Jean François Baret
Jean François Baret (né le dans la paroisse Saint-Martin de Boulogne-sur-Mer, mort le à Valenciennes) est un homme politique français[1] sous la Révolution et l'Empire.
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(Ă 43 ans) Valenciennes |
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Biographie
Il naît à Boulogne-sur-Mer en 1756. Il est le fils de Jean-François Baret, marchand et de Catherine Charlotte Fortin. Il fait ses études au Collège de l'Oratoire. En 1777, à vingt-et-un ans, il est reçu Maître ès Arts à l'université de Paris.
Il fait ses premières armes en publiant des pièces en vers à la louange de l'archevêque de Malines, et un écrit sur les francs-maçons. Il vient ensuite au journalisme, et fonde au service de l'empereur Joseph II le Courrier de l'Escault[2] qui rencontre un réel succès. Il y défend notamment les prétentions de Joseph II lorsque ce monarque commence la guerre pour rendre l'Escaut libre.
Il se marie à Marie-Isabelle Neyts, fille de Jacques-Toussaint-Dominique Cary dit Neyts, dramaturge et librettiste flamand qu'il a rencontré à Malines.
Il collabore aux Ephémérides de l'humanité et aux Annales de la Monarchie. Ses opinions flottent encore entre république et monarchie.
En , à l'entrée de Dumouriez en Belgique, il entre au club des Jacobins[3], dont il devient président, puis secrétaire.
À la suite de la défaite de Neerwinden le , et de l'évacuation de Bruxelles par l'armée française le , il quitte Bruxelles, et rentre à Boulogne.
Il devient membre du Directoire de Boulogne. Il est notamment chargé d'organiser la fête de la Patrie le . Il est encore membre de ce directoire fin .
Lorsque l'armée française revient à Bruxelles en , il revient, avec celle-ci, après neuf mois d'exil volontaire. Il devient membre du comité de sûreté générale à Bruxelles, accusateur public au tribunal révolutionnaire d'Anvers, puis commissaire du Directoire exécutif dans le département de la Lys.
Le (23 germinal an VI), il est élu député du département de la Lys au Conseil des Anciens. Au cours de son mandat, il y débat pour la célébration des fêtes décadaires, pour le décret prohibitif des marchandises anglaises, pour l'annulation de l'élection d'Antonelle et de ses collègues des Bouches-du-Rhône. Il est nommé secrétaire de cette assemblée au commencement de l'an VII (1798).
Aussitôt après le 18 brumaire qui entraîne la dissolution du conseil des anciens le , le gouvernement consulaire l'envoie dans les départements du Nord pour épurer les administrations. Pendant cette absence, il est nommé membre du Tribunat à sa création le (4 nivôse an VIII).
Il écrit au président du Tribunat qu'il accepte le poste, mais qu'il est retenu à Maubeuge par une maladie très grave. Souhaitant revenir quand même à Paris, il meurt en chemin à Valenciennes le (21 nivôse an VIII), 17 jours après sa nomination, à 44 ans.
Sources
- « Jean François Baret », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Pierre Louis Pascal de Jullian, Philippe Lesbroussart, Gerrit van Lennep, Galerie historique des contemporains ou nouvelle biographie, Mons, chez Le Roux, Libraire, 1827. Sur Googlebooks
- « Jean François BARET (1756-1800) », Dictionnaire des journalistes, sur Dictionnaire des journalistes (1600-1789), Voltaire Foundation/Institut des Sciences de l’Homme (consulté le )
Notes et références
- La Belgique était française à l'époque
- Ce journal prendra par la suite le nom de Courrier Belge.
- Le club des jacobins à Bruxelles était situé dans une église des Jésuites.