Jean Eschbach (1854-1905)
Jean Eschbach, né le à Strasbourg et mort le à Paris, est un dessinateur français.
Naissance | |
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Décès |
(à 51 ans) Hôpital de la Pitié |
Nom de naissance |
Alfred Jean Baptiste Henri Eschbach |
Pseudonyme |
J. Esch |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Louis Prosper Auguste Eschbach (d) |
Enfant |
Biographie
Né le à Strasbourg, au no 12 de la place Broglie, Alfred-Jean-Baptiste-Henri Eschbach est le fils de Justine-Eugénie-Laurence Eschbach, née Gauvenel dit Dijon, et de Louis-Prosper-Auguste Eschbach (1814-1860), avocat et professeur à la faculté de droit[1].
Après avoir été quelque temps officier, Jean Eschbach quitte l'armée pour se consacrer à la peinture et au dessin[2]. Au début des années 1880, il réalise pour la presse parisienne des dessins humoristiques qu'il signe « J. Eschbach » ou « J. Esch ». Il aurait aussi utilisé d'autres pseudonymes[3]. Il illustre également des partitions de chansons et réalise des chromolithographies ainsi que des croquis de femmes « légers »[4]. Il est l'ami de Jules Jouy[5].
En mai 1882, Eschbach est condamné à 18 mois de prison et 2000 francs d'amende à cause de sa collaboration à la Gazette grivoise, dont un dessin, attribué à lui, a été jugé pornographique[6]. Habitant alors dans le quartier de Belleville[5], il prend la fuite à Bruxelles, dont est originaire sa femme, Marie-Justine Rentiers (1856-1891). Il poursuit ses activités depuis cet exil belge jusqu'à la fin des années 1880[7]. Dès cette époque, il réalise des affiches de spectacles.
Eschbach retourne ensuite à Paris et se réinstalle dans le quartier de Belleville. Au début des années 1890, il habite en effet au no 11 de la rue des Envierges, où meurt son épouse en 1891[8]. Leurs enfants, dont Paul, né en 1881, sont recueillis par un orphelinat[2].
À la fin de sa vie, Eschbach habite au no 22 de l'allée des Tamaris, à Maisons-Alfort, où il est dresseur de chiens. Il meurt à l'hôpital de la Pitié, au no 1 de la rue Lacépède, le 3 septembre 1905[9].
- Nos Bonshommes en pain d'Ă©pice, chanson Ă©crite par Jules Jouy (Le Grelot, 30 avril 1882).
- Le Boucher (La Silhouette, 29 mars 1883.
- Affiche pour un spectacle (vers 1890).
Dessins dans la presse
Jean Eschbach a collaboré aux publications suivantes :
- La Bombe (1879 et 1882)[10]
- La Cravache parisienne (1881)[10]
- Le Diable Ă quatre[10]
- L'Eclipse (1884-1885 et 1894)[10]
- L'Esprit gaulois[10]
- L’Événement parisien illustré (1880 et 1882)[10]
- Le Farceur (1892)[10]
- Le Frondeur (1882)[10]
- La Gazette grivoise (1882)
- Le Grelot[10]
- Le Journal des merdeux (1882)[11]
- La Mascarade[12]
- Le Monde illustré (1891)[13]
- La Nouvelle Lune[10]
- Le Parisien illustré (1881-1882)[14]
- Le PĂŞle-MĂŞle (1905)[10]
- Le Piron[10]
- Le Polichinelle (1880)[10]
- Le Rasoir (Belgique)[10]
- La Silhouette (1883)[10]
- L'Univers illustré (1890-1891)[15]
Notes et références
- Archives départementales du Bas-Rhin, état civil de Strasbourg, registre des naissances de 1854, vol. I, acte no 145 (vue 39 sur 95).
- Émile Langlade, Artistes de mon temps, vol. 2, Arras, s.d. [1933], p. 209 (consultable en ligne sur Gallica).
- « Piouitt » et « J. S. Bach » selon Solo (p. 270-271).
- Grand-Carteret, p. 641.
- La Nouvelle Lune, 23 juillet 1882, p. 3.
- Le XIXe siècle, 27 mai 1882, p. 4.
- Il se trouve encore en Belgique en 1888 (Grand-Carteret, p. 641.
- Archives de Paris, état civil du 20e arrondissement, registre des décès de 1891, acte no 3157 (vue 4 sur 31).
- Archives de Paris, état civil du 5e arrondissement, registre des décès de 1905, acte no 1910 (vue 19 sur 31).
- Solo, p. 270-271.
- Le Journal des merdeux, consultable en ligne sur Gallica).
- J. Eschbach est le gérant de ce journal (La Mascarde, 5 novembre 1880, p. 2), dans lequel il ne semble pas avoir signé de dessin.
- Le Monde illustré, 24 janvier 1891, p. 67 (consultable en ligne sur Gallica).
- Jones, p. 93.
- L'Univers illustré, 28 juin 1890, p. 405 (consultable en ligne sur Gallica) et 7 février 1891, p. 77 (consultable en ligne sur Gallica).
Annexes
Bibliographie
- John Grand-Carteret, Les Mœurs et la caricature en France, Paris, Librairie illustrée, 1888, p. 641 (consultable en ligne sur Gallica).
- Philippe Jones, « La presse satirique illustrée entre 1860 et 1890 », Études de presse, vol. VIII, no 14, 1956, p. 17, 44, 57, 61, 65, 93 et 105 (consultable en ligne sur Gallica).
- François Solo et Catherine Saint-Martin, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports en France de Daumier à l'an 2000 (Dico Solo), Vichy, Aedis, 2004, p. 270-271.
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :