armoiries suivantes : d'azur au lion d'or, au chef cousu de gueules, chargé de 3 poires d'argent.
- Page retraçant l'histoire de la Belgique
- Documents disponibles sur le site du Ministère de la Culture
- Historique de la commune de Levallois-Perret
Voir aussi
Bibliographie
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Jean Henri Becays Ferrand » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- « Jean Henri Becays Ferrand », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- « Cote LH/159/48 », base Léonore, ministère français de la Culture