Jean-Pierre-Antoine Tassaert
Jean-Pierre-Antoine Tassaert est un sculpteur d'origine flamande, né à Anvers en 1727[1], actif en France et en Prusse où il meurt le à Berlin
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Période d'activité |
- |
Activité | |
Maîtres | |
Lieux de travail | |
Père |
Jean-Pierre Tassaert (d) |
Fratrie |
Philippe Joseph Tassaert (d) |
Conjoint |
Marie Edmée Moreau (d) (à partir de ) |
Enfants |
Jean-Joseph-François Tassaert Henriette Félicité Tassaert Antoinette Tassaert (d) Louise Céleste Tassaert (d) Marie Edmée Tassaert (d) |
Biographie
Jean-Pierre Antoine Tassaert est le fils de Jean-Pierre Tessaert, né en 1700, lui-même fils de Jean-Pierre Tassaert, peintre né en 1651[2]
Jean-Pierre-Antoine quitte Anvers, avec l'un de ses frères, quand il a 15 ans, d'abord pour l'Angleterre puis il se rend à Paris. Il entre dans l'atelier de René-Michel Slodz (artiste originaire d'Anvers). Puis il réalise des travaux personnels pour la décoration des palais et monuments publics. Lorsque Frédéric Le Grand cherche à recruter un artiste pour faire réaliser des œuvres dans sa capitale[3] Jean-Pierre Antoine se porte candidat. Grâce à l'appui de d'Alembert, avec lequel il est lié, proche de Frédéric II, il obtient le poste. Il se rend à Berlin en 1775. Frédéric II tardant à lui passer des commandes, il crée d'abord des œuvres pour le prince Henri de Prusse, puis, pour Frederic II, un buste du roi, ainsi que des statues destinées aux résidences royales (Bacchus, Ariane, Faune dansant, Bacchante) . D'autres sculpteurs furent recrutés pour l'assister, tel que Schadow.
Tassaert travaillait aussi pour des particuliers pour lesquels il réalisa des bustes appréciés (Mosès Mendelshon, Abbé Raynal). Après la mort de Frederic II Tassaert reste au service de son successeur Frédéric Guillaume II. Ce dernier lui commande un tombeau pour le fils qu'il venait de perdre.
Tassaert peut être considéré comme le fondateur de l'école de sculpture de Berlin. il meurt dans cette ville le .
Il eut 8 enfants (trois garçons, 5 filles). Sa fille Henriette Félicité devint peintre de portraits, ainsi que l'aîné de ses fils Jean Joseph Antoine.
Généalogie
- Ascendance
- Neveu du peintre anversois Jean-Pierre Tassaert (1651-1725).
- Petit-fils du peintre anversois Pierre Tassaert, reçu maître dans la guilde d'Anvers en 1635, mort vers 1692-1693.
- Descendance
- Père de Jean-Joseph-François Tassaert et Henriette-Felicité Tassaert (1766-1818) .
- Grand-père d'Octave Tassaert et du graveur Paul Tassaert, mort à Paris en 1855.
- Buste de Mendelssohn
- Bacchante
- Cupidon, marbre, 1769
- Friedrich Wilhem von Seydlitz
- La Peinture et la Sculpture, 1774-1778, marbre ; Washington, National Gallery of Art
Ĺ’uvres dans les collections publiques
- Aux États-Unis
- Washington, National Gallery of Art : La Peinture et la Sculpture, 1774-1778, marbre. Sujet allégorique commandé par l'abbé Terray[4].
- En France
- Paris :
- musée Cognacq-Jay : Vénus assise tenant un carquois qu'elle remplit de roses, attribution, vers 1770, marbre[5].
- musée du Louvre :
- Pyrrha ou la Population, vers 1773-1774, marbre blanc. Le modèle en plâtre a été exposé au Salon de 1773. Commande par l'abbé Terray pour orner la galerie de sculpture de son hôtel parisien rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, avec un œuvre d'Augustin Pajou : Mercure ou le Commerce[6].
- Portrait de Christian FĂĽrchtegott Gellert (1785), buste en marbre[7].
- Flore, attribution, 3e quart du XVIIIe siècle, marbre[8].
Notes et références
- Baptisé le 19 août 1727.
- Cette similitude de prénoms explique sans doute les confusions faites par Edouard Fétus »belges qui fait de Jean-Pierre Antoine le fils du peintre Jean-Pierre alors qu'il en est le petit fils Edouard Fétis « les artistes belges à l'étranger, études biographiques, historiques et critiques » t. 2 ed. T.J. Arnold, Librairie Antiquaire 1865 p. 1.
- Fétis donne une citation de Treuttel dans "Vie de Frederic II, 1787" qui illustre les motivations du roi «le roi faisait plus de cas de la sculpture que de la peinture parce qu'il voulait décorer ses châteaux et jardins, et récompenser ses guerriers célèbres par des statues qui coûtent moins chères que d'autres récompenses et qui flattent davantage ».
- site de la National Gallery of Art.
- Présentation des collections, mairie de Paris
- Notice no 4204, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 2646, base Atlas, musée du Louvre
- Notice no 540, base Atlas, musée du Louvre