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Jean Emond

Jean Emond, né le à Bourges et mort le au camp de Buchenwald, près de Weimar en Allemagne, est un professeur d'histoire-géographie au lycée Ronsard de Vendôme et résistant français.

Jean Emond
Nom de naissance Jean-Henri-Paul Emond
Naissance
Bourges, Cher, France
Décès
Camp de Buchenwald, proche de Weimar, Allemagne
Nationalité France Français
Profession
Professeur d'histoire-géographie
Famille
Dr France Emond (Ă©pouse)
Lucien Emond (père)

Biographie

RĂ©sistance

En 1928 il est diplômé d’études supérieures d’histoire. Nommé au lycée Ronsard le en tant que répétiteur, il est titularisé le 1er octobre de la même année. Militant socialiste et éditorialiste dans Le Progrès de Loir-et-Cher, il dirige le réseau de Résistance Libération-Nord sur le secteur de Vendôme jusqu'à son arrestation en [1] - [2].

Son arrestation

Les Calame, un couple de français travaillant pour la Gestapo, furent envoyés à Vendôme afin de démasquer les membres de la résistance vendômoise. Se faisant passer pour des réfugiés venus de la région parisienne, ils réussirent à duper Alphonse Collin, maire de Vendôme et fondateur du groupe « Vendôme A », qui leur présenta des amis résistants tels que Jean Emond. Désormais, ils allaient être en contact avec un réseau de patriotes qui se réunissait au café des époux Appert rue du Change.

Le , le couple demanda au Dr France Emond de se rendre au café Appert où ils avaient invité leurs nouvelles connaissances, afin d'y soigner la cheville de Geneviève Danelle, alias Mme Calame. Une fois arrivée sur place la police fédérale allemande embarqua l'ensemble des personnes présentes dans l'établissement. Lorsque Jean Emond apprit que sa femme et son père avaient été faits prisonniers, il alla plaider leur innocence en se dénonçant malgré les avertissements de ses compagnons qui pensaient que son geste serait vain[3].

Jean Emond fut arrêté, il connut les prisons de Blois, Orléans et Compiègne avant que lui et son père, Lucien Emond, soient envoyés au camp de Buchenwald où ils moururent à quelques mois d'intervalle. Quant à France Emond, elle fut rescapée des camps de Ravensbrück et Bergen-Belsen où elle avait été déportée.

Hommages

  • Son nom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  l'un des collèges de la ville de VendĂ´me[4].
  • Son portait fait partie du « parcours de mĂ©moire » rĂ©alisĂ© par la ville de VendĂ´me rendant hommage Ă  ses rĂ©sistants.

Notes et références

  1. « Un lycée dans la guerre. Le lycée Ronsard de Vendôme (1939-1945) », sur www.co-libris.net (consulté le )
  2. « Communauté du Pays de Vendôme - Parcours de mémoire 3945 », sur www.vendome.eu (consulté le )
  3. Gilbert Rigollet, Le VendĂ´mois sous l'Occupation : Chroniques 1938-1945, VendĂ´me, G. Rigollet, , 270 p. (ISBN 2-9500354-0-X), p. 132, 133
  4. « Site internet collège Jean Emond »

Annexes

Bibliographie

  • Gilbert Rigollet, Le VendĂ´mois sous l'Occupation : Chroniques 1938-1945, VendĂ´me, 1984, 270 p., (ISBN 2 9500354 0 X).
  • Jean-Jacques Loisel et Jean-Claude Pasquier, Un lycĂ©e dans la guerre : le lycĂ©e Ronsard de VendĂ´me, 1939-1945, VendĂ´me, Éditions du Cherche-Lune, 2004, 344 p., (ISBN 978-2904736322).

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