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Jean-Philippe Schmit

Jean-Philippe Schmit, né le à Paris où il est mort le , est un lithographe, fonctionnaire, homme de lettres et homme politique français.

Jean-Philippe Schmit
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Jean Philippe Schmit
Pseudonyme
Jonathan
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Biographie

La Muse romantique, lithographie de Schmit dédiée à Victor Hugo et exposée en 1830[1].

Fils d'un tailleur, Jean Philippe Schmit est né le dans la paroisse parisienne de Saint-Sulpice[2]. Élève de l'école spéciale gratuite de dessin[3], il occupe un emploi de peintre sur porcelaine à l'âge de douze ans. Il s'établit par la suite comme lithographe et expose ses œuvres au Salon à partir de 1824. Il ne doit pas être confondu avec un artiste luxembourgeois de la génération suivante, Jean-Pierre Schmit (1817-1903).

Entré dans l'administration avant 1831, date à laquelle il est décoré de la Légion d'honneur, Jean-Philippe Schmit est maître des requêtes au conseil d’État et chef de la division du culte catholique au ministère des Cultes dans les années 1830. En 1834 et 1835, le ministre Jean-Charles Persil le charge d'inspecter plusieurs cathédrales[4]. En , après l'incendie de la charpente de la cathédrale de Chartres, il se rend sur place aux côtés du nouveau ministre, Sauzet[5]. Membre du Comité historique des arts et monuments, Schmit est nommé inspecteur des monuments religieux le [6] et admis à faire valoir ses droits à la retraite, trois jours après la suppression de la division du culte catholique[7]. Il peut désormais se consacrer aux lettres et signe plusieurs ouvrages.

Au lendemain de la RĂ©volution de fĂ©vrier 1848, il rĂ©dige deux brochures Ă  l'adresse des classes laborieuses dans lesquelles il se prĂ©sente comme « fils d'ouvrier, longtemps ouvrier [lui]-mĂŞme » en omettant de mentionner son passĂ© de fonctionnaire du rĂ©gime dĂ©chu. Choisi comme candidat Ă  l'AssemblĂ©e nationale constituante par plusieurs clubs et comitĂ©s Ă©lectoraux, il rĂ©dige un manifeste rĂ©publicain modĂ©rĂ© qui est publiĂ© dans Le Constitutionnel[8]. Lors du scrutin du mois d'avril, 124 383 voix se portent sur son nom dans la Seine, faisant ainsi de lui l'un des 34 reprĂ©sentants du peuple de ce dĂ©partement[9]. La polĂ©mique sur la situation rĂ©elle de Schmit ne se fait pas attendre : dès le , Auguste Portalis adresse au National une lettre rĂ©vĂ©lant que le nouvel Ă©lu n'est pas un ouvrier[10] et qu'il a peut-ĂŞtre Ă©tĂ© confondu avec un ouvrier cordonnier homonyme. Schmit se justifie alors dans une lettre publiĂ©e par Le Constitutionnel[3]. Une enquĂŞte ayant rĂ©vĂ©lĂ© que seuls 30 069 bulletins de vote Ă©taient imputables sans ambiguĂŻtĂ© Ă  l'« Ă©crivain » Schmit, son Ă©lection est finalement annulĂ©e le [11].

Jean-Philippe Schmit meurt le , Ă  son domicile du no 35 de la rue de Vaugirard[12].

Notes et références

  1. Bellier et Auvray, p. 479.
  2. Archives de Paris, état civil reconstitué, naissances (vue 14 sur 51).
  3. Le Constitutionnel, 2 mai 1848, p. 4.
  4. Le Moniteur universel, 20 septembre 1835, p. 1.
  5. Le Moniteur universel, 7 juin 1836, p. 1.
  6. Le Moniteur universel, 16 juillet 1840, p. 1.
  7. La Presse, 20 juin 1840, p. 2.
  8. Le Constitutionnel, 19 avril 1848, p. 3.
  9. La Presse, 2 mai 1848, p. 3.
  10. Le Siècle, 1er mai 1848, p. 4.
  11. Journal des débats, 7 mai 1848, p. 3.
  12. Archives de Paris, état civil du 6e arrondissement, registre des décès de 1865, acte no 1252 (vue 21 sur 31).

Annexes

Bibliographie

  • Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire gĂ©nĂ©ral des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'Ă  nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. II, Paris, Renouard, 1885, p. 479.

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