Jean-Pierre de Chambrier d'Oleyres

Jean-Pierre de Chambrier d'Oleyres est le fils de Charles-Louis Chambrier, un militaire neuchâtelois qui a passé sa vie comme soldat au service des Provinces-Unies[1]. En 1780, Frédéric II de Prusse lui donne le titre de chambellan et l'envoie à Turin comme ministre plénipotentiaire[1]. Il passe vingt-cinq ans à ce poste[1]. Peu après son arrivée à Turin, il est fait baron[1]. En 1797, il adopte Frédéric-Alexandre de Chambrier, son cousin qui vient de perdre sa mère[1]. En 1805, il est nommé ministre plénipotentiaire auprès de la Confédération suisse et assume cette fonction jusqu'en 1814[1]. Une année après son retour de Turin, il préside à la remise de la principauté de Neuchâtel à Napoléon, représenté par le général Nicolas-Charles Oudinot[1].

En 1814, il est chargé par Frédéric-Guillaume de Prusse de négocier le retour de la principauté de Neuchâtel dans le royaume de Prusse, mission qu'il mène à bien[1]. Il participe également aux négociations qui conduisent à l'acceptation de Neuchâtel comme 21e canton suisse, donnant à ce territoire un statut particulier de principauté-canton qu'il conserve jusqu'en 1848[1]. Toujours en 1814, il est nommé gouverneur de cette principauté et le reste jusqu'en 1822, Friedrich Wilhelm Christian von Zastrow lui succédant en 1823[1].

À Neuchâtel, il fait partie de la Société du Jardin dès 1769[1]. En 1774, il est reçu membre de l'Académie de Turin, puis de celle de Berlin en 1792[1]. Il est parmi les fondateurs, en 1791, de la Société d'émulation patriotique, et en prend la tête à son retour à Neuchâtel, de 1815 à 1822[1].

• Grand-croix de l'Aigle rouge, 1799[1].

Nadja Ackermann, Diplomatie und Distinktion : Funktionen eines adligen Selbstzeugnisses der Sattelzeit, Böhlau verlag, 2020, 287 p. (ISBN 9783412519292).

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