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Jean Brérault

Jean Brérault, né le à Varennes-sur-Allier (Allier) et mort le à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), est un instituteur et réalisateur de films pédagogiques français. Tombé dans l'oubli, il fait partie des pionniers ayant contribué à l’essor du cinéma éducatif en réalisant 97 films[1].

Jean Brérault
Naissance
Varennes-sur-Allier
Nationalité Drapeau de la France Français
Décès
Montfermeil
Profession RĂ©alisateur
Instituteur
Films notables En Bretagne (1932)
Moteur Ă  explosion (1937)
La PĂŞche en mer (1938)

Biographie

Jean Brérault est un instituteur issu d'une famille de cheminots[1].

Au début du XXe siècle, pour lutter contre la tuberculose des projections cinématographiques sont réalisées avec des cinémas mobiles par la fondation Rockefeller[2]. Les politiques réalisent l'importance que peut représenter cet outil d’enseignement, d’éducation ou de propagande. Le , un décret institue une commission extraparlementaire dont la mission est de rechercher les meilleurs moyens de généraliser l’utilisation du cinématographe dans l’enseignement ou l’éducation populaire[2].

Action de la Compagnie Universelle Cinématographique en date du decembre 1919

Le , l'historien de l'art Pierre Marcel qui participera à la création des Presses universitaires de France (Puf) deux années plus tard, fonde la Compagnie Universelle Cinématographique (CUC)[3]. Son rôle est de produire des documentaires utiles à l'enseignement et à l'éducation du peuple. Jean Brérault, instituteur syndiqué, devient conseillé pour cette production[2].

En 1920, Ă  la suite du rapport publiĂ© par Auguste Besson, il est crĂ©Ă© un service des films au MusĂ©e pĂ©dagogique, des cinĂ©mathèques, l'Ă©quipement des Ă©coles normales en matĂ©riel cinĂ©matographique et des subventions pour l’achat de projecteurs 35 mm par les Ă©coles[2].

Produits par la Compagnie Universelle Cinématographique (CUC), Jean Brérault participe à la conception et la réalisation de 25 documentaires muets, d'une dizaine de minutes chacun, avant de réaliser, pendant ses vacances d'été 1929, son premier film muet d'enseignement intitulé La mer avec l'aide de son ancien professeur Auguste Bessou[2] - [4].

Il a rĂ©alisĂ© plusieurs dizaines de films, muets et sonores, y compris - encouragĂ© par Marceau Pivert[Note 1], alors responsable du contrĂ´le politique de la presse, de la radio et du cinĂ©ma au secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral dans le gouvernement Blum -, Ă  la fin des annĂ©es 1930, des films de propagande pour la SFIO. « Franc-maçon, socialiste, syndicaliste, il fait partie de ces militants qui attachent un grand prix Ă  cette production d’images animĂ©es qui se dĂ©veloppe en France et dans le monde Â», note l'historien Jacques Girault[5].

Il est détaché de l’enseignement en 1935 afin de travailler pour la société Pathé : il y tourne 32 films. En 1937, il fonde la Fédération nationale du cinéma éducatif (FNCE) qui est agréée par le ministère de l’éducation nationale et sera reconnue d’utilité publique en 1965[1].

Dans les années 1950, il a été le chef de la section cinématographique du service d'information du ministère de la France d'Outre-mer[6]. Il meurt en 1973 à Montfermeil[7].

Publications

Cinématographiques

(Liste non exhaustive des courts documentaires)

  • 1929 : La mer (RĂ´le de directeur) ;
  • 1929 : Parturition de la chèvre (RĂ´le de directeur et scĂ©nariste) ;
  • 1934 : Les PyrĂ©nĂ©es (RĂ´le de directeur, scĂ©nariste, cadreur et narrateur) ;
  • 1934 : Le RhĂ´ne (RĂ´le de directeur, scĂ©nariste, cadreur et narrateur) ;
  • 1934 : Dans le Massif central (RĂ´le de directeur) ;
  • 1935 : CĂ´tes de la Loire aux PyrĂ©nĂ©es (RĂ´le de directeur) ;
  • 1935 : La Garonne (RĂ´le de directeur) ;
  • 1935 : En Normandie (RĂ´le de directeur) ;
  • 1935 : Dans une mine de houille (RĂ´le de directeur) ;
  • 1935 : CĂ´tes de la MĂ©diterranĂ©e (RĂ´le de directeur) ;
  • 1936 : Le retour Ă  la vie (RĂ´le de directeur) ;
  • 1938 : L'industrie alimentaire : la sucrerie (RĂ´le de directeur) ;
  • 1938 : Industries alimentaires : les conserves (RĂ´le de directeur) ;
  • 1938 : Industries alimentaires : la meunerie (RĂ´le de directeur) ;
  • 1938 : Industries alimentaires : la brasserie (RĂ´le de directeur) ;
  • 1948 : Le blĂ© en France (RĂ´le de directeur) ;
  • 1953 : La pesanteur (RĂ´le de directeur).

Ouvrage

  • Jean BrĂ©rault (Photographies de GĂ©nia Reinberg, Marius Gravot, Georges Tairraz, Chevojon, FrĂ©dĂ©ric Boissonnas, Paul E. Guillot), Images : Cinquante-quatre photographies, recueillies et prĂ©sentĂ©es, Paris, A. Calavas, , 54 planches de photographies en noir tirĂ©es en hĂ©liogravure, 33,5 Ă— 26 cm (prĂ©sentation en ligne)

Bibliographie

Notes et références

Notes
  1. Auprès duquel il occupe à partir de 1936 les fonctions de chargé de mission au secrétariat de la présidence du conseil.
Références
  1. Serge Moroy, « Jean Brérault, l’instituteur cinéaste (1898-1973) », Infos-Ciné, Meudon, A.L.I.C.C., no 68,‎ , p. 1 (ISSN 0991-9910, lire en ligne [PDF], consulté le ) (consulté le 24 juillet 2018)
  2. Les outils pédagogiques : Le cinéma, publié par Guy Dessauw sur le site Le temps des instituteurs (consulté le 25 juillet 2018)
  3. Historique des sources : Compagnie Universelle Cinématographique, publié par Pascal Toublanc sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel (consulté le 25 juillet 2018)
  4. Jacques Girault, « Jean Brérault, l'instituteur cinéaste (1898-1973) », La Découverte, Paris, Association Le Mouvement Social, no 232,‎ (DOI 10.1353/lms.2010.0024, lire en ligne, consulté le ) (consulté le 24 juillet 2018)
  5. Josette Ueberschlag, Jean Brérault, l’instituteur cinéaste (1898-1973), 2007, publié le 23 octobre 2009 par Jacques Girault, sur le site Le Mouvement Social (consulté le 24 juillet 2018)
  6. Paulin Soumanou Vieyra, Le Cinéma et l'Afrique, Présence Africaine, 1969, p. 145
  7. « Archives de l'Allier, commune de Varennes-sur-Allier, acte de naissance no 53, année 1898 (avec mention marginale de décès) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 24 juillet 2018)

Liens externes

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