Jean-Marc Robitaille
Jean-Marc Robitaille, né le à Lévis, est un homme politique québécois. Il a été député de Terrebonne à la Chambre des communes du Canada de 1988 à 1993. En 1997, il a été élu maire de Terrebonne, dixième ville en importance du Québec, jusqu'au . Il a été arrêté le par l'Unité permanente anticorruption (UPAC), et fait face à des accusations criminelles de corruption et d'abus de confiance[1].
Jean-Marc Robitaille | |
Fonctions | |
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Maire de Terrebonne | |
– (19 ans et 6 jours) |
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Prédécesseur | Irenée Forget |
Successeur | Stéphane Berthe (intérim) |
Député à la Chambre des communes | |
– (4 ans, 11 mois et 3 jours) |
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Circonscription | Terrebonne |
Prédécesseur | Robert Toupin |
Successeur | Benoît Sauvageau |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lévis, Québec, Canada |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti de l'Avenir des citoyennes et citoyens de Terrebonne Parti progressiste-conservateur du Canada |
Profession | Homme politique |
Biographie
Carrière fédérale
Après un passage dans le domaine immobilier, il fait son entrée en politique en devenant attaché politique du député progressiste-conservateur de Terrebonne, Robert Toupin, élu en 1984. En cours de mandat, Toupin change d'allégeance et devient le premier député néo-démocrate au Québec, avant de quitter ce parti et de siéger comme indépendant. Lors de l'élection fédérale canadienne de 1988, Jean-Marc Robitaille décide de se porter candidat pour le Parti progressiste-conservateur contre son ancien patron. Il est élu député avec 52,76% des voix. Durant son passage à la Chambre des communes du Canada, Robitaille se retrouve littéralement dans l'antichambre du gouvernement. Remarqué par sa verve, il devient, en , secrétaire parlementaire du ministre des Finances du Canada. Ayant voté pour la souveraineté du Québec en 1980, le Bloc québécois, alors en processus de formation, le courtise pour qu'il joigne ses rangs. Cependant, il demeure fidèle au premier ministre Brian Mulroney. Cela lui coûte la défaite lors de l'élection fédérale canadienne de 1993, puisque le candidat bloquiste Benoît Sauvageau lui ravit la circonscription[2].
Après son passage en politique fédérale. Lors du référendum de 1995, il soutient à nouveau la proposition de souveraineté du Québec. Il est nommé membre de la commission sur l'avenir du Québec par le premier ministre Jacques Parizeau. Il préside le comité des gens d'affaires pour le Oui dans la circonscription de Terrebonne.
Carrière municipale
Il fait le saut en politique municipale en prenant la relève d'Irenée Forget à la tête du Parti de l'Avenir des citoyennes et citoyens de Terrebonne. Il est élu maire de la ville de Terrebonne le . Il est réélu à ce poste aux élections de 2001, 2005, 2009 et 2013.
L'administration de Jean-Marc Robitaille est marquée par de nombreux grands chantiers. Lors de la réorganisation municipale de 2001, sa ville est fusionnée aux municipalités voisines de La Plaine et de Lachenaie afin de former la nouvelle ville de Terrebonne qui est aujourd'hui la dixième ville en importance au Québec (108 830 habitants). De nombreuses infrastructures d'importance voient le jour, notamment l'imposant complexe de la Cité des sports, alors que des politiques structurantes d'envergure sont adoptées. Citons entre autres la politique cadre en matière d'environnement du Plan vert, de même que la récente Politique culturelle qui vise à doter la ville d'orientations globales et porteuses pour le développement des activités culturelles sur le territoire de la municipalité[3].
En , Robitaille confirme sa volonté de solliciter un nouveau mandat à titre de maire de Terrebonne aux élections municipales de [4].
Commission Charbonneau
Le , Robitaille se retire temporairement de certaines de ses fonctions afin que le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire fasse la lumière sur des allégations de conflit d'intérêts. Il reprendra son poste quelques semaines plus tard. En , le ministère des Affaires municipales du Québec déposait un rapport de vérification sur l'administration municipale de Terrebonne qui venait blanchir l'administration du maire Robitaille et confirmer la conformité du processus d'attribution des contrats de la municipalité[5].
En , le maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, reconnaît avoir séjourné sur le bateau de Tony Accurso et avoir menti lorsqu'il a été interrogé à ce sujet en [6] - [7]. Cependant, il n'a pas l'intention de démissionner[8]. Il affirme qu'il n'avait pas payé ses billets d'avion pour se rendre aux Îles Vierges dans le but de participer au voyage sur le Touch, le yacht de Tony Accurso[8]. Ce dernier avoue avoir défrayé les coûts du séjour d'une semaine du maire de Terrebonne en [9], alors que son entreprise de construction Louisbourg préparait des travaux de développement immobilier sur des terres agricoles dans Terrebonne[10].
Arrestation
Le , Jean-Marc Robitaille est arrêté dans le cadre du projet Médiator de l'UPAC. Il fait face à des accusations d'abus de confiance et de corruption dans les affaires municipales. L'ex-chef de cabinet de Robitaille, Daniel Bélec, est également arrêté, tout comme l'ex DG de la Ville Luc Papillon. La police arrête aussi l'entrepreneur Normand Trudel et l'ingénieur Jean Leroux. Les cinq hommes sont libérés sous promesse de comparaître le [1].
Notes et références
- Jean-Louis Fortin, « Stratagème de corruption: cadeaux «importants» en échange de contrats publics », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Jean-Marc Robitaille — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada.
- , Article sur le journal Le Trait d'Union, Ă propos de la nouvelle Politique culturelle de la ville.
- Article du journal La Revue rapportant l'annonce de candidature du maire Robitaille.
- Pour consulter le rapport du MAMROT et la réponse de la ville de Terrebonne
- Patrick Lagacé, « La vérité si je mens », La Presse,‎ (lire en ligne).
- « Commission Charbonneau - Un autre passager confirmé sur le bateau d’Accurso : Le maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, reconnaît avoir séjourné sur le Touch », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
- Michel Viens, « Le maire de Terrebonne a avoué avoir séjourné sur le bateau d'Accurso », Société Radio-Canada,‎ (lire en ligne).
- François Messier, « La commission Charbonneau : Accurso affirme avoir payé le séjour du maire de Terrebonne sur le Touch », Société Radio-Canada,‎ (lire en ligne).
- Bernard Leduc, « La commission Charbonneau : Le Touch au service d'un projet trouble de dézonage à Terrebonne? », Société Radio-Canada,‎ (lire en ligne).