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Jean-Louis Chastanet

Jean-Louis Chastanet, né le à Meyssac (Corrèze) et mort le à Nice (Alpes-Maritimes), est un syndicaliste et homme politique français. Syndicaliste des Postes, télégraphes et téléphones (PTT), militant du Parti socialiste SFIO, il fut député de l'Isère sous diverses étiquettes politiques.

Biographie

Syndicaliste des PTT

Originaire du Limousin, fils de François Chastanet, militaire retraitĂ© et propriĂ©taire agricole, Jean-Louis Chastanet, après des Ă©tudes primaires supĂ©rieures, entre aux Postes, tĂ©lĂ©graphes et tĂ©lĂ©phones (PTT) par le concours des surnumĂ©raires. Il est nommĂ© commis Ă  Paris. TĂ´t gagnĂ© aux idĂ©es socialistes, il est de ceux qui fondent le syndicalisme aux PTT, militant activement Ă  l'Association gĂ©nĂ©rale des agents des PTT Ă  partir de 1903. Il est en mars 1909 un des meneurs de la grève dans cette branche de la fonction publique. Le mois suivant, au congrès du Parti socialiste SFIO de Saint-Étienne, il dĂ©fend, au nom des postiers socialistes de la Seine, des positions rĂ©volutionnaires. En mai 1909, il est l'un des huit premiers postiers Ă  ĂŞtre sanctionnĂ© par la rĂ©vocation des PTT, pour « propagande syndicale Â». Cette provocation de Clemenceau incite les associations et les syndicats des PTT Ă  proclamer une nouvelle grève, qui se solde par de nombreuses rĂ©vocations. Chastanet, candidat dĂ©putĂ© Ă  Paris, en 1910, devient ensuite journaliste au quotidien socialiste de l'Isère, Le Droit du Peuple, et propagandiste actif du socialisme en Isère, aux cĂ´tĂ©s de Paul Mistral.

Homme politique

  • 1919 : Ă©lection au conseil municipal de Grenoble. Candidature sur la liste SFIO aux Ă©lections lĂ©gislatives.
  • 1920 : Jean-Louis Chastanet reste Ă  la SFIO, alors qu'il faisait partie de la minoritĂ© pacifiste durant la guerre.
  • 1924 : Ă©lu dĂ©putĂ© de l'Isère, rĂ©Ă©lu en 1928, il est exclu de la SFIO en 1931. RĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© en 1932, il siège dans les rangs de la droite au Palais Bourbon. Il soutient alors Pierre Laval.
  • 1925 : Ă©lu maire de la ville de La Tour-du-Pin, il en fait sa base Ă©lectorale, ce qui lui donne son indĂ©pendance et oriente son Ă©volution politique. Il est Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral de cette ville. Il succĂ©dait dans ces mandats Ă  Antonin Dubost, qui, prĂ©sident du SĂ©nat, avait Ă©tĂ© maire durant 10 ans.
  • 1936 : Chastanet est battu lors des Ă©lections du Front populaire par le candidat SFIO LĂ©on Martin, après avoir perdu la mairie de La Tour-du-Pin l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Hommage

Le « camarade Chastanet Â» figure sur l'une des quatorze cartes postales Ă©ditĂ©es par l'Association gĂ©nĂ©rale des agents des PTT en 1909 pour soutenir les postiers rĂ©voquĂ©s.

Publications

  • La Dictature de l'argent, Ernest Flammarion, Paris, 1926,
  • La RĂ©publique des Banquiers, Éditions Georges Anquetil, Paris, 1925,
  • L'oncle Shylock, Ernest Flammarion, Paris, 1927,
  • Le fonctionnaire français, Jules Tallandier, Paris 1930,
  • La RĂ©publique des crabes, Éditions Alsatia, Paris, 1936,
  • Le montagnard aveugle, roman, Éditions SPES, Paris 1936,
  • Confessions d'un homme libre, Unitas, Paris 1936

Sources

  • « Jean-Louis Chastanet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, t.11, notice signĂ©e Justinien Raymond
  • Christian Henrisey, Postiers en grève, 1906-1909, ComitĂ© d'entraide Sud-est PTT, Paris, 1995

Voir aussi

Articles connexes

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